article 284.1 de la Constitution de 1987 précise que « aucune autorité, quelle qu’elle soit, n’a le droit de suspendre ou d’interrompre la Constitution »
Le journaliste senior Marvel Dandin, intervenant jeudi sur les ondes de Radio Kiskeya dans son émission Di’m Ma Di’w, a vivement dénoncé le projet de référendum constitutionnel porté par le tandem PHTK-CPT/Fils Aimé, le qualifiant de « chat dans un sac » — un piège politique déguisé sous les habits d’un prétendu processus démocratique.
Il a rappelé que ce référendum ne figure à aucun moment dans l’accord du 3 avril 2024, texte fondateur du Conseil présidentiel de transition, jamais publié au Journal officiel Le Moniteur. Ce document prévoyait, au contraire, la formation d’une assemblée constituante pour examiner la possibilité d’une réforme de la Constitution, non l’imposition unilatérale d’un nouveau texte. Selon Dandin, ce glissement est non seulement illégal, mais constitue une grave violation de l’esprit de l’accord, et par extension, de la souveraineté nationale.
Il a par ailleurs souligné que cette initiative référendaire, proscrite par la Constitution de 1987 encore en vigueur, ne saurait être prise à la légère. « Ce n’est pas un jeu », a-t-il martelé, évoquant en parallèle la mobilisation populaire de janvier 2016, lorsque le régime Martelly — alias Ti Simone — tenta d’organiser une élection à candidat unique, ironiquement qualifiée à l’époque d’« élection gren’n soulye.
Un avertissement solennel à la nation « Tant pis pour vous, Haïtiens, si vous laissez passer ce référendum », a-t-il lancé, appelant à la vigilance citoyenne. Il soutient que cette initiative, en rupture avec le cadre constitutionnel, constitue une menace directe à la souveraineté du pays. En effet, l’article 284.1 de la Constitution de 1987 précise que « aucune autorité, quelle qu’elle soit, n’a le droit de suspendre ou d’interrompre la Constitution ». Dandin appelle à un sursaut collectif contre ce qu’il qualifie de détournement historique de la légalité constitutionnelle, rappelant que la souveraineté nationale, selon l’article 58, réside dans l’ensemble des citoyens.
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