Face aux nouvelles surtaxes décidées par Washington, la Chine frappe fort en annonçant une hausse tarifaire massive qui marque une escalade inquiétante du conflit économique entre les deux puissances.
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine prend un tournant décisif. Pékin a annoncé, par la voix de son ministère des Finances, l’instauration de taxes douanières supplémentaires atteignant 84 % sur les produits américains, à compter du 10 avril. Cette riposte fait suite à l’augmentation des surtaxes décidée par Washington, visant particulièrement la Chine.
Parmi les 60 pays concernés par la dernière vague de droits de douane américains, la Chine est clairement la principale cible : les surtaxes appliquées à ses produits sont passées de 34 % à 84 %, suscitant l’ire de Pékin. En réaction, le ministère chinois des Finances a qualifié la mesure américaine d’« erreur supplémentaire », affirmant que la décision de relever les droits de douane était conforme aux lois chinoises et au droit international.
La tension est montée d’un cran lorsque le président américain a annoncé, dans une série de messages publiés sur Truth Social, une hausse immédiate des droits de douane à 125 % sur les produits chinois. Dans le même temps, il a annoncé une réduction des tarifs douaniers à 10 % pour les autres pays, accompagnée d’une « pause » de 90 jours, saluant leur volonté de dialogue et d’absence de représailles.
« Compte tenu du manque de respect manifesté par la Chine envers les marchés mondiaux, je relève par la présente les droits de douane appliqués par les États-Unis à la Chine à 125 %, avec effet immédiat », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il espère un changement d’attitude de la part de Pékin dans un avenir proche.
Ce nouvel épisode du bras de fer sino-américain fait planer une lourde incertitude sur la croissance mondiale et alimente l’instabilité des marchés financiers, même si la Bourse de New York a brièvement bondi après les annonces présidentielles.
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