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RADIO DROMAGE
En Bolivie, la presse couvre la réouverture du procès contre les abus sexuels sur mineurs commis au sein de la Compagnie de Jésus. Cette congrégation catholique est mêlée à de nombreuses affaires d’abus sexuels sur mineurs dans le monde, particulièrement sur le continent américain.
En Bolivie, le scandale a éclaté en 2023 après la publication d’un rapport sur le journal intime d’Alfonso Pedrajas, dit Père Pica décédé en 2009. Dans ce document, le prêtre jésuite avouait avoir abusé d’au moins 85 mineurs entre 1972 et 2000, la plupart à Cochabamba, où se déroule le procès.
Aujourd’hui sur le banc des accusés, deux anciens dirigeants espagnols de l’ordre, Ramón Alaix et Marcos Recolons. Selon l’accusation, durant leur mandat, ils ont choisi de couvrir Alfonso Pedrajas rapporte la Patria. Le journal bolivien précise que Marcos Recolons occupait à cette époque le deuxième poste le plus élevé de la Compagnie de Jésus au niveau mondial.
Le procès a été reporté à deux reprises comme le rappelle el Opinion. Les victimes espèrent donc qu’il ne le sera pas une troisième fois. Parmi les dix-huit personnes qui ont porté plainte se trouve Wilder Flores, le porte-parole des victimes a été interviewé par notre collègue Carlos Pizarro : «Certaines victimes se sont déclarées, mais nous sommes sûrs qu’en réalité, il ne s’agit pas de dizaines ni de centaines, mais de milliers de victimes d’abus sexuels perpétrés par des jésuites. Alfredo Pedrajas n’est pas le seul. Nous avons identifié bien d’autres violeurs en série, mais ils ne passent pas devant la justice parce que les victimes ne sont pas là pour les dénoncer».
Le journal bolivien El Deber souligne la facette historique du procès. C’est la première fois que ces deux anciens dirigeants jésuites sont jugés sur le sol bolivien. C’est aussi un moment historique après des dizaines d’années d’impunités offertes par les autorités boliviennes à la congrégation jésuite rappelle Wilder Flores : «D’après les expériences passées, les autorités boliviennes témoignent publiquement d’une volonté à collaborer, mais en même temps, ils travaillent en coulisses. Dans le cas du procès en cours, le ministère des Affaires a demandé le réexamen de l’accord avec le Saint-Siège et le gouvernement bolivien, qui établit clairement une voie d’impunité avec l’inviolabilité des archives de l’Église. Ça prive les victimes de la vérité. Nous espérons vraiment que les appels publics à la collaboration et à condamner ces actes se traduisent en fait. C’est lamentable que le gouvernement sortant agisse de cette manière.»
En effet, comme le rapporte El Pais, un accord mis en place en début d’année entre l’État bolivien et le Sant-Siège prévoit de protéger l’intégralité des documents de l’Église. Sous cet accord, le journal intime qui a révélé les agissements du père Pedrajas n’aurait, par exemple, jamais été révélé.
Haïti : l’école et le football au cœur de la crise
Comme tous les jeudis, nous retrouvons Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste quotidien francophone haïtien. Dans son édito, il revient sur la situation de «l’école et du football pris en otage par un pays en chute libre». L’école est une machine à produire l’échec national, dit-il. Beaucoup d’argent est également dépensé dans le football. Pourtant, il est fréquent que des équipes de la Fédération haïtienne de football ne puissent pas participer à des tournois internationaux.
Pérou : la découverte d’une ville vieille de 3 500 ans
Au Pérou, les archéologues viennent de sortir de terre une ville vieille de plus de 3.500 ans, la cité de Peñico, au nord du pays. Une ville d’échange entre deux vallées fertiles, et point de rencontre entre l’océan Pacifique, les Andes et l’Amazonie. C’est une découverte majeure pour le Pérou qui héberge donc, la plus ancienne des civilisations connues jusqu’ici sur le continent. Reportage sur place de Martin Chabal.
Porto Rico : concerts de Bad Bunny, une opportunité économique pour l’île
À Porto Rico, le chanteur de reggaeton Bad Bunny enflamme la scène du Coliseo pour une résidence de 30 concerts. Une actualité culturelle qui a une haute valeur économique, voire politique.
Le chanteur portoricain a déclaré son amour à son île natale, ce week-end, avec le début 30 concerts dans la plus grande salle de spectacle de l’île. Le nom de cette résidence artistique veut tout dire : «No me quiero ir de aqui», «Je ne veux pas partir d’ici».
Selon le journal El Vocero, c’est une opportunité historique qui pourrait rapporter 377 millions d’euros à l’île avec la création de 3 600 emplois et l’arrivée de 600 00 visiteurs durant les onze semaines de résidence.
Porto Rico souffre d’une importante crise économique. L’île caribéenne étant un «État libre associé» des États-Unis, elle pourrait être directement affectée par les projets de coupes budgétaires du président américain, Donald Trump.
Le premier week-end a dépassé les attentes d’après el Nuevo Dia, avec près de 50 000 participants aux trois premiers concerts, un record sur l’île.
En septembre, Bad Bunny enchaînera avec une tournée mondiale dont les grands absents sont les États-Unis, souligne el Diario AS qui y voit une prise de position politique. Le chanteur qui habite aux États-Unis s’est affiché publiquement en détracteur du président Donald Trump et de sa politique anti-immigration.
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