Cet échange met en lumière un contraste frappant dans la manière dont les deux figures, Donald Trump et Kamala Harris, articulent leurs discours sur l’économie, la pandémie et la direction nationale. Trump se concentre sur ce qu’il perçoit comme le succès économique de son administration, s’attribuant le mérite d’avoir créé « la plus grande économie » et d’avoir géré la pandémie de manière « phénoménale ». Il insiste sur son intention de répéter et d’améliorer cette performance s’il est réélu, tout en se distanciant de « Project 2025 », qu’il rejette comme étant sans rapport avec sa campagne.
En revanche, Harris met l’accent sur les dégâts laissés par l’administration Trump, énumérant le taux de chômage élevé, la pandémie et les menaces contre la démocratie. Elle souligne les défis auxquels son administration a dû faire face pour redresser ces crises et se positionne comme une dirigeante engagée à unifier le pays. Harris critique l’approche de Trump, qu’elle décrit comme étant dépassée et divisant, tandis que Trump se présente comme un leader économique éprouvé, capable de recréer les succès passés.
Les deux orateurs utilisent une rhétorique alignée sur leurs stratégies politiques respectives : Trump se concentre sur les réussites passées et les promesses d’avenir, tandis que Harris se positionne comme un vecteur de redressement et d’unité nationale.
Extraits
Donald Trump : « J’ai créé l’une des plus grandes économies de l’histoire de notre pays. Je vais le refaire, et même mieux. Nous allons aborder l’immigration et la sécurité aux frontières pendant ce débat, mais je voudrais que la vice-présidente Harris réponde ici sur l’économie. »
Kamala Harris : « Eh bien, je serais ravie. Parlons de ce que Donald Trump nous a laissé. Donald Trump nous a laissé le pire taux de chômage depuis la Grande Dépression. Donald Trump nous a laissé la pire épidémie de santé publique depuis un siècle. Donald Trump nous a laissé la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre civile. Et ce que nous avons fait, c’est nettoyer le gâchis de Donald Trump. Ce que nous avons fait et ce que j’ai l’intention de faire, c’est de bâtir sur ce que nous savons être les aspirations et les espoirs du peuple américain. Ce soir, pendant ce débat, vous allez entendre le même vieux discours fatigué, un tas de mensonges, de griefs et d’injures. Ce que vous allez entendre ce soir, c’est un plan détaillé et dangereux appelé Project 2025, que l’ancien président a l’intention de mettre en œuvre s’il était réélu. Je crois fermement que le peuple américain veut un président qui comprend l’importance de nous rassembler, sachant que nous avons tellement plus en commun que ce qui nous sépare. Et je vous promets d’être une présidente pour tous les Américains. »
Donald Trump : « Tout d’abord, je n’ai rien à voir, comme vous le savez, et comme elle le sait mieux que quiconque, je n’ai rien à voir avec Project 2025. C’est là-bas. Je ne l’ai pas lu. Je ne veux pas le lire exprès. Je ne vais pas le lire. C’était un groupe de personnes qui se sont réunies. Elles ont proposé des idées, certaines bonnes, d’autres mauvaises, mais cela n’a pas d’importance. Je n’ai rien à voir avec cela. Tout le monde sait que je suis un livre ouvert. Tout le monde sait ce que je vais faire. Réduire les impôts de manière très substantielle et créer une grande économie comme je l’ai fait auparavant. Nous avions la plus grande économie. Nous avons été frappés par une pandémie. Et cette pandémie n’a pas eu d’équivalent depuis 1917, où 100 millions de personnes sont mortes. Il n’y a jamais rien eu de tel. Nous avons fait un travail phénoménal avec la pandémie. Nous leur avons laissé un pays où l’économie et la bourse étaient plus élevées qu’avant l’arrivée de la pandémie. Personne n’a jamais vu quelque chose de semblable. Nous avons fabriqué des ventilateurs pour le monde entier. Nous avons obtenu des blouses, des masques. Nous avons fait des choses que personne ne pensait possibles. Et les gens me donnent du crédit pour avoir reconstruit l’armée. Ils me donnent du crédit pour beaucoup de choses, mais pas assez pour le grand travail que nous avons fait avec la pandémie. Mais les seuls emplois qu’ils ont obtenus étaient des emplois de reprise. Ce sont des emplois de reprise et ils ont bénéficié de cela. Mais c’est moi qui les ai créés. Ils le savent, et tout le monde le sait aussi. »
Cet échange porte sur les tarifs douaniers, la politique commerciale, et les accusations mutuelles entre Donald Trump et Kamala Harris concernant les effets de ces politiques sur l’économie américaine.
