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RADIO DROMAGE
Un rapport du Département d’État révèle une hausse de la traite des êtres humains en Haïti alimentée par les gangs
Le Département d’État américain vient de publier un rapport alarmant sur la traite des personnes en Haïti, pays plongé dans une crise sans précédent. Pour la deuxième année consécutive, Haïti est classé comme un « cas particulier » en raison de l’ampleur du phénomène et de l’incapacité des autorités à y répondre efficacement.
Selon le document, « la société civile s’est effondrée dans la capitale, Port-au-Prince, marquée par une recrudescence de la violence liée aux gangs, empêchant fonctionnaires et citoyens de se déplacer librement ». L’emprise grandissante des groupes armés réduit considérablement la capacité déjà affaiblie des forces de l’ordre.
Le rapport souligne que « les activités des gangs ont entraîné la fermeture de plusieurs tribunaux et, dans de nombreux cas, ces gangs armés ont pris le dessus sur la police », rendant impossible une couverture sécuritaire adéquate de l’ensemble du territoire. Cette insécurité, couplée à l’instabilité politique, compromet gravement les efforts de lutte contre la traite.
Le gouvernement de transition, chargé de rétablir la sécurité, de faire respecter la loi et de préparer les élections, se heurte à des obstacles majeurs : « contrôle territorial limité, manque de financement, faiblesse institutionnelle, corruption, menaces sécuritaires et troubles sociaux », précise le rapport.
S’agissant des enquêtes, le document déplore l’absence de nouvelles informations sur le dossier visant l’ancien président de la Fédération haïtienne de football, Yves Dadou Jean-Bart, accusé de trafic sexuel. Toutefois, il mentionne la collaboration de la PNH avec Interpol Haïti dans l’arrestation d’un propriétaire de boîte de nuit dominicain suspecté de trafic sexuel d’enfants. Vingt-trois victimes ont été identifiées : 17 Dominicaines et 6 Vénézuéliennes.
Le rapport constate que les capacités d’identification et de protection des victimes sont gravement réduites. « Certains fonctionnaires auraient continué à utiliser les procédures standard, mais les premiers intervenants ignoraient souvent les mécanismes d’orientation faute de formation », indique-t-il. La peur de représailles et la stigmatisation sociale empêchent également de nombreuses victimes de se manifester. La situation est encore plus critique pour les déplacés internes : « 75 % des quartiers informels où ils résidaient se trouvaient dans des zones contrôlées par des gangs ou abandonnées ».
L’Institut du Bien-Être Social et de Recherches (IBESR) reste le principal acteur public en matière de protection. « L’IBESR a financé tous les services destinés aux enfants victimes de la traite et demeurait la seule agence gouvernementale à fournir régulièrement une prise en charge », note le rapport. Mais ses capacités d’accueil restent limitées et saturées.
Bien que la loi oblige l’État à assurer une assistance complète, dans les faits, « le gouvernement continuait de s’en remettre à la société civile pour les soins destinés aux adultes », malgré les menaces constantes des gangs. Une avancée notable est cependant soulignée : la création d’un centre de réadaptation ayant offert des services à 134 enfants, dont certains auraient été victimes de criminalité forcée.
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Écrit par: Viewcom04
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