Criminalité : deux jeunes soldats des FAd’H assassinés par Viv Ansanm à Delmas 30

Un haut gradé des Forces armées d’Haïti (FAd’H) craint une catastrophe sécuritaire en Haïti dans les prochains mois. Au rythme où vont les choses, avec des autorités gouvernementales indifférentes et des luttes stériles pour garder le pouvoir, les Haïtiens peuvent s’attendre au pire.

Deux jeunes soldats des Forces armées d’Haïti (FAd’H) ont été assassinés ce mardi à Delmas 30 par des bandits de la coalition criminelle « Viv Ansanm », informe une source du haut état-major de l’institution militaire. Les bandits ont fait irruption dans la résidence des soldats avant de les abattre de manière sauvage. Après le crime, les malfrats ont humilié et profané les cadavres des militaires, comme on peut le voir dans des séquences audiovisuelles devenues virales sur les réseaux sociaux.

Grâce à des antennes et des informateurs ayant infiltré les groupes d’autodéfense de Delmas 30, les bandits sont parvenus à localiser les militaires, selon un haut gradé de l’armée. Il fait également état d’un autre militaire transféré à l’hôpital après avoir été blessé par balle à Tabarre. L’identité des militaires n’a pas encore été rétablie, toutefois, la source souligne que les deux victimes étaient frères de sang.

À Port-au-Prince, la dégradation de la situation sécuritaire, marquée par des offensives coordonnées des gangs dans plusieurs quartiers, résulte de la volonté des autorités policières d’assister passivement aux assauts des groupes criminels. Depuis plus de quatre ans, aucune intervention policière pour déloger les gangs n’a été menée par la PNH. Profitant de ce laxisme, les gangs attaquent des zones, assassinent des innocents et délogent des familles.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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