Modérateur : « Votre plan, comme elle le dit, consiste essentiellement en une taxe nationale sur les ventes. Votre proposition prévoit des tarifs, comme vous l’avez mentionné ici, sur les importations étrangères dans tous les domaines. Vous avez récemment déclaré que vous pourriez doubler votre plan, en imposant des tarifs pouvant atteindre 20 % sur les biens entrant dans ce pays. Comme vous le savez, de nombreux économistes disent qu’avec des tarifs à ce niveau, les coûts sont ensuite répercutés sur le consommateur. La vice-présidente Harris a affirmé que cela signifierait des prix plus élevés pour l’essence, la nourriture, les vêtements, les médicaments, et que cela coûterait à une famille typique près de 4 000 dollars par an. Croyez-vous que les Américains peuvent se permettre des prix plus élevés en raison des tarifs ? »
Donald Trump : « Ils n’auront pas de prix plus élevés. Ce qui va se passer, c’est que ce sont la Chine et tous les pays qui nous ont escroqués pendant des années qui vont payer des prix plus élevés. J’ai été le seul président à faire payer des centaines de milliards de dollars à la Chine et à d’autres pays. Et, vous savez, si elle n’aime pas cela, ils auraient dû immédiatement réduire les tarifs. Mais ces tarifs sont en place depuis trois ans et demi sous leur administration. Nous allons encaisser des milliards de dollars, des centaines de milliards de dollars. Je n’avais pas d’inflation, pratiquement pas d’inflation. Ils ont eu l’inflation la plus élevée peut-être de l’histoire de notre pays, parce que je n’ai jamais vu une période pire que celle-ci. Les gens ne peuvent plus sortir et acheter des céréales, du bacon, des œufs ou quoi que ce soit d’autre. Les gens de notre pays sont absolument en train de souffrir de ce qu’ils ont fait. Ils ont détruit l’économie. Et tout ce que vous avez à faire, c’est regarder un sondage. Les sondages disent 80, 85 et même 90 % que l’économie sous Trump était formidable, alors que leur économie est terrible. »
Modérateur : « Vice-présidente Harris, je voudrais vous demander une réponse. Et vous avez entendu ce que le président a dit là, car l’administration Biden a maintenu un certain nombre des tarifs Trump en place. Comment répondez-vous ? »
Kamala Harris : « Eh bien, soyons clairs, l’administration Trump a abouti à un déficit commercial, l’un des plus élevés que nous ayons jamais vus dans l’histoire de l’Amérique. Il a provoqué des guerres commerciales. Vous voulez parler de son accord avec la Chine ? Ce qu’il a fait sous la présidence de Donald Trump, c’est qu’il a fini par vendre des puces américaines à la Chine pour les aider à améliorer et à moderniser leur armée, nous vendant littéralement quand une politique sur la Chine devrait consister à s’assurer que les États-Unis d’Amérique gagnent la compétition du 21e siècle. Cela signifie se concentrer sur les détails de ce que cela implique, se concentrer sur les relations avec nos alliés, se concentrer sur l’investissement dans la technologie américaine pour que nous gagnions la course sur l’intelligence artificielle, sur l’informatique quantique, et se concentrer sur ce que nous devons faire pour soutenir la main-d’œuvre américaine afin que nous ne finissions pas perdants en termes de droits des travailleurs. Mais ce que Donald Trump a fait, parlons de cela avec le covid. Il a en fait remercié le président Xi pour ce qu’il a fait pendant le covid. Regardez son tweet : Merci, Président Xi ! Point d’exclamation. Alors que nous savons que Xi est responsable de ne pas nous avoir donné la transparence sur les origines du covid. »
Donald Trump : « Tout d’abord, ils ont acheté leurs puces à Taïwan. Nous ne fabriquons presque plus de puces à cause des philosophies qu’ils ont, des politiques qu’ils ont. Je ne dis pas ‘elle’ parce qu’elle n’a pas de politique. Tout ce qu’elle croyait il y a trois ou quatre ans est parti en fumée. Elle a adopté ma philosophie maintenant. En fait, je voulais lui envoyer une casquette MAGA. Elle a adopté ma philosophie, mais si jamais elle était élue, elle la changerait. Et ce serait la fin de notre pays. C’est une marxiste. Tout le monde sait qu’elle est marxiste. Son père est un professeur marxiste en économie, et il l’a bien formée. Mais quand vous regardez ce qu’elle a fait à notre pays et quand vous voyez ces millions et millions de personnes qui affluent dans notre pays chaque mois, je crois que ce sont 21 millions de personnes, pas les 15 millions que les gens disent. Et je pense que c’est bien plus élevé que les 21 millions. C’est plus grand que l’État de New York qui afflue ici. Et regardez simplement ce qu’ils font à notre pays. Ce sont des criminels. Beaucoup de ces personnes qui entrent sont des criminels. Et cela nuit aussi à notre économie. Vous savez, vous avez mentionné tout à l’heure que nous parlerons de l’immigration plus tard. Eh bien, une mauvaise immigration est la pire chose qui puisse arriver à notre économie. Ils ont, et elle a, détruit notre pays avec une politique qui est insensée, une politique dont on pourrait dire qu’ils doivent détester notre pays. »
Cet échange porte sur l’avortement, les décisions de la Cour suprême des États-Unis et les lois imposées par les États suite à l’annulation de Roe v. Wade.
