La Garde côtière américaine intensifie les rapatriements tandis que la violence des gangs continue de ravager Haïti.
Mercredi dernier, la Garde côtière américaine a rapatrié 182 migrants haïtiens après les avoir interceptés au sud des îles Turques-et-Caïques. Cet événement survient dans un contexte où Haïti est toujours en proie à une flambée de violence orchestrée par des gangs armés, une situation qui pousse de nombreux Haïtiens à risquer leur vie en mer pour échapper à l’insécurité.
Le navire des garde-côtes, le Cutter Diligence, a intercepté une embarcation de fortune, signalée par l’équipage d’un avion de surveillance, à environ 57 miles au sud des îles Turques-et-Caïques. Malgré les avertissements des autorités américaines sur les dangers accrus de la migration maritime en période de saison des ouragans, les départs de migrants continuent, reflet tragique du désespoir qui règne dans le pays.
L’insécurité croissante en Haïti, alimentée par des gangs armés, est récemment mise en lumière par les déclarations officielles des États-Unis. Le gouvernement américain a accusé l’ancien président haïtien Michel Martelly d’avoir armé ces mêmes gangs contre la population haïtienne, soulignant ainsi le chaos politique « programmé » et social qui règne sur l’île.
Les autorités américaines, tout en réitérant leur engagement à surveiller les eaux internationales pour prévenir les pertes en vies humaines, ont averti que les migrants interceptés ne seront pas autorisés à entrer aux États-Unis. Les procédures de rapatriement se poursuivent, comme en témoigne le nombre croissant de migrants renvoyés en Haïti depuis le début de l’année fiscale 2023, qui s’élève désormais à 507.
Ce rapatriement massif met en exergue l’ampleur de la crise qui sévit en Haïti. Alors que la violence des gangs fait rage, la fuite par la mer reste l’un des seuls espoirs pour de nombreux Haïtiens. Toutefois, ces tentatives désespérées se heurtent à une politique d’immigration stricte et à une mer impitoyable, laissant peu de place à l’espoir pour ceux qui cherchent à échapper au cauchemar haïtien.
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