Yahya, Ahmed, Yamen, Ayloul, Tahani… Le Washington Post publie les noms et prénoms, en anglais et en arabe, des 18.500 enfants tués à Gaza depuis le début de la guerre, avec parfois une photo et un court texte pour raconter qui ils étaient, à quoi ils rêvaient et comment ils sont morts.
⇒ Le Washington Post.
Saand, par exemple, avait 70 jours (un peu plus de deux mois) quand il a été tué dans une frappe aérienne avec ses deux frères de 5 et 8 ans. Le plus grand, Tarik, avait un vélo et voulait devenir pédiatre, nous apprend le Washington Post. Il y a 15 jours, le ministère de la Santé de Gaza a publié le nom et l’âge de tous ceux qui sont morts depuis le 7 octobre 2023 : 60.000 personnes, dont 18.500 enfants donc. «Certains ont été tués dans leur lit. D’autres pendant qu’ils jouaient. Beaucoup ont été enterrés avant même de savoir marcher», écrit le quotidien qui a fait des décomptes plus précis et nous apprend que 953 de ces victimes avaient moins d’un an. Depuis que la guerre a commencé, chaque heure, un enfant est tué, explique le Washington Post.
Les États-Unis doivent-ils continuer à soutenir Israël ?
Dans le camp Maga, le soutien des États-Unis à Israël commence à faire débat. Ce mardi (29 juillet 2025), pour la première fois, une élue républicaine a utilisé le mot «génocide» pour parler des actions menées par le gouvernement de Benyamin Netanyahu, nous raconte Achim Lippold. Marjorie Taylor Greene, fervente partisane de Donald Trump, a aussi évoqué la crise humanitaire et la faim qui frappent les Palestiniens. Avant elle, le YouTuber conservateur Theo Von avait lui aussi accusé Israël de commettre un génocide. Et plus récemment, l’ancien présentateur vedette de Fox News, Tucker Carlson, a pris la parole pour dénoncer la destruction d’une église à Gaza.
La question, maintenant, c’est de savoir si ces remous dans la base électorale de Donald Trump pourraient l’amener à infléchir sa position. Pour l’instant, le soutien républicain à Israël reste massif. D’après un sondage Gallup publié mardi (29 juillet), plus des deux-tiers des électeurs conservateurs approuvent les opérations militaires israéliennes à Gaza.
Donald Trump toujours englué dans l’affaire Epstein
Mardi (29 juillet), dans l’avion qui le ramenait d’Écosse, le président américain a donné une nouvelle version de sa rupture avec l’ancien homme d’affaires. Si Donald Trump a chassé Jeffrey Epstein de Mar-a-Lago, c’est parce qu’il a «volé des employés de son spa», rapporte Politico. L’homme d’affaires a embauché des jeunes femmes qui travaillaient pour le président américain et ce dernier ne l’a pas supporté. Parmi elles, Virginia Giuffre, l’une des principales victimes du trafic sexuel de mineures, dont était accusé Jeffrey Epstein, et qui s’est suicidée en avril 2025. Mais on ne connait pas l’identité des autres jeunes femmes évoquées par le président, souligne le New York Times. La Maison Blanche n’a pas répondu aux demandes de précisions du quotidien.
Les médias américains ne semblent pas convaincus par cette nouvelle version des faits. «Si le président a fourni sa version la plus complète de sa rupture avec Jeffrey Epstein, il ne répond toutefois pas à toutes les questions», regrette le Washington Post qui souligne que les explications livrées hier, par Donald Trump, ne collent pas puisque Virginia Giuffre a travaillé à Mar-a-Lago en 2000. Or, en 2002, Donald Trump disait à un journal américain que Jeffrey Epstein était un «type formidable». Pour le Washington Post, les deux hommes se seraient en réalité fâchés en 2004 à cause d’une propriété à Palm Beach qu’ils voulaient tous les deux acheter.
En tout cas, la Maison Blanche estime que la tempête est en train de se calmer. C’est ce qu’a confié au Washington Post un haut responsable sous couvert d’anonymat. Selon lui, «la vague de critiques au sein du mouvement Maga est en train de refluer». Les appels de militants en colère ont cessé. Mais selon un sondage du Washington Post, seuls 43% des républicains pro-Trump approuve sa gestion de cette affaire. Un taux qui passe à 16% quand on prend l’ensemble des électeurs. Même si Donald Trump tente de faire diversion en mettant en avant ses réussites ou en balançant des noms de démocrates impliqués selon lui, dans l’affaire Epstein, certains, dans le camp Maga, craignent qu’une petite frange de leur base électorale soit perdue à jamais. «Les gens oublient», assure, de son côté, la source du Washington Post à la Maison Blanche.
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Le fentanyl, une «excuse» pour justifier les droits de douane américains
Une enquête de l’agence La Presse canadienne montre qu’en matière de drogues, c’est le Canada qui a un problème avec les États-Unis, et non l’inverse. Durant les quatre premiers mois de 2025, les douaniers canadiens n’ont intercepté que 2 kilos de fentanyl destiné aux États-Unis. En revanche, ils ont saisi énormément de cocaïne et de méthamphétamines venues des États-Unis, explique La Presse Canadienne qui ne donne toutefois pas d’informations sur les volumes saisis. En tout cas, le fentanyl produit au Canada ne représente pas une menace grandissante pour les États-Unis, contrairement à ce qu’affirme Donald Trump. C’est juste une excuse pour justifier la hausse des tarifs douaniers, décrypte un expert interrogé par La Presse canadienne. Et cela a coûté cher au Canada : pour tenter de calmer le président américain, Ottawa a déboursé fin 2024, un milliard de dollars pour renforcer les contrôles aux frontières.
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L’impact de la hausse des tarifs douaniers sur le Brésil
Alors que l’Union européenne est parvenue à un accord avec Washington pour réduire les droits de douane prévus au 1er août 2025 de 30 à 15%, le Brésil n’a pas cette chance. À partir de vendredi, tous les produits exportés vers les États-Unis seront taxés à 50%. Une sanction politique justifiée par Donald Trump qui veut venger son allié, l’ancien président Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d’État. Mais les États-Unis sont le 2ème partenaire commercial du Brésil, et cette décision impactera de nombreux secteurs, de l’aéronautique à l’agriculture. La correspondance à Rio de Janeiro de Sarah Cozzolino.
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Le journal de la 1ère
En Guadeloupe, la qualité des eaux de baignade est globalement satisfaisante.