Donald Trump : « La raison pour laquelle j’ai soutenu ce vote, c’est parce que, comme vous le savez, dans leur plan, les démocrates permettent l’avortement jusqu’au neuvième mois. Ils vont même jusqu’à dire, regardez l’ancien gouverneur de Virginie-Occidentale, pas l’actuel qui fait un excellent travail, mais le précédent, il disait que le bébé serait né, et qu’on déciderait alors quoi faire du bébé. En d’autres termes, on exécuterait le bébé. Et c’est pour cela que j’ai pris position, parce que c’est la prédominance de ce radicalisme. Les démocrates sont radicaux là-dessus. Et son colistier à la vice-présidence, que je trouve d’ailleurs un choix horrible pour notre pays, car il est vraiment à côté de la plaque, dit que l’avortement au neuvième mois est tout à fait acceptable. Il dit aussi que l’exécution après la naissance, car il ne s’agit plus d’un avortement mais bien d’une exécution une fois que le bébé est né, est acceptable. Et cela, je ne peux pas l’accepter, d’où ma décision.
Mais ce que j’ai fait, c’est ce que les gens ont essayé de faire pendant 52 ans : ramener la décision de Roe v. Wade aux États. Et grâce au génie, à la détermination et au courage de six juges de la Cour suprême, nous avons pu y parvenir. Maintenant, je crois fermement aux exceptions pour le viol, l’inceste, et la vie de la mère, tout comme Ronald Reagan. 85 % des républicains soutiennent les exceptions, et elles sont très importantes. Nous avons réussi à ramener cette question au niveau des États, et désormais, chaque État vote sur ce sujet. Pour la première fois, ce n’est plus une question fédérale, mais un vote du peuple. J’ai rendu un grand service en le faisant. Cela a pris du courage, et je donne énormément de crédit aux six juges de la Cour suprême. »
Kamala Harris : « Il n’y a aucun État dans ce pays où il est légal de tuer un bébé après sa naissance. »
Modérateur : « Madame la vice-présidente, je souhaite recueillir votre réaction aux propos du président Trump. »
Kamala Harris : « Eh bien, comme je l’ai dit, vous allez entendre un tas de mensonges. Ce n’est pas surprenant. Comprenons comment nous en sommes arrivés là. Donald Trump a sélectionné trois membres de la Cour suprême des États-Unis avec l’intention qu’ils annulent les protections de Roe v. Wade, et ils ont fait exactement ce qu’il voulait. Et maintenant, dans plus de 20 États, il y a des interdictions d’avortement soutenues par Trump, qui criminalisent le fait qu’un médecin ou une infirmière fournisse des soins de santé. Dans un État, ces lois imposent même la prison à vie. Ces interdictions de Trump ne font pas d’exception pour le viol ou l’inceste. Comprenez bien ce que cela signifie : une survivante d’un crime, une violation de son corps, n’a pas le droit de décider de ce qui va arriver ensuite à son corps. Cela est immoral, et personne n’a besoin d’abandonner ses croyances ou sa foi pour reconnaître cela. Le gouvernement, et certainement Donald Trump, ne devraient pas dicter à une femme ce qu’elle doit faire de son corps.
J’ai discuté avec des femmes à travers le pays. Vous voulez dire que c’est ce que les gens voulaient ? Des femmes enceintes qui souhaitent mener leur grossesse à terme, souffrant d’une fausse couche, se voyant refuser des soins dans les urgences parce que les professionnels de santé craignent d’aller en prison, tandis qu’elles saignent dans leur voiture, sur le parking ? Elles ne voulaient pas cela. Leur mari ne voulait pas cela. Une survivante de 12 ou 13 ans d’un inceste forcée à mener une grossesse à terme ? Elles ne voulaient pas cela.
Et je vous promets que lorsque le Congrès adoptera un projet de loi réinstaurant les protections de Roe v. Wade, en tant que présidente des États-Unis, je le signerai fièrement. Mais comprenez bien que si Donald Trump était réélu, il signerait une interdiction nationale de l’avortement. Comprenez qu’avec son plan Project 2025, il y aurait un moniteur national surveillant vos grossesses et vos fausses couches. Je crois que le peuple américain estime que certaines libertés, en particulier celle de prendre des décisions concernant son propre corps, ne doivent pas être prises par le gouvernement. »
Cet échange couvre principalement les questions de l’avortement et de l’immigration, avec des positions opposées sur ces sujets.
