Les démons occidentaux, prétendant être de bons samaritains, affichent toujours cette manie de mobiliser des idiots utiles, des cons locaux, aux postes stratégiques des pays du Sud qu’ils visent à appauvrir pour le besoin d’une cause voilée bien dévoilée par les tenants du paradoxe de la malédiction des ressources naturelles.
Les cons locaux, qui font l’arbitrage de vendre leurs âmes aux diables en faisant acquisition de titres et de richesses matérielles périssables pendant qu’ils s’appauvrissent sur le plan des valeurs intrinsèques, peuvent être des personnalités « indigènes » comme les cas de Jean Max Bellerive, Ariel Henry, Henry Céant, etc. Ils peuvent être aussi des produits importés comme le cas de Gérard Latortue qui rêvait, respirait, résidait, résidera et mourra à l’étranger. Sur le plan de la résidence et de l’ingérence occidentale, Laurent Lamothe serait un cas ambigu, moins évident à définir. Un trait commun aux cons consentants à détruire leur propre pays est qu’après avoir servi les causes perfides de l’Occident, ils se taisent, jouissent de leurs fortunes mal acquises avec leurs familles et ne s’impliquent aucunement dans les affaires politiques du pays où ils ont poussé leurs cris de naissance et au sein duquel ils occupaient des postes stratégiques.
Deux gouttes d’eau, Garry Conille ressemble à Gérard Latortue comme s’ils étaient des frères siamois. Conille s’était déjà montré con en se distançant radicalement des affaires politiques d’Haïti après avoir occupé la tête de la primature en 2011, pendant quatre mois. Tandis qu’au cours des treize dernières années, Haïti vivait toutes les péripéties y compris kidnappings, viols, vols, incendies, assassinats de professeurs, de médecins, d’infirmières, Garry Conille ne montrait aucun état d’âme. L’heureux élu du loto politique dont les USA sont le maître du jeu, n’avait exprimé aucune émotion, aucune sensibilité sociale et politique. En dépit de ce désintérêt, apparenté à une absence de patriotisme, voire d’humanisme, Garry Conille obtient à nouveau l’opportunité de récidiver au pilotage de la Primature, potentiellement en servant aveuglément les intérêts cachés de la communauté internationale au détriment d’Haïti.
Gangs pullulés, officiels démentiels démantelés (kidnappés, refugiés ou exilés), premier ministre importé, intervention militaire concoctée par un laboratoire international perfide ; de 2004 à 2024, deux décennies, le spectacle se déroule de manière analogue. Corruption transnationale, choléra, viols, vols de cabris, agressions sexuelles sur nos garçons, nos filles et nos femmes engendrant des IST et plusieurs enfants orphelins de pères, Haïti a expérimenté une fin catastrophique au cours du film d’horreur réalisé à partir de 2004.
Dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Tout porte à croire que les causes – celles de faire payer à Haïti son courage et sa magnificence de forcer la création des conventions internationales qui bannissent les crimes contre l’humanité – ne changent pas. Une rancune américaine, française et canadienne qui va trop loin. Comment donc forcer des effets différents ? Il nous faut agir sur les conditions que seule l’élite résiduelle probe saura repenser et influencer afin d’empêcher qu’Haïti cesse d’être le dindon de la farce occidentale.
La vitesse de croisière vers la caverne
La sale gouvernance, mégalomane et cleptomane, supportée par le Core-Group qui a été entreprise sous le régime criminel PHTK, a abouti à un vide politique abyssal, sans précédent. Acéphalie intégrale causant une céphalée sévère aux cerveaux de nos compatriotes du terroir et de la diaspora, le pays compte zéro élu à sa tête depuis le magnicide du 7 juillet 2021. Un autogoal tragique volontairement marqué par de vilains parrains qui n’étaient plus en odeur de sainteté avec leur filleul « agricole » inapte à bien jouer le jeu de la mafia. Ce dernier crétin politique, déniché dans un champ de bananes pour occuper la présidence de la république historique dans un serment d’allégeance vis-à-vis de son promoteur, aurait oublié la matrice politique puante de laquelle il avait pris naissance.
