Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues à travers le Kenya mardi, défiant l’interdiction de la police. Il s’agit de la dernière manifestation en date d’une série de manifestations antigouvernementales qui ont secoué le pays d’Afrique de l’Est.
Dans la capitale, Nairobi, les magasins et les bureaux ont été fermés, certains manifestants s’étant mobilisés pour marcher jusqu’à l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA), l’un des plus fréquentés d’Afrique.
La police avait mis en garde contre cette marche, affirmant que l’intrusion dans des zones protégées, y compris les aéroports, serait passible de poursuites.
Le mois dernier, des militants emmenés par de jeunes Kenyans de la génération Z ont organisé des rassemblements pacifiques pour protester contre de fortes augmentations d’impôts, qui ont dégénéré en violences meurtrières, avant de se transformer en une colère plus générale à l’encontre du gouvernement du président William Ruto.
Alors que M. Ruto a pris une série de mesures pour tenter de mettre fin à la pire crise de ses deux années de présidence, notamment en renonçant aux hausses d’impôts, les militants ont promis de poursuivre leurs actions de protestation.
Mardi, des policiers lourdement armés ont été déployés sur les routes menant à l’aéroport, tandis que les autorités de l’aviation ont demandé aux passagers d’arriver plusieurs heures avant leur vol afin de pouvoir passer les contrôles de sécurité renforcés.
« Il ne fait aucun doute que les manifestations actuelles sont devenues un refuge pour les voyous, les délinquants motivés et opportunistes qui pillent et détruisent des biens », a déclaré à la presse le chef par intérim de la police nationale, Douglas Kanja.
« Nous souhaitons réaffirmer que toute personne qui enfreint la loi sera traitée avec rapidité, fermeté et détermination.
L’armée a été déployée dans une propriété d’Embakasi, un quartier densément peuplé qui borde l’aéroport, où des manifestants avaient bloqué la route à l’aide de pierres.
Les manifestants avaient cherché à occuper l’aéroport en réponse à des informations selon lesquelles le gouvernement prévoyait de conclure un accord de location du JKIA à une entreprise indienne, ce que le gouvernement a démenti.
Au moins cinq manifestants ont été arrêtés ailleurs, sur une route située à une quinzaine de kilomètres de l’aéroport, a indiqué une source policière à l’AFP.
« Les policiers ont fait preuve de beaucoup de retenue aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
Dans la ville côtière de Mombasa, la police a tiré des gaz lacrymogènes sur des dizaines de manifestants qui s’étaient rassemblés dans le centre-ville, selon des images diffusées par les médias locaux.
Ailleurs dans le pays, la télévision a diffusé des images de personnes allumant des feux de joie dans la ville de Migori (ouest) et dans le centre de Karatina.
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