Donald Trump continue de défendre sa position sur l’avortement, en soulignant qu’il a réussi à remettre la question entre les mains des États, permettant un vote populaire sur le sujet. Il critique également le point de vue de Kamala Harris, notamment sur des questions concernant les derniers stades de la grossesse et affirme son leadership sur les questions de la fécondation in vitro (FIV).
Kamala Harris réitère son soutien à la réintroduction des protections de Roe v. Wade et critique les interdictions d’avortement soutenues par Trump, qu’elle appelle des « Trump abortion bans ». Elle met également en lumière les difficultés rencontrées par les femmes américaines à accéder aux soins de santé reproductive, notamment pour celles qui doivent voyager loin pour obtenir des soins en raison des restrictions locales. Elle met en avant que la majorité des Américains soutiennent la liberté de choisir en matière de droit à l’avortement, comme l’ont montré les résultats des votes dans différents États.
En ce qui concerne l’immigration, Harris rappelle qu’elle est la seule sur scène à avoir poursuivi des organisations criminelles transnationales pour trafic d’armes, de drogue et d’êtres humains. Elle critique Trump pour avoir fait échouer une législation bipartisane sur la sécurité frontalière, qu’elle soutenait, et qui aurait augmenté le nombre d’agents à la frontière et renforcé les ressources pour lutter contre le trafic de fentanyl. Selon elle, Trump a préféré garder ce problème intact pour sa campagne électorale, plutôt que de le résoudre.
Chaque candidat présente ainsi ses arguments de manière diamétralement opposée, illustrant les visions très différentes qu’ils ont pour le futur de la politique américaine, notamment sur ces questions sociales et sécuritaires.
Cet échange continue de refléter des critiques mutuelles sur les politiques et la capacité de leadership de chaque candidat.
Donald Trump réagit en niant que les gens quittent ses rassemblements par ennui ou fatigue, tout en attaquant directement Kamala Harris, affirmant que ses rassemblements sont artificiels et que les participants sont payés. Il affirme que ses rassemblements sont les plus grands de l’histoire politique parce que les gens veulent « reprendre leur pays ». Trump détourne ensuite le sujet vers l’immigration, critiquant l’administration actuelle pour avoir permis à des millions de personnes d’entrer illégalement, allant jusqu’à évoquer des allégations non fondées selon lesquelles des migrants dans certaines villes, comme Springfield, Ohio, mangeraient les animaux de compagnie des résidents. Lorsqu’il est confronté au fait que la ville n’a pas confirmé de tels incidents, il maintient sa position, affirmant que les gens à la télévision ont partagé ces histoires.
Kamala Harris répond en soulignant le caractère extrême des propos de Trump et en rappelant qu’elle a reçu le soutien de plus de 200 républicains qui ont autrefois travaillé sous les administrations de George W. Bush, Mitt Romney, et John McCain, y compris Dick Cheney et Liz Cheney. Elle met l’accent sur les critiques faites par d’anciens membres de l’administration Trump, tels que son ancien chef d’état-major et son ancien conseiller à la sécurité nationale, qui le décrivent comme dangereux et inapte à gouverner. Elle conclut en déclarant que les vrais enjeux qui concernent le peuple américain ne sont pas abordés par Trump.
Trump finit par répondre que la raison pour laquelle il a des détracteurs parmi ses anciens collaborateurs est qu’il les a renvoyés pour leur incompétence, en les accusant d’avoir échoué sur des dossiers importants, notamment l’Afghanistan. Il soutient que son style de leadership consiste à renvoyer les personnes qui, selon lui, n’ont pas fait leur travail, et que leurs critiques de lui sont simplement motivées par le ressentiment.
Cet échange souligne une profonde divergence d’opinions sur les politiques d’immigration, la criminalité, et le respect de la loi.
Donald Trump accuse l’administration actuelle d’avoir permis à des millions de criminels, de trafiquants de drogue et de terroristes d’entrer aux États-Unis, exacerbant la criminalité dans le pays. Il critique les chiffres officiels sur la criminalité publiés par le FBI, les qualifiant de « frauduleux » et soulignant qu’ils ne tiennent pas compte des villes les plus touchées. Trump évoque un nouveau phénomène qu’il appelle « criminalité des migrants » et considère que les politiques actuelles ont « détruit le tissu de notre pays. »
Kamala Harris, en réponse, accuse Trump d’avoir lui-même été impliqué dans plusieurs crimes, notamment des crimes de sécurité nationale et d’ingérence électorale, tout en soulignant qu’il a été jugé responsable d’agression sexuelle. Elle met l’accent sur son respect de l’État de droit et rappelle que Trump a demandé de « définancer » les forces de l’ordre fédérales après avoir été inculpé de 34 crimes. Elle appelle à un changement de discours, en se concentrant sur des sujets concrets comme le logement, le soutien aux petites entreprises et la baisse des prix des produits alimentaires.
