Des morts et des maisons incendiées dans des violences armées à Solino et Fort-National

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) et la Primature s’enlisent dans une querelle interminable pour renforcer leur emprise politique et s’approprier les ressources du pays. Pendant ce temps, la population des quartiers de Solino et Fort-National vit sous la menace des gangs armés, obligée de fuir ses domiciles pour échapper à la violence.

Plusieurs citoyens ont perdu la vie, dont l’entraîneur de football Patrick Déresthal, dans des attaques menées par le gang « Viv Ansanm » à Solino et Bel-Air. Ce technicien, figure emblématique du sport à Solino, a reçu plusieurs balles à la tête avant de succomber à l’hôpital, selon un proche. D’autres victimes de ces attaques n’ont pas pu recevoir d’hommages, leurs corps ayant été soit emportés, soit incendiés par les assaillants.

Ce mercredi, les violences se sont intensifiées à Solino et Fort-National, deux quartiers marginalisés devenus des cibles prioritaires pour les criminels de la coalition « Viv Ansanm ». Des rafales de tirs ont contraint de nombreuses familles à fuir leurs maisons pour échapper aux brutalités des gangs. Des corps coincés dans des habitations incendiées commencent à dégager des odeurs nauséabondes. Les criminels persistent dans leurs tactiques de terreur : ils assassinent des jeunes, violent des femmes et sèment la peur parmi les résidents.

Les unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH), qui tentent de contenir la progression des gangs à Solino et Fort-National, se limitent à des patrouilles en véhicules blindés. Pendant ce temps, les bandits, retranchés dans les dédales de ces quartiers, continuent leurs exactions, dénoncent des notables de Solino. La reprise d’une vie normale dans ces zones semble impossible tant que les criminels ne seront pas délogés, affirment des proches des victimes.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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