Des accusations graves pèsent sur Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire ainsi que Louis Gerald Gilles qui auraient exigé 100 millions de gourdes pour garantir le maintien en poste de Raoul Pierre-Louis à la tête de la BNC.
Selon les informations dont nous disposons, deux des trois conseillers présidentiels auraient exigé une somme colossale de 100 millions de gourdes au président du Conseil d’administration de la banque nationale de crédit, Raoul Pierre-Louis. Il s’agit de Smith Augustin, et Emmanuel Vertilaire. Ils sont entendus séparément pendant plus d’une heure dans le cadre de ce dossier de corruption à la Banque Nationale de Crédit.
Les trois conseillers présidentiels, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gerald Gilles sont au cœur d’une enquête pour corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC). ces derniers auraient exigé la somme exorbitante de 100 millions de gourdes de la part de Raoul Pierre-Louis, président sortant du Conseil d’administration de la BNC, pour garantir sa pérennité à ce poste. Pour l’instant, il n’est pas certain que le conseiller Gilles qui a toujours mis en avant les privilèges liés à sa fonction de se rendra à l’ULCC. Mais, son chef de sécurité, Fontaine Onald a été auditionné dans cette affaire.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a ouvert une enquête à la suite de plusieurs plaintes déposées contre les conseillers présidentiels. Ces plaintes allèguent que les conseillers ont tenté de faire pression sur Pierre-Louis en lui réclamant cette somme colossale, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’intégrité du processus décisionnel au sein de la BNC.
Raoul Pierre-Louis avait également évoqué des échanges douteux avec d’autres conseillers, notamment Louis Gérald Gilles, au cours desquels des demandes de fonds ont été formulées. Dans un procès-verbal, il a noté que Gilles avait exprimé sa demande verbalement, mais n’a pas précisé le montant exigé lors de cette rencontre.
La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle survient dans un contexte de turbulences politiques, alors que le pays cherche à stabiliser son gouvernement après le départ du Premier ministre Ariel Henry.
Par ailleurs, la Communauté des Caraïbes (CARICOM), qui a joué un rôle clé dans l’établissement du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), prévoit de rencontrer les parties prenantes impliquées dans ce scandale à savoir l’accord du 21 décembre 2022, la coalition RED, EDE, ainsi que le parti Pitit Dessalines.
Ce scandale de corruption soulève des questions cruciales sur la transparence et l’éthique au sein des institutions haïtiennes, et met en lumière les défis persistants auxquels le pays est confronté dans sa quête pour un gouvernement responsable et intègre. Les développements futurs de cette affaire seront suivis de près, alors que l’ULCC continue son enquête pour faire la lumière sur ces allégations graves.
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