Trump rétorque que toutes les affaires judiciaires à son encontre sont des attaques politiques orchestrées par ses opposants via une « instrumentalisation » du ministère de la Justice. Il affirme qu’il est en train de gagner la plupart de ces affaires et qu’il remportera les autres en appel, qualifiant l’ensemble de la situation de tentative de manipulation politique pour affaiblir sa candidature.
Cet échange montre les visions contrastées des deux candidats, avec Trump se présentant comme une victime d’un complot judiciaire, tandis que Harris appelle à tourner la page sur ce qu’elle qualifie de rhétorique obsolète et à se concentrer sur les problèmes concrets qui affectent les Américains.
Cet échange met en lumière les accusations de changement de position politique de Kamala Harris, auxquelles elle répond en affirmant que ses valeurs fondamentales n’ont pas changé, même si certaines de ses politiques ont évolué en fonction des circonstances. Elle insiste sur sa position de ne pas interdire le fracking et rappelle son vote décisif en faveur de l’Inflation Reduction Act qui a permis de nouvelles concessions pour cette activité. Harris souligne son engagement envers des politiques qui soutiennent les citoyens américains, en particulier ceux issus de la classe moyenne, les femmes victimes de violence et les personnes âgées. Elle met l’accent sur la différence entre un leadership qui soutient les gens et un leadership qui les rabaisse.
Donald Trump, en réponse, minimise les accusations de richesse héritée en affirmant qu’il a construit un empire financier à partir d’une fraction de l’héritage de son père. Il attaque Harris sur plusieurs fronts, l’accusant d’avoir changé d’avis sur le fracking, de vouloir « définancer la police », et de soutenir des politiques radicales comme la confiscation des armes et les opérations chirurgicales pour les détenus transgenres. Il réaffirme son soutien à l’industrie pétrolière, en affirmant que sa gestion de l’industrie pétrolière était inégalée et que l’administration actuelle l’a affaiblie.
Cet échange montre les contrastes entre les deux candidats : Harris défend des politiques évolutives en fonction des réalités sociales et économiques, tandis que Trump met l’accent sur un retour à des politiques plus conservatrices et d’accusations de radicalisme contre son adversaire.
Cet échange aborde la question du transfert pacifique du pouvoir et les événements du 6 janvier 2021. Le modérateur interroge Donald Trump sur ses actions ce jour-là et s’il regrette ce qui s’est passé.
Donald Trump défend sa position, affirmant qu’il a demandé à ses partisans de manifester de manière « pacifique et patriotique », mais accuse les forces de sécurité d’avoir failli à leur devoir, notamment Nancy Pelosi et la maire de Washington, D.C. Il minimise sa propre implication, expliquant qu’il n’était là que pour faire un discours et qu’il avait proposé l’envoi de la Garde nationale, mais que cela avait été rejeté.
Kamala Harris, en réponse, souligne qu’elle était présente au Capitole en tant que vice-présidente élue et sénatrice, rappelant que Trump a incité une foule violente à attaquer le Capitole, entraînant la mort et les blessures de nombreux officiers de police. Elle élargit le débat en mentionnant d’autres événements polémiques sous la présidence de Trump, notamment Charlottesville et ses propos ambigus sur les suprémacistes blancs, ainsi que son soutien à des groupes comme les Proud Boys. Harris conclut en appelant à tourner la page sur cette période de l’histoire, en défendant la démocratie, l’État de droit, et en mettant fin au chaos.
Cet échange met en lumière deux visions opposées : Trump se distanciant de toute responsabilité directe dans les événements du 6 janvier, tandis que Harris le rend responsable de l’incitation à la violence et de la menace qu’il représente pour la démocratie.
Cet échange traite des élections de 2020 et des accusations de fraude électorale de Donald Trump. Le modérateur rappelle à Trump ses déclarations récentes où il a semblé reconnaître sa défaite en disant qu’il avait perdu « de peu ». Trump réfute cela en affirmant que ces propos étaient sarcastiques et qu’il ne reconnaît pas avoir perdu l’élection de 2020. Il maintient que les élections étaient frauduleuses et que les immigrants sont utilisés pour fausser le vote, bien qu’aucune de ses affirmations n’ait été validée par les tribunaux.
