Le réseau ferroviaire de marchandises du Canada a cessé ses opérations jeudi, suite à la fermeture provisoire imposée par le patronat à près de 10 000 salariés. En cause, l’échec de négociations sur les conditions de travail chez les deux transporteurs de fret du pays.
Au Canada, le transport ferroviaire est complètement paralysé d’un bout à l’autre du pays. Les syndicats négocient de nouvelles conditions de travail avec les deux plus grands transporteurs depuis déjà neuf mois. Mais à l’impasse de ces discussions, les compagnies ont déclenché un «lock-out», une sorte de «grève forcée», imposée par le patronat, une pratique interdite dans plusieurs États européens mais légale au Canada et dans les pays anglo-saxons comme le Royaume-Uni et les États-Unis. Les patrons ferment provisoirement l’entreprise et cessent de verser les salaires des employés. Selon Gali Bonin, du service économie de RFI, ce conflit social risque de bouleverser l’économie canadienne. Le réseau ferroviaire est, en effet, au cœur des chaînes d’approvisionnement et commerciales du pays. Manufacture, industrie automobile, agriculture… Pratiquement tous les secteurs sont concernés. D’après l’agence de notation Moody’s, plus de 250 millions de dollars seront perdus chaque jour de fermeture du réseau. À court terme, il pourrait y avoir des pénuries. Mais le plus inquiétant reste l’impact à long terme.
Comment sortir de la crise ? Le gouvernement canadien pourrait décider d’imposer un arbitrage exécutoire. Autrement dit, fini les négociations, c’est le ministère du Travail qui rédige la prochaine convention collective et elle s’applique immédiatement. C’est ce que demandent les deux entreprises, qui jugent qu’un accord est introuvable. Les milieux d’affaires aussi pressent Ottawa d’agir pour préserver la réputation du pays. Le syndicat, lui, refuse l’arbitrage. Il pense que ce serait céder aux pressions du patronat. Tous les yeux sont maintenant rivés vers le gouvernement Trudeau qui ne veut pas utiliser l’ultime recours, pour l’instant.
Au Mexique, grève illimitée des juges et des magistrats
Les juges et les magistrats ne décolèrent pas. Ils sont en grève illimitée à travers tout le pays depuis mercredi 21 août 2024 contre une réforme très polémique. Le gouvernement souhaite désormais instaurer la désignation des juges par des élections populaires citoyennes. Le corps judiciaire crie à l’aberration et juge la réforme populiste et autoritaire, souligne Lucas Tua, l’un de nos correspondants à Mexico.
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À Chicago, Tim Walz exalte la « liberté » devant la convention démocrate
Mercredi 21 août 2024, c’est le colistier de Kamala Harris qui était à la tribune de Chicago. Après avoir accepté l’investiture du parti, Tim Walz n’a pas manqué de qualifier Donald Trump de « bizarre » et de « dangereux ».
Le New York Times rappelle d’ailleurs que depuis qu’il a rejoint le ticket démocrate, il s’est empressé de « s’attaquer » à l’ancien président, dans « un mélange de sarcasmes mordants et de commentaires plein d’esprit ».
Tim Walz a fustigé le parti de Donald Trump sur une valeur cardinale : « Quand les républicains utilisent le mot liberté, ils veulent dire que le gouvernement devrait être libre de s’immiscer dans le cabinet de votre médecin, les entreprises libres de polluer votre eau et les banques libres de profiter des consommateurs. Mais quand nous, démocrates, parlons de liberté, nous voulons [parler de] la liberté de prendre vos décisions pour votre santé et de la liberté pour vos enfants d’aller à l’école sans avoir peur d’être tués par balle. »
Et cette notion de liberté évoquée par Tim Walz a interpellé Oprah Winfrey, rapporte le New Times. « Plus que toute autre chose, choisissons la liberté, a lancé la célèbre présentatrice de télévision dans une intervention surprise. Pourquoi ? Parce que c’est le meilleur des États-Unis. » Fin de la convention ce soir avec le discours attendu de Kamala Harris, qui sera officiellement investie candidate démocrate à la présidentielle de novembre 2024.
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Venezuela : les salariés des entreprises licenciés s’ils s’opposent à Maduro
La répression continue alors que la réélection de Nicolas Maduro est toujours contestée. C’est désormais dans les rangs des entreprises publiques que le gouvernement sanctionne, en licenciant les employés qui ne soutiennent pas l’actuel président, souligne notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle.
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Haïti : après les sanctions américaines contre Michel Martelly, des poursuites judiciaires ?
Les États-Unis ont décidé de sanctionner l’ancien président haïtien Michel Martelly pour trafic international de drogue et soutien aux gangs. Dans les pages du Nouvelliste, l’avocat Frandley Denis Julien estime que les États-Unis doivent à présent engager des poursuites contre Michel Martelly s’ils veulent rester crédibles. Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien en ligne de Port-au-Prince, précise : « Il se trouve que les États-Unis, le Canada, la République dominicaine, même les Nations unies, ont prononcé des sanctions contre plusieurs personnalités haïtiennes ces dernières années, mais pour le moment, aucune poursuite n’a été engagée contre qui que ce soit, ni en Haïti, ni à l’étranger. Ces gens se retrouvent sur une liste, ils sont sanctionnés, mais en réalité, la nature des sanctions n’est pas connue et ils ne peuvent se défendre devant un tribunal parce qu’aucune accusation n’a été formulée formellement, ils ne sont pas poursuivis. Ils sont dans une espèce d’entre-deux, on ne sait pas trop ce que cela veut dire. »
À la Une du Nouvelliste aussi ce jeudi (22 août 2024), une délégation de la communauté caribéenne, la Carcicom, était dans la capitale haïtienne la semaine dernière. Elle vient de rendre ses conclusions sans appel : l’amélioration de la situation est trop lente. Frantz Duval abonde :« La force multinationale est là mais elle n’a pas les équipements qu’il faut, elle n’a pas les moyens qu’il faut pour aider la police nationale. Tout le reste est bloqué également. » Parmi les points qui n’avancent pas, la formation du Conseil électoral provisoire, censé s’occuper de l’organisation des prochaines élections. Le processus a pris du retard, reconnaît le Conseil présidentiel de transition, qui promet que tout sera réglé la semaine prochaine. « Personne n’est d’accord sur les représentants, déplore Frantz Duval. L’Église catholique est la seule institution qui a clairement désigné son représentant sans aucun accroc, parce qu’elle est toute seule. Mais toutes les autres associations qui peuvent le faire à deux ou à trois associations se trouvent emmêlées dans des querelles qui n’en finissent pas. Aura-t-on un Conseil électoral d’ici septembre ? Nous en doutons. »
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En Argentine, la détérioration de la liberté de la presse inquiète
Le pays a chuté de la 40ème à la 66ème place dans le classement annuel établi par Reporters sans frontières (RSF). L’ONG reproche au président Javier Milei d’être « ouvertement hostile au journalisme ». En plus de son agressivité contre les journalistes sur les réseaux sociaux, le chef d’État a lancé une offensive contre les médias publics. Elle s’est notamment traduite le 1er juillet par la fermeture définitive de l’agence d’information Telam, remplacée par une agence de publicité et de propagande. Le dossier de notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience.
Le journal de la 1ère
En Martinique, le président de la Collectivité territoriale maintient, malgré les critiques, ses déclarations sur ces agents qui seraient payés à ne rien faire.