Conclave 2025 : parmi les 138 cardinaux, seuls 120 âgés de moins de 80 ans, peuvent voter pour le prochain pape

Conclave 2025 : seuls 120 cardinaux sur 138 pourront voter pour le prochain pape — vers un retour au centre ?

Avec le décès du pape François à l’âge de 88 ans, l’Église catholique entre dans une nouvelle période de discernement. Le conclave chargé d’élire son successeur réunira dans les jours qui viennent 120 cardinaux électeurs — tous âgés de moins de 80 ans — sur un total de 138 membres du Sacré Collège. Ce chiffre, fixé par Jean-Paul II, illustre une réalité institutionnelle : au-delà de leur prestige, les cardinaux octogénaires ne participent plus au vote du futur pontife.

Le prochain pape pourrait venir d’Afrique, d’Asie, d’Europe, ou même des États-Unis, mais de nombreux observateurs s’accordent à penser qu’il incarnera un recentrage doctrinal, après douze années d’un pontificat marqué par des gestes pastoraux audacieux et des tensions avec les milieux conservateurs.

Selon plusieurs sources vaticanes, les candidats les plus probables reflètent les grandes tendances actuelles de l’Église :

• Luis Antonio Tagle (67 ans, Philippines) : proche de François, son image d’Église ouverte pourrait séduire l’Asie catholique émergente.
• Pietro Parolin (70 ans, Italie) : secrétaire d’État, diplomate expérimenté, il rassure l’institution par sa modération et sa connaissance de la Curie.
• Jean-Marc Aveline (66 ans, France) : archevêque de Marseille, très apprécié dans les milieux progressistes et franciscains.
• Willem Jacobus Eijk (71 ans, Pays-Bas) : médecin et moraliste rigoureux, figure de l’orthodoxie doctrinale.
• Malcolm Ranjith (77 ans, Sri Lanka) : conciliant avec les lignes bénédictines, proche des préoccupations sociales du Sud global.
• Robert Sarah (79 ans, Guinée) : ancien préfet à la liturgie, figure de proue du courant traditionaliste, défenseur de la messe en latin.

Les désaccords post-conciliaires n’ont jamais complètement disparu du Sacré Collège. François lui-même avait redessiné en profondeur le visage du collège cardinalice, en y introduisant des profils venus de périphéries géographiques et pastorales. Mais le choix de son successeur pourrait marquer un tournant, voire une forme de « rééquilibrage » doctrinal.

L’enjeu est double : préserver l’unité ecclésiale et répondre aux défis d’un catholicisme mondialisé, tiraillé entre tradition et réforme.

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