Kamala Harris répond en soulignant que Trump a été « licencié » par 81 millions d’électeurs et qu’il a perdu à maintes reprises devant les tribunaux. Elle critique son incapacité à accepter la défaite et insiste sur le fait qu’un président ne peut pas saper la volonté des électeurs dans une démocratie libre et équitable. Elle déplore le manque de clarté et de cohérence de Trump face aux faits, affirmant que cela montre un manque de tempérament et de capacités pour être à la tête de la nation.
Trump, dans sa réplique, cite Viktor Orbán, le Premier ministre de Hongrie, qui aurait déclaré que le monde est en plein chaos car Trump n’est plus au pouvoir. Trump souligne que des pays comme la Chine, la Russie et la Corée du Nord étaient « effrayés » par lui, et il critique Joe Biden pour avoir réactivé certains pipelines internationaux tout en bloquant ceux aux États-Unis.
Cet échange met en évidence la persistance de Trump à contester les résultats de l’élection de 2020, tandis que Harris insiste sur la nécessité d’un leadership respectueux des faits et des institutions démocratiques.
Cet échange aborde des questions cruciales concernant le conflit en Israël et en Palestine, notamment le sort des otages retenus par Hamas et les moyens de parvenir à une solution durable.
Kamala Harris rappelle que Hamas a perpétré une attaque terroriste le 7 octobre, tuant 1 200 Israéliens, et réitère le droit d’Israël à se défendre. Cependant, elle insiste sur le fait que la manière dont Israël mène ses opérations est également importante, car trop de civils palestiniens innocents ont été tués. Harris appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages, tout en réaffirmant la nécessité d’une solution à deux États, garantissant la sécurité et la dignité des Israéliens et des Palestiniens. Elle souligne également l’importance de protéger Israël contre les menaces de l’Iran.
Donald Trump, quant à lui, critique la gestion du conflit par l’administration actuelle et prétend que, sous sa présidence, le conflit n’aurait jamais commencé. Il accuse Harris de détester Israël et affirme que l’Iran, sous son mandat, était appauvri et incapable de financer des groupes terroristes comme Hamas et Hezbollah, alors qu’aujourd’hui, ils ont retrouvé des ressources financières importantes. Il prétend également qu’il serait capable de résoudre rapidement le conflit entre Israël et le Hamas, ainsi que la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
Harris répond aux accusations de Trump en niant qu’elle déteste Israël, rappelant qu’elle a toujours soutenu le pays. Elle critique Trump pour son approche de la sécurité nationale, en soulignant qu’il a fait l’éloge de dictateurs comme Vladimir Poutine et Kim Jong-un, et qu’il a montré une faiblesse constante dans la gestion des relations internationales.
Cet échange met en évidence deux approches très différentes du conflit au Moyen-Orient, Harris prônant un équilibre entre défense et protection des civils, et Trump critiquant sévèrement la politique étrangère actuelle tout en affirmant qu’il aurait pu éviter ces crises.
Cet échange traite de la guerre en Ukraine et des approches respectives de Donald Trump et Kamala Harris sur la manière de résoudre le conflit et de gérer les relations avec la Russie.
Donald Trump commence par exprimer son désir de mettre fin à la guerre rapidement, affirmant qu’il aurait pu l’empêcher s’il était resté au pouvoir. Il critique l’administration Biden pour son incapacité à résoudre le conflit, et souligne qu’il aurait pu négocier avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour arrêter les hostilités. Il insiste sur le fait que les pays européens devraient contribuer davantage à l’effort de guerre, en proportion avec les bénéfices qu’ils tirent de la résolution du conflit. Trump met également en garde contre le risque d’escalade vers une Troisième Guerre mondiale, soulignant la faiblesse perçue de Biden en matière de diplomatie.
Kamala Harris, en réponse, souligne que Trump ne se présente pas contre Joe Biden mais contre elle, et critique sa vision d’une résolution rapide du conflit, suggérant que Trump capitulerait face à la Russie. Harris rappelle ses efforts diplomatiques pour soutenir l’Ukraine, notamment en rencontrant Zelensky avant l’invasion et en coordonnant le soutien de 50 pays à l’effort de guerre ukrainien. Elle affirme que grâce à ce soutien, l’Ukraine reste un pays libre et indépendant. Selon elle, si Trump avait été président, Poutine serait déjà à Kiev. Elle souligne également l’importance de l’OTAN et de l’alliance militaire occidentale, tout en affirmant que Trump affaiblirait cette coalition cruciale.
Cet échange met en évidence deux approches radicalement opposées : Trump, qui prône une négociation rapide pour mettre fin au conflit, et Harris, qui soutient une approche de défense des principes de souveraineté et d’intégrité territoriale, tout en renforçant les alliances internationales pour contrer la Russie.
Cet échange traite de la guerre en Ukraine et des approches respectives de Donald Trump et Kamala Harris sur la manière de résoudre le conflit et de gérer les relations avec la Russie.
