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Pour beaucoup d’Haïtiens, la MMS est un échec

today2025-07-03

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En Haïti, un an après son déploiement, la Mission multinationale d’appui à la sécurité est loin de faire l’unanimité. À Port-au-Prince, de nombreux citoyens expriment leur frustration face à une force qu’ils jugent inefficace, déconnectée des réalités du terrain et incapable d’assurer la sécurité espérée. Pour eux, les résultats concrets peinent à se faire sentir.

Johnny, un habitant de Pétion-Ville que notre correspondant Peterson Luxama a interrogé, souligne que les gangs ont même étendu leur influence et conquis de nouveaux territoires au cours des derniers mois. «La situation ne fait que s’aggraver», renchérit Timothé qui pointe du doigt la communauté internationale qui a échoué à ramener le calme dans le pays.

D’autres Haïtiens, plus nuancés, estiment en revanche que la mission n’a pas eu les moyens nécessaires pour réussir, entre manque de financement, logistique insuffisante et absence de stratégie claire. Steeve Pierre Luc, étudiant en droit, estime que les policiers kényans ne sont pas à blâmer : «Je salue leur courage car ce sont les seuls à avoir accepté de prendre la tête de cette mission.» Ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont à leur disposition, résume le jeune homme. Certaines structures internationales, comme le Bureau intégré des Nations unies, parlent de progrès, aussi modestes soient-ils, et refusent de qualifier cette mission d’échec.

 

Les Haïtiens pourront bénéficier du TPS jusqu’en février

Un juge américain a statué en faveur des Haïtiens bénéficiant du TPS, ce statut de protection temporaire, nous apprend le Miami Herald. Un juge new-yorkais a estimé que «l’administration Trump avait eu tort de raccourcir la durée du TPS de 6 mois». Pour les Haïtiens, il restera donc en vigueur jusqu’en février 2026, comme prévu initialement, ce qui «laisse à plus d’un demi-million de ressortissants haïtiens (…) plus de temps pour se protéger contre la perte de leur permis de travail et de leur protection contre l’expulsion des États-Unis», écrit le quotidien. Des personnes qui, comme le raconte Me Frandley Denis Julien, avocat spécialisé en immigration dans les colonnes du Nouvelliste, possèdent des maisons, ont «des enfants dont certains sont nés aux États-Unis, ont grandi dans ce pays et ne peuvent pas retourner en Haïti parce qu’ils n’y ont aucun attachement, ne le connaissent pas

Il ne s’agit toutefois que d’un sursis temporaire puisque, comme le précise le Miami Herald, l’administration Trump peut faire appel de cette décision. Et puis de toute façon, le TPS ne devrait pas survivre au-delà de février 2026 car, comme le fait remarquer Me Frandley Denis Julien, toujours dans le Nouvelliste, «l’administration Trump veut expulser le plus de personnes possible». Seule solution selon lui, et encore sans garantie : mettre en avant «les impacts économiques négatifs pour les États-Unis» du départ de tous ces Haïtiens. Il appelle donc à «mobiliser les chambres de commerce».

 

Le «projet Esther» aux États-Unis

Aux États-Unis, la guerre à Gaza a provoqué, depuis son début, en octobre 2023, un mouvement de protestation notamment sur les campus universitaires, avec des manifestations pro-palestiniennes. Donald Trump a d’ailleurs engagé un bras de fer avec certaines universités, comme Harvard. L’administration fédérale l’a encore accusée, ces derniers jours, de violer les droits des étudiants juifs et menace l’établissement de mettre fin aux subventions qu’il reçoit. Tout cela fait partie d’une politique inspirée par une feuille de route : le «Projet Esther», élaboré par la très conservatrice Heritage Foundation, «l’un des groupes de réflexion les plus influents du pays» et qui a des liens avec l’équipe de Donald Trump, explique Quentin Peuron, doctorant à l’Université Lumière Lyon 2 dont la thèse porte sur «le remodelage du Parti républicain sous l’effet de l’infrastructure trumpiste». «La Heritage Fundation considère que tout mouvement pro-palestinien est en réalité une façade pour un réseau de soutien au Hamas», décrypte le chercheur.

Face à la répression qui s’abat sur certains campus, des universitaires et des étudiants crient à la censure, et s’attirent les foudres du gouvernement. Plusieurs étudiants étrangers qui avaient participé à des manifestations pro-palestiniennes, ont ainsi vu leur visa annulé. La justice est intervenue plusieurs fois pour défendre la liberté d’expression, chère aux Américains. D’après Quentin Peuron, peu importe pour Donald Trump qui «ne cherchait pas vraiment à obtenir des résultats concrets, mais plutôt à instaurer un climat de peur».

 

La Cour suprême du Costa Rica demande au Parlement la levée de l’immunité du président

C’est du jamais vu dans le pays, écrit La Teja qui souligne que la nouvelle fait la Une de plusieurs médias internationaux. Et il n’y a pas de quoi s’en réjouir, se désole le journal. Rodrigo Chaves est accusé de corruption. Comme l’explique La Republica, il aurait obligé une entreprise qui avait obtenu un contrat avec la présidence, à reverser 32.000 dollars à l’un de ses amis.

C’est désormais à l’Assemblée législative de se prononcer. Certains députés interrogés par le journal La Nacion ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils espéraient que Rodrigo Chaves démissionnerait avant. Et ce serait assez bien joué de sa part, analyse La Teja. Rodrigo Chaves a déjà dit qu’il envisageait de renoncer à son poste pour se lancer dans la campagne des législatives de 2026. Lui qui ne peut pas se présenter à la prochaine présidentielle, comptait à la place se faire élire député. S’il démissionnait, il redeviendrait un citoyen comme les autres, explique La Teja, et ce serait donc à la justice ordinaire de le juger. Ce qui prendrait des années. Et s’il est élu député en février 2026, il récupèrera son immunité. Il serait ainsi tranquille pendant au moins quatre ans, poursuit le journal, alors que s’il reste président, son procès aura lieu dans quelques moins tout au plus.

 

Le journal de la 1ère

Les deux leaders du mouvement Trop Violans en Guyane, sont menacés d’interdiction de manifester.

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