Le président colombien Gustavo Petro a nommé mercredi Diego Guevara au poste de ministre des Finances, suite à la démission de Ricardo Bonilla. Ce dernier a été contraint de quitter ses fonctions en raison d’un scandale de corruption lié à la gestion des fonds de la Unidad Nacional para la Gestión del Riesgo de Desastre (UNGRD).
Cette entité, chargée de répondre aux urgences causées par des catastrophes naturelles, est au cœur d’accusations de détournement de ressources financières massives, impliquant plusieurs hauts responsables et politiciens.
Diego Guevara, professeur universitaire et ancien vice-ministre des Finances, apporte une expertise reconnue dans le domaine des finances publiques. Sa nomination par le président Petro s’inscrit dans une démarche de continuité et de stabilisation, à un moment où le gouvernement fait face à des défis financiers pressants, notamment la réduction du déficit budgétaire et la gestion des taux d’intérêt.
Petro a souligné le rôle essentiel joué par Guevara dans la lutte contre les pressions exercées par les fonds de capital liés à la dette publique et a exprimé sa confiance dans sa capacité à mener à bien les réformes nécessaires.
Le départ de Ricardo Bonilla, bien que marqué par les déclarations du président Petro affirmant sa croyance en l’innocence de ce dernier, met en lumière l’ampleur des accusations pesant sur plusieurs membres de l’administration. Les enquêtes en cours révèlent des irrégularités graves, notamment des achats frauduleux de camions-citernes destinés à fournir de l’eau potable dans les régions touchées par la sécheresse. Ces transactions suspectes, évaluées à 46,8 milliards de pesos, ont déjà conduit à la démission de l’ancien directeur de l’UNGRD, Olmedo López, et de son adjoint, Sneyder Pinilla.
Les implications politiques du scandale sont profondes, touchant non seulement d’anciens membres du gouvernement, mais aussi des figures influentes du Congrès. Les responsabilités judiciaires sont désormais entre les mains de la Fiscalía et de la Procuraduría, tandis que les membres du législatif devront répondre devant la Cour suprême de justice. Les témoignages recueillis, notamment celui d’une ancienne conseillère de Ricardo Bonilla, font état de pressions exercées pour autoriser des transactions financières douteuses, jetant une ombre sur l’intégrité de plusieurs responsables publics.
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