Donald Trump commence par exprimer son désir de mettre fin à la guerre rapidement, affirmant qu’il aurait pu l’empêcher s’il était resté au pouvoir. Il critique l’administration Biden pour son incapacité à résoudre le conflit, et souligne qu’il aurait pu négocier avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour arrêter les hostilités. Il insiste sur le fait que les pays européens devraient contribuer davantage à l’effort de guerre, en proportion avec les bénéfices qu’ils tirent de la résolution du conflit. Trump met également en garde contre le risque d’escalade vers une Troisième Guerre mondiale, soulignant la faiblesse perçue de Biden en matière de diplomatie.
Kamala Harris, en réponse, souligne que Trump ne se présente pas contre Joe Biden mais contre elle, et critique sa vision d’une résolution rapide du conflit, suggérant que Trump capitulerait face à la Russie. Harris rappelle ses efforts diplomatiques pour soutenir l’Ukraine, notamment en rencontrant Zelensky avant l’invasion et en coordonnant le soutien de 50 pays à l’effort de guerre ukrainien. Elle affirme que grâce à ce soutien, l’Ukraine reste un pays libre et indépendant. Selon elle, si Trump avait été président, Poutine serait déjà à Kiev. Elle souligne également l’importance de l’OTAN et de l’alliance militaire occidentale, tout en affirmant que Trump affaiblirait cette coalition cruciale.
Cet échange met en évidence deux approches radicalement opposées : Trump, qui prône une négociation rapide pour mettre fin au conflit, et Harris, qui soutient une approche de défense des principes de souveraineté et d’intégrité territoriale, tout en renforçant les alliances internationales pour contrer la Russie.
Cet échange met en évidence des accusations liées aux actions passées de Donald Trump et une vision contrastée de la politique de leadership en Amérique.
Kamala Harris rappelle plusieurs controverses historiques entourant Trump, y compris son refus de louer des propriétés à des familles noires, son soutien à l’exécution des Central Park Five (qui ont ensuite été innocentés), et la diffusion de fausses allégations racistes concernant le lieu de naissance du président Barack Obama (le mouvement « birther »). Elle plaide pour un leadership qui rejette la division et la haine, en mettant l’accent sur les aspirations communes des Américains, quelles que soient leurs origines ou couleurs de peau. Elle appelle à un président qui se concentre sur l’unité et l’investissement dans les rêves du peuple américain.
Donald Trump répond en affirmant que son mandat n’a pas été le plus diviseur de l’histoire américaine, rejetant les accusations portées contre lui en rappelant qu’à l’époque de l’affaire Central Park Five, beaucoup de personnes partageaient son point de vue, y compris le maire de New York à l’époque, Michael Bloomberg. Il insiste sur son succès économique passé et sa promesse de rebâtir une économie encore plus forte, tout en critiquant l’administration actuelle pour ses politiques économiques, notamment concernant l’inflation. Il associe Harris directement à Joe Biden, la tenant responsable de la situation économique actuelle.
Harris, en réponse, souligne qu’elle n’est ni Biden ni Trump, mais qu’elle représente une nouvelle génération de leadership. Elle met en avant des plans concrets pour soutenir les petites entreprises, les jeunes familles et les primo-accédants à la propriété, en contrastant ses propositions avec les insultes et la division qu’elle reproche à Trump. Elle appelle à un débat centré sur les politiques constructives et les solutions pour améliorer la vie des Américains.
Cet échange met en lumière deux visions opposées : Harris prône un avenir optimiste basé sur des plans concrets pour améliorer la vie des citoyens, tandis que Trump insiste sur ses réalisations économiques passées et rejette les critiques portant sur ses actions antérieures et ses propos controversés.
Cet échange porte sur les positions des deux candidats sur le système de santé aux États-Unis, et plus précisément sur l’Affordable Care Act (Obamacare).
Donald Trump commence par critiquer l’Obamacare, le qualifiant de mauvais système de santé, trop coûteux et jamais excellent. Il souligne qu’il a hérité de ce programme et qu’il a tenté de l’améliorer plutôt que de le laisser s’effondrer, bien que cela aurait été politiquement avantageux de le laisser échouer. Trump mentionne qu’il travaille sur des « concepts » pour un nouveau plan de santé, mais qu’il ne le mettra en place que s’il trouve une alternative moins coûteuse et meilleure pour les Américains. Il n’offre cependant pas de détails spécifiques sur ce plan, affirmant que des options seront présentées à l’avenir.
Le modérateur lui demande directement s’il a un plan, et Trump répond qu’il a des « concepts », mais qu’il n’est pas actuellement président pour les mettre en œuvre. Il affirme qu’il ne changera le système de santé que s’il trouve une meilleure solution.