S’autoproclamant Apredye jusqu’à oser anéantir les autres pouvoirs publics contradictoires, de contrôle et de supervision, croyait-il à son profit, Jovenel Moïse devenait extrêmement arrogant. Il avait ignoré que dans un système démocratique, « trop de pouvoir tue le pouvoir ». Évoluant dans un état d’esprit schizophrénique et paranoïaque, Jovenel ne faisait même plus confiance à Moïse ; il insultait ses faux amis et menaçait de couper les têtes de ses vrais ennemis. Pourtant, ce président impotent aux « fesses rondes qui pétait carré » continuait de boire dans le même verre et se coucher sur le même lit que ses parrains sorciers duquel il croyait prendre des reculs pour sauver sa peau pourtant vendue avant d’avoir été tué.
Trahissant dans une gonorrhée verbale une partie du groupuscule qui le finançait et protégeant un autre clan de contrebandiers économiques rancis dans les affaires louches, le feu ingénieur civil diplômé de la faculté de l’usurpation avait bêtement planifié sa propre élimination de l’échiquier. Jovenel ne maîtrisait même pas le béaba de la mafia : « Trayi la, mouri la ». Aucun aboiement du chien, aucune balle de pétée ni aucun pété dans un coton par les bodyguards de la présidence, le coup tragique du 7 juillet 2021 a été donc affaissé de l’intérieur.
En voulant demeurer dans la bulle officielle « ad vitam aeternam » par l’astuce électoraliste malicieux de ne réaliser aucune élection, combiné avec les stratagèmes cyniques de gangstériser le pays, le régime PHTK, tant adulé par le Core-Group, a tout chambardé. En des externalités négatives, toutes les artères sociales et économiques ont été coupées. Depuis cette manœuvre cauchemardesque, la précarité, la misère et la pauvreté battaient leur plein. Évasion massive de prisonniers préméditée d’en haut, fermeture d’écoles, incendies aux infrastructures publiques, assassinats de policiers, de professionnels, de missionnaires, braquages en des synagogues, pillages de pharmacies, sabotage d’hôpitaux ; de multiples actes cruels et barbares ont été perpétrés au pays. Les conséquences ont été désastreuses. Haïti a payé au prix fort le sophisme de laisser trôner à sa sphère politique stratégique des cons, des aliborons, des démons.
Évidemment, ce tableau macabre d’un pays complètement ruiné a été dépeint par la volonté maléfique d’une frange malveillante de la communauté internationale qui par la stratégie du caméléon (Sic. Seteinfus) s’immisçait dans les scrutins souverains du pays pour imposer à sa magistrature suprême en 2011 le craqué et le détraqué Michel Martelly. Depuis cet encensement officiel du banditisme au lendemain du séisme « naturel » destructeur, un séisme politique ravageur s’est abattu sur le pays, emportant toutes ses valeurs tangibles et intangibles.
Biden a profité de la grave crise provoquée au pays pour placer une Parole migratoire ravageuse des talents, profitable aux USA et néfaste pour Haïti. Jean Bodin nous alerte : « Il n’y a de richesses que d’hommes et de femmes ». Comment Haïti pourra-t-elle renaître de ses cendres quand la majorité de ses ressources humaines les mieux qualifiées sont contraintes de se déguerpir du pays en quête de meilleures conditions de vies sous des cieux jugés plus cléments ? La fuite inversée des cerveaux est incontournable.
Violence économique et sociale, corruption effrénée, trafics illicites, kidnapping, massacre entraînant une fuite massive de cerveaux et de capitaux ; une terreur paroxysmique a été installée au pays. L’impunité et la cupidité ont été répandues tandis que l’intégrité a été pourchassée. Dans un élan de véhiculer des mœurs inversées, le sauvage a largement triomphé sur le sage. Au cours de ce règne sauvage d’une médiocratie qui dame le pion à la méritocratie, toutes les malédictions ont été tombées sur notre pays, en constante tourmente. Haïti a connu des épisodes tristes de son histoire ; cependant, au lendemain du séisme de 2010, le pays a vécu une accélération vertigineuse vers une fin apocalyptique.
Grossesse politique ectopique
Michel Martelly, Jovenel Moïse, Ariel Henry et consort ; cette kyrielle d’officiels démentiels avaient mis à plat toutes les institutions prestigieuses de la nation. Le pouvoir de coordination, de coopération et de négociation dont disposaient ces hauts dignitaires indignes – pour instaurer la stabilité, attirer les investissements étrangers et favoriser la création de la richesse – a été plutôt transformé en pouvoir de perturbation sociétale. Au lieu de produire des réflexions qui stimulent un développement soutenable et inclusif, ces gouvernants imposteurs s’attelaient plutôt à séduire les démons et les animaux de la jungle pour se pérenniser dans la bulle officielle.
