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Immigration: ces Vénézuéliens qui vivent dans la peur aux États-Unis

today2025-06-21

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Ils sont plus de 800 000 Vénézuéliens à vivre aux États-Unis. Mais depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, leur quotidien a basculé. Entre durcissement des lois migratoires et suspicion généralisée, beaucoup se sentent désormais indésirables. Comment cette situation est vécue depuis Caracas ? C’est un reportage de notre correspondante Alice Campaignolle.

Depuis le 9 juin 2025, le Venezuela fait officiellement partie des 12 pays visés par le nouveau « travel ban » américain. Les visas de tourisme, d’études ou encore de commerce sont suspendus, et Caracas a réagi en lançant une alerte maximale à ses citoyens, les appelant à ne plus voyager aux États-Unis. « Pays dangereux », avertit le ministère des Affaires étrangères vénézuélien. Pour les Vénézuéliens déjà sur place, la situation est de plus en plus précaire : leur statut spécial de protection a été supprimé, et une nouvelle mesure pourrait bientôt leur interdire de demander un permis de travail pendant leur procédure d’asile.

Sur le terrain, cette politique migratoire se traduit par des contrôles renforcés, des séparations familiales et une ambiance de peur permanente. Des familles entières voient leurs dossiers d’asile traités de manière incohérente. La militante Hélène Villalonga alerte sur une vague d’injustices qui frappe sa communauté. Des enfants sont autorisés à rester, tandis que leurs parents sont expulsés ou placés en détention. Même des Vénézuéliens qui avaient soutenu Donald Trump, espérant une ligne dure contre le régime de Nicolas Maduro, se sentent aujourd’hui trahis et abandonnés.

Franyeli Zambrano, expulsée récemment, raconte l’angoisse du quotidien : malgré un statut régulier, son foyer a été pris pour cible par les autorités. Elle dénonce une chasse aux migrants qui touche même ceux parfaitement intégrés. Ce durcissement inquiète d’autant plus que Donald Trump a promis d’expulser un million de migrants sans documents valides au cours de sa première année de mandat. Si ce chiffre semble irréaliste, plus de 5 000 Vénézuéliens ont déjà été renvoyés dans leur pays depuis janvier.

La Statue de la Liberté fête son 140ème anniversaire

Cette semaine, les États-Unis célèbrent les 140 ans de l’arrivée de la Statue de la Liberté à New York, un monument emblématique offert par la France, symbole universel de liberté et d’accueil. Pourtant, dans l’Amérique de 2025, ces valeurs sont fortement bousculées. Beaucoup de New-Yorkais interrogés par notre correspondante Loubna Anaki voient un profond décalage entre ce que représente la statue et la réalité politique actuelle, marquée par un durcissement migratoire sans précédent sous l’administration Trump.

La contradiction est flagrante : alors que la statue accueillait autrefois les migrants venus chercher une vie meilleure, les États-Unis multiplient désormais les expulsions et les interdictions d’entrée. Le célèbre poème gravé sur son socle – un appel aux pauvres et opprimés du monde – semble trahi par les décisions prises par Donald Trump.  

Malgré ce contexte tendu, « Lady Liberty » continue de fasciner. Chaque jour, des milliers de visiteurs affluent pour la voir de près, émerveillés par sa taille, sa couleur verte inattendue, ou l’histoire qu’elle incarne. Créée par le sculpteur français Bartholdi avec l’aide de Gustave Eiffel, la statue est arrivée en 1885 mais n’a été inaugurée qu’un an plus tard. Si elle est restée presque inchangée en 140 ans, elle demeure le témoin silencieux d’un pays en perpétuelle évolution – et aujourd’hui plus divisé que jamais sur la question de l’immigration.

Donald Trump critique le jour férié de « Juneteenth », la fête qui célèbre la fin de l’esclavage

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le président américain a dénoncé ce qu’il appelle « trop de jours fériés » aux États-Unis. Selon lui, cela coûte des milliards à l’économie, et même les travailleurs n’en voudraient pas. Il a menacé d’en supprimer certains, sans nommer directement Juneteenth. Mais The Daily Beast rappelle qu’en 2020, en pleine campagne électorale, Trump avait promis d’en faire un jour férié national. C’est finalement Joe Biden qui l’a officialisé en 2021. Et selon CNN, cette année, beaucoup de célébrations ont été annulées, en raison de problèmes de sécurité et d’une résistance croissante aux politiques de diversité et d’inclusion. Pour la professeure LaTasha Levy, citée par la chaîne, ces reculs montrent que nombre d’entreprises n’étaient jamais réellement engagées. Mais Politico rapporte que les églises noires, très actives dans la lutte pour les droits civiques, montent au front. Elles interpellent les grandes entreprises, comme Target, accusées de reculer sur leurs engagements. Le pasteur Jamal Bryant, en Géorgie, rappelle que ces politiques ne sont pas un geste de charité, mais un partenariat légitime avec la communauté afro-américaine.

La montée de la violence policière dans les zones rurales

C’est une tribune à lire dans le Washington Post, signée par un ancien policier. Elle s’ouvre sur un drame : en 2022, un homme en détresse mentale appelle la police après une panne sur une route isolée du Colorado. Il ne menace personne. Mais parce qu’il refuse de sortir de son véhicule, les policiers lui tirent dessus et le tuent.

L’an dernier, 1 365 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis – un record. Et ce qui frappe, c’est que ces violences basculent vers les zones rurales. Entre 2020 et 2024, les morts lors d’interventions pour « personne armée » ont presque quadruplé en zone rurale.

Pourquoi ? La pandémie, l’exode urbain et la flambée des loyers ont poussé des millions d’Américains vers la campagne. Mais les services locaux n’ont pas suivi.

Les policiers de petites villes sont dépassés, mal formés, souvent seuls face à des situations complexes. Résultat : la méfiance s’installe, et les incidents quotidiens – une dispute conjugale, un chien qui aboie – tournent au drame.

 

Haïti : Livres en folie, « un vecteur de résistance culturelle »

C’est dans un contexte d’insécurité extrême que se tient en ce moment, à Port-au-Prince, la foire littéraire Livres en folie. Plus de 90 auteurs présents, plus de 1000 ouvrages exposés. Cette 31è édition s’impose, écrit Gazette Haïti, comme un véritable « vecteur de résistance culturelle dans le pays ». Dès l’ouverture, c’est la jeunesse qui a attiré tous les regards, venue en nombre pour découvrir les livres et rencontrer les écrivains. Pour l’auteur Gary Victor, cette jeunesse incarne l’espoir. « Il existe un réservoir de jeunes porteurs d’idées, qui aspirent à une autre vie. ». Des mots forts, qui résonnent comme un rappel essentiel, écrit Gazette Haïti. : « malgré les épreuves, malgré le chaos, Haïti continue de tenir debout… portée par l’élan de ses enfants ».

 

Journal de la 1ère

Les algues sargasses empoissonnent la vie des habitants de Guadeloupe.

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