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RADIO DROMAGE
Si les enfants bénéficient d’une justice adaptée qui privilégie leur réinsertion, la société ne leur accorde pas de pardon systématique pour des crimes violents
La délinquance juvénile est un phénomène mondial qui appelle une réponse équilibrée entre sanction, réhabilitation et prévention. Les systèmes judiciaires des États-Unis, de la France et du Canada adoptent des approches distinctes pour traiter les mineurs accusés de crimes, en tenant compte de leur âge et de leur potentiel de réinsertion. Ces approches, bien que variées, reposent toutes sur une idée commune : l’importance d’une justice adaptée à la jeunesse.
Aux États-Unis, les mineurs sont jugés principalement au sein des juvenile courts (tribunaux pour mineurs), qui mettent l’accent sur la réhabilitation plutôt que sur la répression. Cependant, des cas graves, comme les meurtres ou les agressions violentes, peuvent entraîner leur transfert vers des tribunaux pour adultes, selon des critères tels que l’âge, la gravité du crime et les antécédents criminels.
La philosophie américaine oscille entre des mesures punitives et des efforts de réinsertion, mais le système est souvent critiqué pour son caractère inégalitaire selon les origines sociales et raciales.
En France, les mineurs délinquants bénéficient d’un traitement distinct grâce à l’ordonnance du 2 février 1945, qui établit des principes de justice adaptés à l’enfance. Le système judiciaire français met en avant l’intérêt supérieur de l’enfant et vise à éviter l’incarcération dans la mesure du possible.
Cette approche éducative reflète la volonté de réinsérer les mineurs dans la société tout en réduisant la récidive. Toutefois, des critiques émergent sur la gestion des cas de récidive et les moyens alloués aux structures éducatives.
Le Canada adopte une approche intégrée et communautaire à travers la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), adoptée en 2003. Cette loi s’applique aux jeunes âgés de 12 à 17 ans et repose sur des principes de responsabilisation, de réhabilitation et de réinsertion sociale.
Le système canadien est salué pour son humanisme et sa capacité à intégrer des pratiques autochtones dans la justice juvénile, en réponse aux surreprésentations de ces communautés dans le système judiciaire.
Ces trois pays partagent une vision commune axée sur la réhabilitation, mais diffèrent dans leur application :
Cependant, ces systèmes ne sont pas exempts de critiques. Aux États-Unis, l’exposition des mineurs au système adulte est controversée. En France, le manque d’accompagnement post-sentenciel est pointé du doigt, tandis qu’au Canada, les défis résident dans la gestion des inégalités pour les communautés marginalisées.
Dans le cadre des systèmes judiciaires des États-Unis, de la France et du Canada, l’amnistie n’est pas appliquée aux crimes graves, même lorsqu’ils sont commis par de jeunes enfants. Cette position s’inscrit dans une logique de responsabilisation et de justice, bien qu’atténuée par l’âge du délinquant.
L’amnistie est une mesure exceptionnelle par laquelle un État décide de pardonner ou d’effacer des infractions, empêchant ainsi toute poursuite judiciaire ou pénale. Toutefois, elle est généralement limitée à des contextes précis, tels que des accords de paix ou des réconciliations nationales, et ne s’applique pas aux crimes graves comme :
En droit international, comme en droit interne de nombreux pays, l’amnistie ne peut être accordée lorsqu’il s’agit de violations graves des droits humains, même lorsque l’auteur est un mineur.
En France, le droit pénal des mineurs repose sur des principes d’éducation et de réhabilitation, mais n’exclut pas la responsabilité pénale en cas de crime grave. Les crimes commis par des enfants de moins de 13 ans relèvent du domaine éducatif, mais au-delà de cet âge, des sanctions pénales spécifiques peuvent être prononcées. Cependant :
Au Canada, la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA) vise à réhabiliter les mineurs tout en assurant leur responsabilisation. L’amnistie, en tant que concept juridique, est rarement utilisée dans le droit canadien moderne, particulièrement pour les jeunes impliqués dans des crimes graves.
Aux États-Unis, l’approche est plus stricte. Dans les cas où des mineurs sont jugés dans des tribunaux pour adultes, notamment pour des meurtres ou des crimes violents, l’amnistie est exclue. Le système pénal américain privilégie la dissuasion et la responsabilisation, même pour les jeunes délinquants. Les États-Unis se conforment également à certaines conventions internationales interdisant l’amnistie pour les crimes graves.
Le cadre international, tel que défini par les Nations Unies et les Conventions de Genève, proscrit toute forme d’amnistie pour les crimes graves, y compris ceux commis par des mineurs. Les États signataires de ces traités, comme la France, le Canada et les États-Unis, sont tenus de respecter ces interdictions. Cela comprend :
Même dans les cas impliquant des enfants, ces actes sont jugés incompatibles avec l’idée d’une amnistie, bien que des mesures de réhabilitation spécifiques soient envisagées.
Dans les systèmes judiciaires modernes, l’amnistie est strictement encadrée et n’est jamais appliquée pour des crimes graves, quelle que soit l’âge de l’auteur. Si les enfants bénéficient d’une justice adaptée qui privilégie leur réinsertion, la société ne leur accorde pas de pardon systématique pour des crimes violents. Cette position reflète une tension entre la nécessité de protéger les droits des enfants et celle de maintenir un équilibre entre justice et sécurité publique.
The post Délinquance juvénile | Amnistie pour les crimes commis par de jeunes enfants aux Etats-Unis, en France et au Canada : une impossibilité juridique first appeared on Rezo Nòdwès.
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