Le 16 juin 1993, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution imposant un embargo sur le pétrole et les armes destinés à Haïti. Cette mesure faisait suite à une période de graves troubles politiques et d’instabilité dans le pays, marquée par le renversement du président démocratiquement élu, Jean-Bertrand Aristide, en 1991. Le coup d’État militaire qui a suivi a plongé Haïti dans une crise profonde, caractérisée par des violations flagrantes des droits de l’homme et une répression brutale.
L’embargo visait à exercer une pression internationale sur le régime militaire pour qu’il rétablisse l’ordre démocratique et qu’Aristide retrouve la présidence. Le Conseil de sécurité espérait que cette sanction économique et militaire affaiblirait le pouvoir des putschistes et faciliterait une transition pacifique vers un gouvernement légitime.
Cependant, les effets de l’embargo ont été mitigés. S’il a renforcé l’isolement international du régime de facto et perturbé certaines de ses activités, l’embargo a également eu des conséquences négatives pour la population haïtienne. L’économie déjà affaiblie a souffert davantage, exacerbant la pauvreté et la souffrance des citoyens ordinaires.
Cette phase sombre de l’histoire haïtienne a clairement démontré les enjeux associés à l’utilisation des sanctions internationales en tant qu’outil de diplomatie coercitive. Si l’embargo de 1993 a finalement contribué à la restauration du pouvoir d’Aristide en 1994, il a également laissé des traces durables dans le tissu social et économique d’Haïti.
Après l’embargo du 16 juin 1993, comment se fait-il qu’Haïti ait aujourd’hui autant d’armes de guerre en circulation ? Malgré l’embargo imposé en 1993, Haïti a trouvé au fil des ans différents moyens de se procurer des armes de gros calibre. Les restrictions internationales n’ont pas suffi à endiguer le flux d’armes, souvent obtenues par le biais de réseaux de contrebande sophistiqués et de filières illicites. La recrudescence de la violence attribuée à des gangs lourdement armés a relancé le débat sur l’origine de ces arsenaux.
Des incertitudes persistent quant à l’implication d’anciennes personnalités politiques, notamment Laurent Lamothe, ancien Premier ministre sous l’administration de Michel Martelly (Tèt Kale 1). Des stocks d’armes commandés pendant son mandat auraient contribué à l’armement actuel de factions terroristes criminelles.
Cependant, cette hypothèse est encore à vérifier par une enquête approfondie, nécessaire pour clarifier les responsabilités et comprendre l’évolution de la prolifération des armes en Haïti, avec tant de territoires perdus.
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