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RADIO DROMAGE
Le peuple kanak représente environ 42 pour cent de la population en Nouvelle-Calédonie
Initialement publié le Global Voices en Français
L’accord historique a été annoncé le 12 juillet 2025. Photo tirée de la page Facebook de Philippe Gomès, ancien président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, territoire insulaire français dans l’Océan Pacifique.
De nombreux partis ont signé un accord historique reconnaissant un État de Nouvelle-Calédonie au sein de la France.
La Nouvelle-Calédonie est un territoire du Pacifique Sud colonisé par la France en 1853 et inscrit sur la liste des Nations Unies pour la décolonisation depuis 1986. L’important accord pour la paix de Nouméa en 1998 avait mis en place un référendum en trois temps afin de déterminer le futur politique de la Nouvelle-Calédonie. Le troisième référendum de 2021 a été boycotté par le peuple kanak durant la pandémie.
En mai 2024, des manifestations et des émeutes ont eu lieu suite au vote d’un projet de loi à l’Assemblée nationale visant à diluer la représentation électorale des Kanaks, qui représentent à eux-seuls 42 pour cent des 270 000 habitants de Nouvelle-Calédonie.
Le Président de la République Emmanuel Macron a suspendu le projet de loi et a promis l’organisation d’un débat autour de ce problème. Le 12 juillet 2025, après plusieurs mois de négociations, un accord a été signé et annoncé par une délégation constituée de quatre groupes anti-indépendance et de deux groupes pro-indépendance de Nouvelle-Calédonie.
En résumé, s’il est accepté, l’accord de 13 pages officiellement intitulé « Projet d’accord sur le futur de la Nouvelle-Calédonie » permettra de créer l’État de Nouvelle-Calédonie en France, et la nationalité néo-calédonienne sera reconnue par la communauté internationale. La Nouvelle-Calédonie aura donc plus de pouvoirs pour se gouverner, mais l’État français conservera l’autorité en matière de défense, de monnaie et de justice. La Nouvelle-Calédonie sera autorisée à avoir ses propres forces de défense régionales et traditionnelles, elle pourra aussi gérer ses propres relations diplomatiques, mais en restant tout de même dans « le respect des engagements et des intérêts vitaux de la France à l’international ».
Le préambule du document montre les compromis faits durant les négociations intensives :
Les néo-calédoniens comptent une fois de plus sur la confiance, le dialogue, et la paix par le biais de cet accord proposant une nouvelle organisation politique, un partage d’une plus grande souveraineté, une toute nouvelle gestion économique et sociale, et un destin réinventé ensemble.
Emmanuel Macron a qualifié cet accord de « pari de la confiance ». Le Premier ministre français François Bayrou a exprimé sa « fierté » de voir un accord « à la hauteur de son histoire ». Le ministère des Outre-Mer l’a qualifié de « compromis intelligent ».
Victor Tutugoro, l’un des négociateurs pro-indépendance, explique qu’ils sont arrivés à un « compromis équilibré pour les uns et les autres ».
Bien sûr, par définition, un compromis ne peut pas satisfaire tout le monde à 100 pour cent. Mais c’est un compromis équilibré pour tout le monde.
Et cela nous permet de regarder en avant, de construire la Nouvelle-Calédonie ensemble, mais aussi une citoyenneté et cette destinée commune dont tout le monde parle depuis de nombreuses années.
Une opinion partagée par la dirigeante loyaliste et présidente de la Province du sud Sonia Backès, qui participait aussi aux négociations.
Ce compromis ne satisfera pleinement personne. Mais je suis pleinement convaincue qu’il nous permet de sortir la Calédonie de la spirale de la violence, des incertitudes et de la destruction.
Afin de prendre effet, l’accord doit être approuvé par les habitants de Nouvelle-Calédonie. Il doit aussi être approuvé par le Sénat français et inclus dans un article dédié de la Constitution Française.
Le gouvernement français et les différents partis de Nouvelle-Calédonie impliqués dans cet accord ont la dure tâche de convaincre leurs électeurs de soutenir cet accord. Un article d’ABC a donné la parole [en] à des dirigeants de la société civile de Nouvelle-Calédonie qui ont exprimé leur inquiétude face à l’abandon de la demande de souveraineté totale. En réaction à cet accord, un membre du Rassemblement national, parti d’extrême-droite français, a mis en lumière [en] quelques questions à ce sujet.
Nous avons de sérieux doutes quant aux mots utilisés. Bien sûr, créer un État au sein-même de l’État français soulève une question importante. Créer une nationalité aux côtés de la nationalité française pose un problème fondamental.
Le chef des négociations du parti pro-indépendance FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) Emmanuel Tjibaou avait d’ores et déjà anticipé [en] les critiques lorsqu’il fut interviewé par les médias :
Choisir ce nouveau chemin difficile veut aussi dire que nous serons sujet à des critiques. Nous allons nous faire insulter, menacer, justement parce que nous avons choisi une voie différente.
Le journaliste Nic Maclellan a résumé [en] ce que changerait l’approbation de cet accord par la France et la Nouvelle-Calédonie.
…Il y aura probablement de longs débats en Nouvelle-Calédonie et en France avant l’adoption légale de cet accord, et beaucoup de clauses seront contestées non seulement par les défenseurs mais aussi les opposants de l’indépendance dans les mois qui arrivent.
Cet « accord historique » a donc encore un long chemin à faire, et le calendrier mis en place le 12 juillet pourrait être menacé par des forces nationales et internationales plus puissantes. La Nouvelle-Calédonie est en train de lancer le dé dans un « pari de la confiance ».
Le référendum en Nouvelle-Calédonie est prévu pour le 26 février prochain.
Écrit par: Viewcom04
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