Pierre-Robert Auguste plaide pour une diplomatie haïtienne réorientée et une gestion responsable des réparations historiques
L’entrepreneur Pierre-Robert Auguste, intervenant sur les ondes de radio Kiskeya, a livré une réflexion dense et structurée sur la résolution votée cette semaine au Sénat français, qui reconnaît la dette historique de la France envers Haïti. Estimée à plus de 31 milliards d’euros selon l’économiste Thomas Piketty, cette somme symbolique appelle, selon Auguste, une mobilisation rigoureuse des élites haïtiennes afin d’en assurer une gestion équitable, structurée et tournée vers le développement.
Déplorant l’absence de légitimité morale des gouvernements haïtiens actuels, Auguste va plus loin en dénonçant la présence de « neuf prédateurs » à la tête de l’État. Selon lui, ces acteurs sont moralement disqualifiés pour négocier ou gérer des réparations aussi lourdes de sens et de potentiel. Il appelle donc à une prise de conscience collective de l’intelligentsia haïtienne, mais aussi des universités, de l’élite économique et des citoyens engagés pour élaborer une stratégie indépendante et cohérente.
Cette réorientation doit également, selon lui, toucher la politique internationale d’Haïti. « Il faut rompre avec la dépendance unilatérale vis-à-vis des États-Unis », a-t-il affirmé, plaidant pour un resserrement des liens diplomatiques avec la France et surtout avec les pays africains. Il insiste également sur la nécessité de renforcer l’axe diplomatique avec le Brésil, où réside une importante communauté haïtienne, mais aussi avec le Chili et l’Inde. Ce dernier partenariat, espère-t-il, pourrait permettre l’émergence de pôles technologiques dans les différents départements d’Haïti.
Pierre-Robert Auguste insiste sur le rôle central que pourraient jouer les institutions haïtiennes encore crédibles, notamment la Banque de la République d’Haïti. Toutefois, il alerte : « Il faut éviter que la Banque centrale soit accaparée par des intérêts privés ou des figures prédatrices qui risqueraient de ternir l’image du pays sur la scène monétaire internationale. »
En conclusion, l’entrepreneur estime que, si la résolution française n’est pas juridiquement contraignante, elle engage moralement la France à poser des actes concrets. « La crédibilité du gouvernement français est en jeu », avance-t-il, tout en appelant à une action rapide, transparente et coordonnée du côté haïtien.
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