Dans son ouvrage, Job Pierre met en lumière le rôle de la CIJ dans la lutte contre les crises environnementales mondiales

Dans son nouvel ouvrage publié aux Presses de l’IGGEP, le politologue et diplomate haïtien explore les apports et limites de la Cour internationale de Justice en matière de protection de l’environnement.

Face aux défis climatiques sans précédent et à la recrudescence des conflits environnementaux transfrontaliers, quel recours ont les États au niveau juridique international ? Dans son ouvrage intitulé Contribution de la Cour internationale de Justice à la protection de l’environnement, récemment paru aux Presses de l’IGGEP, le politologue et diplomate Job Pierre apporte un éclairage précieux sur cette problématique cruciale.

Préfacé par le professeur Denis Roger Soh Fogno et postfacé par Me Patrick Laurent, ce livre s’appuie sur une analyse rigoureuse des arrêts et avis rendus par la Cour internationale de Justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations Unies. L’auteur y examine en profondeur le rôle que cette juridiction peut jouer dans la protection de l’environnement mondial.

Selon Job Pierre, la CIJ intervient sur deux plans : contentieux et non-contentieux. Dans sa mission contentieuse, elle tranche des litiges entre États portant sur des questions environnementales, à partir de bases juridiques précises qui fondent sa compétence en la matière. En parallèle, son rôle non-contentieux lui permet d’émettre des avis consultatifs sur des projets à fort impact environnemental et de contribuer au développement progressif du droit international de l’environnement.

À travers cette étude, l’auteur formule une hypothèse directrice : la CIJ constitue un acteur central mais souvent sous-utilisé de la gouvernance environnementale mondiale. Il plaide ainsi pour une prise de conscience accrue de la part des États quant à l’importance de saisir cette juridiction pour résoudre les différends écologiques, dans un contexte marqué par l’urgence climatique.

Originaire de Bayonnais, dans la commune de Gonaïves, Job Pierre s’est forgé une solide formation universitaire. Il est diplômé en sciences politiques et relations internationales de l’Université Notre-Dame d’Haïti (UNDH), titulaire d’une maîtrise en droit international de l’environnement de l’Université de Limoges, ainsi que d’un master en diplomatie et coopération internationale obtenu à l’Académie Diplomatique Jean Price Mars, en partenariat avec l’INAGHEI. Ancien boursier du Haitian Education and Leadership Program (HELP), il enseigne aujourd’hui le droit international dans plusieurs institutions universitaires haïtiennes, tout en œuvrant au sein du Ministère des Affaires Étrangères.

À lire aussi:

5 juillet 2021: Ariel Henry est nommé premier ministre d’Haïti, deux jours avant l’assassinat du président Jovenel Moïse