Kamala Harris, quant à elle, revient sur les tentatives répétées de Trump pour abroger l’Obamacare, mentionnant qu’il a essayé de le faire 60 fois lorsqu’il était président. Elle se souvient d’un moment décisif où John McCain, héros américain et sénateur, a voté contre l’abrogation de l’Obamacare, empêchant ainsi Trump de le supprimer. Harris souligne que l’Affordable Care Act a permis de protéger les personnes ayant des conditions préexistantes contre la discrimination des compagnies d’assurance et que son administration a renforcé cette loi, notamment en permettant à Medicare de négocier les prix des médicaments. Elle cite des réalisations comme le plafonnement du coût de l’insuline à 35 $ par mois et des médicaments pour les personnes âgées à 2 000 $ par an, et promet de poursuivre ces réformes en tant que présidente.
Trump réplique en rappelant que John McCain a lutté contre l’Obamacare pendant des années, tout en affirmant que les démocrates sont responsables du maintien de cette loi. Il insiste sur le fait qu’il pourrait offrir un système de santé bien meilleur à un coût inférieur, bien que Harris, selon lui, ne soit pas prête à améliorer l’assurance privée pour les citoyens.
Cet échange met en évidence deux visions très différentes de l’avenir du système de santé aux États-Unis : Trump promet une alternative à l’Obamacare sans en fournir les détails, tandis que Harris plaide pour renforcer l’Affordable Care Act et garantir un accès plus équitable aux soins pour tous.
Cet échange porte sur les défis liés à l’économie des énergies propres, les emplois manufacturiers, et des accusations politiques.
Kamala Harris met l’accent sur l’importance de la transition vers une économie d’énergie propre, rappelant que sous sa vice-présidence, un trillion de dollars a été investi dans ce domaine, tout en augmentant la production de gaz domestique à des niveaux records. Elle souligne la création de plus de 800 000 nouveaux emplois dans le secteur manufacturier, ainsi que le soutien des United Auto Workers. Harris critique Trump pour avoir promis de créer des emplois manufacturiers, mais en avoir perdu pendant son mandat, en contrastant cela avec les usines d’automobiles qui se développent actuellement aux États-Unis grâce aux investissements dans les énergies propres.
Donald Trump, de son côté, affirme que les États-Unis ont perdu 10 000 emplois manufacturiers le mois précédent, et que de nombreuses usines automobiles se déplacent au Mexique, souvent détenues par des intérêts chinois. Il critique la politique de l’administration actuelle envers la Chine, accusant Joe Biden et sa famille de collusion financière avec des entités étrangères, notamment la Chine, l’Ukraine, et la Russie. Il promet d’imposer des tarifs sur les voitures fabriquées à l’étranger pour protéger les travailleurs américains.
Cet échange montre un contraste entre la défense de Harris d’une politique axée sur les énergies renouvelables et la réindustrialisation des États-Unis, et les critiques acerbes de Trump, qui accuse l’administration Biden de trahir les intérêts américains, en particulier en ce qui concerne la politique commerciale et les relations avec la Chine et d’autres pays.
Dans leurs déclarations finales, Kamala Harris et Donald Trump ont présenté deux visions contrastées pour l’avenir des États-Unis.
Kamala Harris a souligné l’importance d’une vision tournée vers l’avenir, axée sur l’unité et l’investissement dans les aspirations du peuple américain. Elle a mis l’accent sur la création d’une « économie d’opportunités », investissant dans les petites entreprises, les familles, et les seniors. Harris a rappelé son engagement à protéger les droits fondamentaux, notamment celui des femmes à disposer de leur propre corps. Elle a présenté son parcours en tant que procureure, avocate générale, sénatrice et vice-présidente, en insistant sur le fait qu’elle servirait tous les Américains, indépendamment de leurs affiliations politiques. Elle a appelé à un leadership qui se concentre sur les besoins du peuple et non sur les intérêts personnels.
Donald Trump, en réponse, a critiqué Harris et l’administration actuelle, l’accusant de ne pas avoir accompli les réformes promises pendant son mandat. Il a dépeint les États-Unis comme une nation en déclin, ridiculisée à l’international. Trump a remis en question l’approche de Harris sur des sujets comme l’énergie et l’économie, affirmant que ses politiques affaibliraient le pays. Il a également mis en garde contre des menaces mondiales imminentes, notamment la guerre en Ukraine et le risque d’une troisième guerre mondiale. Enfin, Trump a critiqué l’immigration, affirmant que des millions de criminels entraient dans le pays, et a qualifié l’administration actuelle de pire de l’histoire américaine.
Cet échange final a renforcé l’opposition claire entre une vision optimiste et progressiste prônée par Harris, et une critique acerbe de la situation actuelle et des défis à venir exprimée par Trump.
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