La scène politique a été entièrement intoxiquée en des scandales, des animosités et des atrocités de toutes sortes. Entre les acteurs de la société notamment les partis politiques, les hostilités s’amplifiaient à travers de sempiternels conflits, des insultes, des meurtres et au moindre mal en des dialogues entre des sourds et des muets. La société en pâtit amèrement. La crise de confiance sociétale avait touché à son paroxysme. De cette grossesse politique ectopique en perdition orchestrée par de traîtres-fils et de faux amis, un large consensus s’imposait afin d’éviter une fin odieuse.
Les opulents de la communauté internationale ont lésiné pendant longtemps avant d’approuver un accord politique le plus inclusif en se débarrassant de leur dernier mercenaire incompétent. Impassible, invalide, incapable de sortir des larmes de crocodiles requis par son rôle dans l’acte théâtral fatal composé par les réalisateurs de l’Occident opulent, Ariel Henry était juste un nul. En dépit de sa platitude exprimée même dans sa posture physique face à ses homologues, le neurochirurgien, ami et protecteur du condamné Félix Badio, indexé dans l’assassinat du président Moïse ne pourrait plus être protégé par le Core-Group moribond. Bon débarras !
Sous prétexte d’une exaspération décontrôlée des bandits, les siens qu’il a d’ailleurs sournoisement armés puis fédérés, le Core-Group répugnant a gardé Ariel Henry kidnappé, refugié, ou exilé. Que sais-je ? Personne n’est imbu du statut résidentiel de cet ancien premier ministre détenteur des dossiers secrets du pays, disparu de la même manière dont il a été apparu, comme un éclair.
Une genèse Conillienne teintée d’ingérence
Dans un nouveau décor poursuivant certainement le même objectif sinistre, les principaux acteurs et vilains politiques ont changé de visage. Incontestablement, selon le même agenda, le CPT a été accouché dans une ultime césarienne aux bistouris maniés par l’ingérence internationale. Le film de la conspiration à mettre Haïti à genoux se déroule encore dans un suspense plus captivant promettant des résultats plus rapides et plus évidents au profit des flibustiers étrangers. Comme un projet mort-né, ce CPT frappé dans la précocité par le mutisme et la cécité en courbant l’échine devant les puissantes ambassades est en passe d’exhaler son dernier souffle dans un décès post-partum après avoir donné naissance à un premier ministre tout-puissant dicté par les pharaons de la communauté internationale.
Dans un parfait alignement avec la volonté de l’ingérence internationale, les conseillers présidentiels de la transition ont déroulé tapis rouge à Garry Conille pour le plébisciter quasiment à l’unanimité. Un absentéiste stratégique, puis six conseillers sur sept pour élire Conille d’un pool de plus de soixante candidats réduits consécutivement à cinq, la volonté du Blanc a été capté et exécuté fidèlement. On ne sait pas encore s’il se transformera en un mercenaire sans cœur, mais il y a certitude que Garry Conille est le nouveau missionnaire de ce projet de facilitation de la piraterie internationale, constamment réitéré.
Le bon sens a été atterré de percevoir un choix quasi-unanime de ces conseillers présidentiels, l’un ayant boudé l’exercice par lâcheté ou embarras, alors qu’ils sont tous issus de familles politiques qui leur proposaient des fils authentiques pour devenir premiers ministres. Cet acte thuriféraire augure une aventure malsaine entre les deux têtes de l’exécutif. La dialectique voire la contradiction seraient crucialement utile dans ce contexte de défaillance institutionnelle et d’absence totale du législatif pour forcer d’autres plans de contingence en provenance de l’Occident. C’est bien dommage que ces facultés intellectuelles soient déjà évincées dans les hémicycles réunissant la primature surpuissante et la présidence aux neuf têtes popetwèl.
Dans une imposture arrogante comme à l’accoutumée, l’ambassade américaine a campé la posture du PM qu’elle désire, qui correspond parfaitement au profil de Garry Conille. Chaque membre du CPT s’est juste aligné quitte à trahir sa conviction s’il en était. Comme un os lancé au chien : « Bien lancé, bien rattrapé » ! L’avarice politique s’accompagne souvent de cette externalité négative d’aveugler des professionnels et des technocrates de grand acabit en les rendant plats, marionnettes et malhonnêtes. Mauvais présage !
Carly Dollin
carlydollin@gmail.com
The post Cons et démons : Haïti ne vivra-t-elle pas un agenda d’exploitation asymétrique sous le règne de Garry Conille ? first appeared on Rezo Nòdwès.