J-3 avant les élections au Mexique. Scrutin pour choisir les gouverneurs, les députés, les sénateurs et le président… ou plus probablement la présidente. La campagne a pris fin hier (29 mai 2024) et les candidats ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, lors de leurs derniers meetings.
Xochitl Galvez veut encore croire à une victoire, même si la grande favorite des sondages est Claudia Sheinbaum. L’ancienne maire de Mexico et dauphine du chef de l’État sortant, semble bien partie pour être élue dimanche (2 juin 2024).
Le fait que la campagne soit dominée par des femmes mobilise les Mexicaines, fait de leur sort un enjeu central de l’élection. Le Mexique est encore un pays très machiste et violent à l’égard des femmes. On déplore 10 féminicides par jour. La cause des femmes au cœur de la campagne, c’est un dossier de notre correspondante, Gwendolina Duval.
Au Panama, des déplacés climatiques déménagent
C’est une première en Amérique latine. Comme le raconte La Estrella, les 1.200 membres de la communauté indigène qui habitent sur l’île de Gardi Sugdub, dans les Caraïbes, ont reçu hier (29 mai 2024) les clés de leurs nouvelles maisons situées dans un lotissement spécialement construit pour eux sur le continent, à un quart d’heure en bateau, précise La Prensa. Ils s’y installeront en début de semaine prochaine, laissant derrière eux leur île menacée par la montée des eaux et aussi, au moins en partie, leur style de vie. Ils en ont bien conscience, a expliqué Erick Morales, l’un de ces déplacés climatiques, à La Estrella. « On s’y fera », dit-il. « Nous sommes très émus ». « On sait que ce ne sera pas facile mais ma femme est très heureuse », abonde Francisco Salazar.
Lent retour à la normale à Port-au-Prince
« La vie reprend doucement son cours », nous raconte Franz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. L’aéroport a rouvert ; certaines écoles aussi. L’état d’urgence et le couvre-feu restent toutefois en vigueur. Surtout, les décisions importantes pour le quotidien des Haïtiens tardent à être prises et les choses traînent sur le plan institutionnel. « Le nom du nouveau Premier ministre intérimaire n’a toujours pas été publié au Journal officiel et on attend la composition du gouvernement », détaille le journaliste. « On a le sentiment que les autorités ne se préoccupent pas du sort de la population », regrette-t-il.
Révélations du Washington Post sur les abus subis par les enfants amérindiens dans des pensionnats
Le Washington Postpublieune enquête remarquable, superbement illustrée par des photos saisissantes, sur les pensionnats dans lesquels ont vécu les enfants des peuples autochtones de1819 jusqu’à1969. Les journalistes du quotidien ont travaillé pendant un an et recueilli de très nombreux témoignages de victimes, comme celui de Jim LaBelle, 77 ans, membre d’une tribu d’Alaska, qui avait interdiction d’utiliser son nom de naissance, son nom indien, dans l’école où il a été envoyé à l’âge de 8 ans. Il était appelé par un numéro. Numéro qui changeait chaque année. Autre moyen de « faire sortir l’Indien » qui était en eux, comme on disait à l’époque : les enfants n’avaient pas le droit de parler leur langue. Ils étaient battus s’ils le faisaient, raconte le journal. On leur coupait également leurs longs cheveux.
Durant 150 ans, des dizaines de milliers d’enfants ont été envoyés dans plus de 500 internats à travers le pays, la majorité gérés ou financés par le gouvernement américain qui voulait, donc, éradiquer la culture amérindienne. Une centaine de ces écoles étaient gérées par l’Église catholique. Des pensionnats dans lesquels de nombreuses violences et agressions sexuelles ont eu lieu. Attouchements, viols, avortements forcés… Et comme souvent dans ce genre d’affaires, les religieux faisaient pression sur les enfants pour qu’ils se taisent. « Il a dit que si jamais je le disais à quelqu’un, j’irais en enfer », se souvient l’un d’entre eux. » « Une fois, il m’a mise dans un cercueil et j’ai cru que j’allais mourir », raconte une ancienne pensionnaire.
Le Washington Post a identifié au moins 122 agresseurs parmi les religieux et plus de 1.000 victimes. Mais le chiffre réel est sans doute bien plus important. Problème, souligne le quotidien, le gouvernement américain, contrairement au Canada, ne fait pas assez d’efforts pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé. Il y a bien une enquête lancée par le ministère de l’Intérieur, dirigé par Deb Haaland, première Amérindienne à avoir accédé à une fonction ministérielle aux États-Unis. Mais son ordre de mission est assez restreint. Comme l’explique le Washington Post, les survivants de ces pensionnats de l’horreur veulent que « le Congrès crée une commission de vérité et de guérison ». Ils réclament également des excuses de la part du Pape et du président américain.
Le journal de la 1ère
Depuis un an, les températures s’affolent en Guadeloupe.