À visière levée ou en catimini, les mêmes grosses têtes, les têtes brulées et les têtes de mules sont présentes et imposantes à côté et dans le dos du nouveau chef tout-puissant de la Villa d’accueil.
Parmi ceux illogiquement habilités à désigner des ministres, secrétaires d’État et directeurs généraux serviles au sein de ce gouvernement disparate, on y recense des suspects et des coupables dans toutes les cruautés et les gabegies administratives dont des crimes financiers et des crimes de sang. C’est toujours la même eau sale qui coule dans le fleuve politique en Haïti. Le statuquo d’un système inique de partage de postes, d’exclusion, d’injustice, de conflits d’intérêts, d’ingérence et de prédation supporté par la perfidie de la communauté internationale est toujours maintenu. Le danger de la profanation du prestige et de l’image glorieuse de la république historique léguée par Toussaint et Dessalines n’est toujours pas écarté.
Dans un faux air d’un enfant de cœur, Garry Conille ne peut véritablement inspirer confiance puisqu’il est mandaté par ces faux-amis de l’Occident omnipotent qui prétendent être des pompiers alors qu’ils sont les pyromanes qui ont mis le feu à notre paradis. Il n’y a aucun doute que ce premier ministre « Kennedy » – Made in USA – sera fidèlement loyal envers ses patrons occidentaux eux-mêmes déloyaux dans les explorations et exploitations planifiées sous couvert des coopérations multilatérales. Le rétablissement de la sécurité et de la stabilité sociale est urgent dans cet espace idyllique de la Caraïbe. Ceci ne peut s’obtenir que par la restauration de l’autorité de l’État qui détient le monopole de la violence légitime.
Nos gouvernants, quoiqu’illégitimes méritent le support de toutes les couches sociales en vue de neutraliser les forces diaboliques qui anéantissent les vies et les aspirations et qui hantent le sommeil des enfants en des cauchemars nocturnes et diurnes. Ce sera à l’avantage d’Haïti que tout un chacun contribue au succès de ce dernier gouvernement « borlette » qui est chargé de remettre à l’heure les pendules de la sécurité, de la justice, de l’inclusion économique et sociale. Un minimum de confiance y est requis. Cependant, octroyer carte blanche et feu vert sur toute la ligne à Garry Conille dont l’objectif voilé consiste à exécuter servilement l’agenda de la communauté internationale reviendrait tout bonnement à exterminer Haïti à petits feux. Il n’existe pas d’agenda favorable à Haïti s’il n’était pas conçu par les Haïtiens dignes, dans l’autodétermination.
Du saupoudrage et du camouflage, nous en aurons à profusion, particulièrement en matière de sécurité et de sûreté publique. Les bandits à sapattes seront neutralisés, mission non complexe d’ailleurs si la politique le décide. Le véritable nœud gordien demeure les bandits à cravates, internes et externes, qui occupent encore et encore des postes diplomatiques et officiels, ceci malgré la preuve de leur implication criminelle. En disent long les sanctions et confiscations appuyées de documentations qui épinglent une multitude de contrebandiers économiques et racketteurs politiques. Dans la profondeur, ces mercenaires internationaux parvenus aux axes stratégiques davantage au service de la flibusterie internationale profiteront du boulevard politique qui leur est gratuitement offert pour satisfaire toutes leurs hallucinations.
À bien des égards, la vigilance doit être de mise en vue de freiner la suprématie occidentale dans sa course prédatrice acharnée et pour faire bouger les lignes en faveur des intérêts d’Haïti. Puissent l’élite résiduelle probe et les forces vives de la société notamment l’université, la presse et les partis politiques « sains » jouer leur rôle de vigie et de contrebalance afin de forcer un équilibre sociétal soutenable, favorable à la collectivité.
Carly Dollin
carlydollin@gmail.com
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