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À la Convention républicaine, les anciens rivaux de Donald Trump rentrent dans le rang

today2024-07-18 3

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Plusieurs cadres du Parti lui ont apporté leur soutien, y compris deux personnalités qui s’étaient opposées à lui pendant les primaires républicaines : le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et l’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley.

Pour prendre la mesure de leur volte-face, il faut se pencher sur le discours de Ron DeSantis. Invité ce mardi (16 juillet 2024) à prendre la parole devant les 2 429 délégués de la Convention, le gouverneur de Floride s’est lancé dans une allocution tout à la gloire de Donald Trump : « La vie était moins chère quand Donald Trump était président. Nos frontières étaient plus sûres sous l’administration Trump. Et notre pays était respecté quand Donald Trump était le commandant en chef des forces armées. Renvoyons Joe Biden dans sa cave et renvoyons Donald Trump à la Maison Blanche ! »

Ron DeSantis, mais aussi Vivek Ramaswamy, tous les anciens rivaux de Donald Trump se sont succédés à la tribune pour dresser l’éloge du désormais candidat officiel des Républicains à la Maison Blanche. Y compris Nikki Haley, l’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU. Elle qui mettait les Américains en garde, il y a encore quelques mois, au sujet du « chaos » que provoquerait un retour du milliardaire aux plus hautes fonctions de l’État s’est fendu hier d’un « Donald Trump a mon plus ferme soutien, point à la ligne ».

Le programme officieux derrière le programme officiel ?

Le programme Trump ? Il tient en 16 pages, à peine détaillées dans les documents officiels du Parti républicain. Mais il existe une feuille de route officieuse et beaucoup plus précise, élaborée par la « Heritage Foundation », un centre de réflexion ultra-conservateur. Ce document connu sous le nom de « Project 2025 » pourrait largement inspirer Donald Trump. Fort de 900 pages et accessible au grand public, il contient un paquet de mesures censées pouvoir s’appliquer dès janvier 2025, et constituerait un vivier précieux pour le Trump de 2024 qui ne veut surtout pas donner l’impression d’improvisation permanente qui avait entouré le Trump de 2016.

Le « Project 2025 » prend la forme d’un catalogue de mesures radicales, à commencer par la mainmise du Parti sur l’administration, comme l’explique Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis à l’IRIS : « Lorsqu’un président est élu aux États-Unis, avec lui change bien sûr le gouvernement, mais aussi les fonctionnaires, soit environ 4 000 postes. Aujourd’hui, avec le Project 2025 et les projections de la campagne républicaine, ce ne sont plus 4 000 mais 40 000 fonctionnaires que l’on renverrait. Il s’agit quasiment des têtes de toutes les agences fédérales sur l’ensemble du territoire américain. » 

La « Heritage Foundation » prévoit, en outre, que le ministère de la Justice soit placé sous la tutelle de la Maison Blanche, que les droits des minorités soient restreints ou que les pouvoirs du président soient renforcés au détriment du Congrès. Donald Trump a pris soin de se distancier de ce programme, il y a quelques jours, mais la presse américaine relève qu’un nombre impressionnant de ses anciens conseillers ont contribué à son élaboration et personne ne croit à une initiative isolée.

Joe Biden contre-attaque

Affaibli par ses trous de mémoire, freiné par la tentative d’assassinat contre son rival, le président en exercice veut se reprendre et s’est livré hier (16 juillet 2024) à un plaidoyer contre les armes à feu. Dans son viseur, l’AR-15, un fusil semi-automatique tristement célèbre, choisi par l’auteur des coups de feu visant Donald Trump, mais aussi par la plupart des tueurs de masse aux États-Unis (58 morts à Las Vegas en 2017, 19 enfants tués à Uvalde et 26 disparus à Sutherland Springs, deux communes du Texas, en 2022, etc.).

Les drames s’accumulent, rien ne bouge, mais Michele Norris dans le Washington Post y revient une fois encore : « nous vivons dans un pays où trop d’armes circulent, où l’accès à ce matériel de guerre est trop facile, où la violence est beaucoup trop présente, écrit-elle. Bien sûr, il y a cette image devenue tout de suite légendaire, celle de Trump l’oreille en sang, le poing levé, criant à ses supporters de se battre. Mais si nous continuons, poursuit Michele Norris, à prendre ce moment comme un exemple de courage individuel, plutôt que comme un épisode de vulnérabilité collective, nous n’arriverons jamais à changer et à renouveler le débat sur la place des armes dans la société américaine ».

 

Toronto sous les eaux

La plus grande ville du Canada, Toronto, 3 millions d’habitants, vient d’être frappée par des inondations massives après un épisode de précipitations intenses. Trois tempêtes consécutives y ont provoqué la chute de 100 mm de pluie en l’espace de quatre heures, soit l’équivalent de ce que connaît habituellement la ville en un mois. La région n’avait pas connu cela depuis 1941. Images à voir dans le Toronto Star de ces voitures englouties, de ces ponts inondés, de ces autoroutes impraticables et de ces trombes d’eau dans les stations de métro.

On compte encore 130 000 habitants privés d’électricité et c’est peut-être Drake, la star du rap canadien, qui en a donné le plus d’écho dans une vidéo postée sur Instagram, montrant son immense demeure estimée à plus de 100 millions de dollars envahie par 30 centimètres de pluie.

Vous avez dit « failure » ?

Retour sur le moment douloureux d’Ingrid Andress, 32 ans, jusqu’ici connue comme chanteuse country aux 2 albums et 4 nominations aux Grammy Awards, victime d’un passage à vide, à l’ouverture d’un évènement de la Major League Baseball, le championnat de baseball américain. Chargée d’entonner le « Star-Spangled Banner » en plein stade avant la compétition, Ingrid Andress a ravagé l’hymne national américain, accumulant fausses notes sur fausses notes sous les quolibets du public. Également laminée sur les réseaux sociaux, Andress s’est excusée dans un message posté sur Twitter : « Je ne vais pas vous mentir, j’étais bourrée la nuit dernière. Je présente mes excuses à tout le monde pour cette interprétation et je commence aujourd’hui une cure de désintoxication afin de bénéficier de l’aide dont j’ai besoin ». Bon courage.

L’actualité des outre-mers

D’abord prévue pour 2022, puis 2023, puis courant 2024, la livraison du nouveau Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe aura finalement lieu en décembre 2024.

Écrit par: Viewcom04

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