Le FNE recense les enfants déplacés et soutient les écoles relocalisées

Dans un contexte marqué par l’insécurité et les déplacements massifs de populations, le Fonds National de l’Éducation a identifié plus de 14 000 enfants en âge scolaire et soutient 73 écoles relocalisées à travers le pays.

Alors que la violence armée continue de plonger la région métropolitaine dans une profonde instabilité, le Fonds National de l’Éducation (FNE) a mené, entre mai et juin 2025, une opération de recensement des enfants déplacés vivant dans des conditions précaires à Port-au-Prince et Delmas. Cette initiative s’inscrit dans un effort déterminé visant à garantir l’accès à l’éducation, malgré la crise humanitaire persistante, a souligné l’institution.

L’opération s’est articulée autour de trois grands volets : un cadrage stratégique détaillé, un rapport terrain issu des activités dans six camps de déplacés, et une enquête élargie à l’échelle nationale sur les familles déplacées et les écoles relocalisées.

Dans les camps de déplacés de la capitale (OPC, MTPTC, Équateur, MAST, EMPLD et Tourterelle), 1 078 personnes ont été recensées, dont 748 enfants âgés de six ans et plus. Parmi eux, 730 sont considérés comme élèves, mais 656 sont actuellement déscolarisés. En outre, 330 enfants de moins de six ans ont été identifiés, près de la moitié n’ayant jamais fréquenté de structure préscolaire. Près de 77 % de ces enfants vivent dans les camps depuis plus de sept mois, souvent dans des conditions physiques incompatibles avec toute activité éducative.

Ces données ont conduit à une série de recommandations, dont la mise en place de structures éducatives temporaires pour répondre à l’urgence et limiter les impacts de la déscolarisation prolongée.

Parallèlement, à l’échelle nationale, une enquête complémentaire baptisée PAEF a permis d’identifier 6 244 familles déplacées réparties dans 65 communes. Ce travail de terrain a permis de recenser 14 736 enfants en âge scolaire et de soutenir 2 149 familles jugées prioritaires grâce à une subvention directe de 37 000 gourdes, représentant un total de plus de 79 millions de gourdes.

Dans le même élan, le FNE a soutenu financièrement 73 écoles relocalisées, accueillant 8 734 élèves et 1 390 enseignants, pour un montant global de 18 250 000 gourdes. Ces établissements constituent un pilier essentiel de la réponse éducative face à la désorganisation du système scolaire dans plusieurs zones affectées.

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