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Haïti : Alix Didier Fils Aimé, Premier ministre

today2024-11-13 1

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En Haïti, le nouveau Premier ministre a pris ses fonctions, conformément à ce que voulait le Conseil présidentiel de transition : Alix Didier Fils Aimé s’est vu confier le poste ce lundi (11 novembre 2024). La cérémonie d’investiture s’est déroulée en l’absence de Garry Conille, le chef du gouvernement sortant, limogé par le Conseil Présidentiel de Transition.

Le correspondant de RFI Peterson Luxama a assisté ce lundi à la cérémonie qui s’est tenue à la Villa d’accueil, siège du Conseil présidentiel de transition.

Le nouveau Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, qui avait déjà fait partie des finalistes pour le poste de Premier ministre en avril 2024, a fait de la sécurité une de ses priorités. Et il a invité la population à continuer d’avoir foi dans le pays, malgré la situation socio-politique et économique du pays. 

Pour ce qui est du sortant, Garry Conille, il n’aura pas réussi à changer grand-chose, estime le Réseau national de défense des droits humains. « Garry Conille ne faisait rien », affirme l’avocate Marie Rosy Auguste Ducéna, qui le qualifie de « pompeux, fanfaron », un homme qui a fait de la « propagande au lieu de se mettre au travail ». Mais, le RNDDH dénonce aussi le fait que « trois parmi les membres du Conseil présidentiel de transition à avoir signé l’arrêté qui met Garry Conille à l’écart soient des inculpés » dans un scandale de corruption qui « éclabousse toute la structure ».

Gotson Pierre, le directeur de l’agence de presse Alterpresse, dresse lui aussi un constat sévère des mois passés par Garry Conille à la primature : « des promesses réitérées mais peu de réalisation », à part la mise en place de quelques instances prévues par la feuille de route de la transition – l’accord du 3 avril. Mais durant les six derniers mois, les gangs ont conquis de nouveaux territoires, le nombre de personnes déplacées a augmenté, entre janvier et septembre 5 000 personnes ont été tuées, contre 10 000 durant les trois années précédentes.

Nouvelle illustration ce lundi de ce contexte de crise aggravée : un membre d’équipage a été blessé lors de tirs sur un avion de la compagnie aérienne Spirit Airlines en provenance des États-Unis : il tentait d’atterrir à Port-au-Prince mais, devant les tirs, il a dû se dérouter vers la République dominicaine.

  

Des nominations pour des expulsions 

Aux États-Unis, la transition continue – Donald Trump donne peu à peu les noms de ceux qui vont constituer son administration. Ces nominations montrent toutes la même chose, estime le New York Times : « la volonté du président élu de mener à bien la très large expulsion de migrants sans papier promise lors de sa campagne ».

Le chef adjoint de son cabinet devrait être ainsi Stephen Miller, « un tenant de la ligne dure en matière d’immigration ». Thomas Homan hérite du poste de « tzar de la frontière », un titre repris par toute la presse – il va gérer l’expulsion des migrants illégaux. Et c’est une figure controversée, rappelle USA Today : c’est lui qui, sous le premier mandat de Donald Trump, avait géré la politique de « tolérance zéro » qui avait abouti aux séparations des familles.

Le conservateur Wall Street Journal estime que Donald Trump ne devra pas seulement prendre des « ordres exécutifs », mais aussi légiférer dans le dossier immigration ; et « après leur défaite électorale les démocrates seront peut-être plus à même d’accepter un compromis ». Mais de son côté, le Washington Post estime que lorsque Donald Trump va arriver à la Maison Blanche au mois de janvier 2025, il héritera déjà d’outils de l’administration Biden encore plus puissants que ceux qu’il avait utilisés lors de son premier mandat.

 

Fermeture de ports au Canada

Les patrons des deux plus gros ports du pays, Vancouver et Montréal, ont décidé de les fermer. Un blocage qui fait suite au rejet par les dockers, explique Le Devoir, de la dernière offre patronale : elle ne répond pas à leurs principales demandes en matière d’horaires et de conciliation travail-vie personnelle. Résultat, écrit le Globe and Mail : l’arrêt « d’une grande partie du commerce mondial du pays, mettant la pression sur le gouvernement fédéral pour trouver des moyens de limiter les dommages économiques ». D’autant que tout cela arrive à la fin de l’année, rappellent des groupes commerciaux cités par le Toronto Star : un moment critique pour le commerce, alors que « le résultat des élections américaines a renforcé la nécessité d’être considéré comme un partenaire commercial fiable ».

 

Starlink en Amazonie 

Dans la forêt péruvienne d’Amazonie, même les villages reculés bénéficient désormais du wifi – deux heures par jour, quand il y a de l’électricité, mais les connexions sont trois fois et demi plus nombreuses qu’au début de l’année dernière (2023). Et ce grâce au service payant Starlink du milliardaire Elon Musk, qui utilise plus de 6 000 satellites en orbite autour de la Terre.

La correspondante de RFI Juliette Chaignon s’est rendue dans le village de Diamante, où l’accès à internet a complètement changé les habitudes. L’électricité s’allume dorénavant pour deux heures, à la tombée de la nuit. Camila, 13 ans, et Itala, 27 ans se connectent l’une pour télécharger des devoirs ou des vidéos, l’autre pour communiquer avec sa famille. Elles payent les propriétaires de la connexion 75 centimes d’euros l’heure d’utilisation. Sachant que l’abonnement coûte près de 40 euros par mois, plus les 500 euros d’installation. Une inégalité que regrette le chef adjoint du village, Donato Pizarro : « il ne devrait pas y avoir de discrimination, on devrait tous avoir un accès à internet. On en avait un au collège, fourni par l’État mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ça ne marche plus. Et ils ne viennent pas le réparer ». Ailleurs au Pérou, la presse locale a raconté comment l’addiction à la pornographie s’était invitée dans une communauté amazonienne. Côté brésilien, des chercheurs constatent un usage croissant de Starlink au profit d’activités illégales.

  

Liberté de la presse au Guatemala

Le président Bernardo Arévalo a signé ce lundi (11 novembre 2024) la déclaration de Chapultepec, qui garantit la liberté de la presse. Il s’est engagé à renforcer les institutions de l’État pour éviter la censure et garantir la liberté d’expression, tout en reconnaissant, écrit La Hora, qu’il devait y avoir des efforts de la part des maires, des députés et du procureur général. Prensa Libre note que le journaliste Rubén Zamora était présent en tant que témoin d’honneur. Le fondateur du journal El Periodico, critique du précédent gouvernement de droite d’Alejandro Giammattei, lors duquel il a été condamné à de la prison – il est sorti de cellule le mois dernier, après 800 jours. « Les institutions ne doivent pas être instrumentalisés pour persécuter la presse », a insisté Bernardo Arevalo – c’est le titre de l’article de Prensa Comunitaria.

 

Le journal de la Première

Échange tendu hier soir (11 novembre 2024) entre le leader du RPPRAC, Rodrigue Petitot et le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier.

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