«Le Conseil présidentiel est-il dysfonctionnel ?», s’interroge Le Nouvelliste. Le CPT n’a tenu que que «deux conseils des ministres en trois mois». Ses membres semblent avoir du mal à travailler ensemble. Dans les colonnes du quotidien haïtien, l’un d’entre eux, Smith Augustin, met en cause le leader du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean.
«Il n’est pas très aimé de ses collègues. Il n’y a pas de collaboration», explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, qui ajoute que les relations au sein du Conseil ont toujours été compliquées. «Depuis le début, il y a des blocs au sein du Conseil et des tiraillements et des dissensions entre eux.»
Les membres du CPT ne tiennent pas de conseils des ministres, mais ils voyagent beaucoup ces derniers temps, relève Le Nouvelliste. Des voyages auxquels n’est pourtant pas associé le ministère des Affaires étrangères. «Chacun voyage avec son cabinet et ses conseillers, mais personne du ministère», s’étonne Frantz Duval qui estime que «la diplomatie haïtienne navigue à vue». Le président du Conseil présidentiel de transition est ainsi au Brésil. Il prendra part demain à un sommet de la Caricom consacré à la situation en Haïti, organisé à l’initiative du président Lula. Les Haïtiens «espèrent beaucoup mais attendent peu», commente Frantz Duval pour qui aucune décision forte ne sera prise à Brasilia. «La communauté internationale hésite depuis des années et n’est pas prête à s’impliquer réellement» pour résoudre la crise qui secoue le pays.
Donald Trump «politise» l’armée
Aux États-Unis, après Los Angeles, Donald Trump pourrait envoyer l’armée dans d’autres villes du pays en cas de manifestations contre sa politique migratoire. «La Maison Blanche de Trump ouvre la porte à un déploiement militaire historique sur le sol américain», titre du Washington Post qui souligne que Donald Trump a durci le ton envers tous les manifestants, même ceux qui protestent pacifiquement. Un langage comparable à celui «utilisé par les autocrates dans des pays étrangers», écrit le quotidien. Intervenir lors de manifestations, mais aussi protéger la frontière avec le Mexique, ce n’est pas vraiment le rôle de l’armée. En demandant à des «militaires entraînés pour se battre à l’étranger de jouer le rôle traditionnellement dévolu à la police locale et à la police aux frontières», Donald Trump teste «les limites légales et politiques», analyse le New York Times.
Dans les colonnes du New York Times, des analystes et des militaires à la retraite estiment que le but de Donald Trump, c’est en réalité que les Américains s’habituent à voir des soldats dans les rues, ce qui lui permettrait ensuite d’utiliser «ses pouvoirs de commandant en chef de manière plus agressive pour réprimer tout trouble et toute dissidence». Les détracteurs du président américain s’inquiètent de cette dérive «vers la politisation des forces armées et un autoritarisme rampant». Cette décision d’envoyer l’armée à Los Angeles divise en tout cas les Américains qu’Edward Maille a rencontrés en Géorgie.
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Le président du Costa Rica invité de RFI
Le sommet des Nations unies sur l’océan, organisé par la France et le Costa Rica, se tient en ce moment à Nice. À cette occasion, le président du pays latino-américain, Rodrigo Chaves Robles a accordé une interview à Raphaël Moran du service Environnement de RFI. Dans cet entretien à retrouver en intégralité sur le site de la radio, il appelle les pays du monde à se mettre d’accord sur un moratoire concernant l’exploitation des eaux profondes que Donald Trump vient d’autoriser, le temps que des études scientifiques soient faites. Rodrigo Chaves Robles ne s’oppose pas, en revanche, à l’exploration d’hydrocarbures dans son pays.
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Brian Wilson, cofondateur des Beach Boys est mort
Le Los Angeles Times salue un «musicien savant qui a aidé à définir la Californie du Sud». Le New York Times parle d’un visionnaire et revient sur sa carrière en photos. Brian Wilson à la basse, au piano, ou bien encore en train de donner des indications lors de l’enregistrement de Pet Sounds. Le bassiste, chanteur, producteur et compositeur a toujours l’air extrêmement concentré, sérieux. On le voit plus souriant sur les photos choisies par le magazine Rolling Stone pour rendre hommage à «l’architecte de la pop». Brian Wilson, qui avait fondé les Beach Boys, avec ses deux frères, s’était éloigné de la musique dans les années 70. Il souffrait de troubles mentaux et d’addiction à la drogue. Il avait ensuite retrouvé ses instruments, son studio et la scène.
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Le journal de la 1ère
Les premières Assises contre la vie chère s’ouvrent aujourd’hui en Martinique.
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