Selon l’équipe humanitaire des Nations unies, plus d’une centaine de femmes enceintes ou allaitantes ont été expulsées vers le pays ravagé par la violence des gangs en un mois.
En moyenne,30 femmes enceintes ou qui allaitent sont expulsées chaque jour depuis la République dominicaine vers Haïti selon l’organisation internationale pour les migrations et les autorités haïtiennes. Face à cette augmentation, l’ONU fait part de sa « profonde inquiétude » et dénonce une « violation des normes internationales ». Le président dominicain Luis Abinader a fait de la lutte contre l’immigration haïtienne l’une de ses priorités. Début avril 2025, il a pris 15 mesures pour renforcer les contrôles. Les autorités demandent désormais leurs papiers à tout étranger qui vient se faire soigner dans un hôpital, et ceux qui n’ont pas de carte de séjour sont expulsés. En tout, près de 20 000 personnes ont été expulsées via la frontière terrestre en un mois.
Mike Lafaille fait rayonner la cuisine haïtienne au Canada
Plus qu’un simple restaurant, le chefMike Lafaille a voulu faire de son établissement Kwizinn un « endroit pour manger et se rassembler autour de la culture haïtienne », et un lieu de rencontre sa communauté au Canada. Arrivé à Montréal en 2011, il a d’abord eu du mal à trouver du travail en raison d’une maladie dégénérative qui lui fait perdre la vue petit à petit. Il décide alors d’ouvrir son propre restaurant et de former seul à la cuisine. Nafi Alibert nous raconte son histoire.
Les librairies ont le vent en poupe en Colombie
Selon un rapport de la Chambre du Livre qui signale que 22% des librairies du pays ont ouvert depuis 2020. « À l’issue de la pandémie, on a constaté un intérêt renouvelé des gens pour les livres papiers et les lieux de rencontre », explique la libraire Consuelo Gaitan. Avec 3,7 livres par an en moyenne, les Colombiens restent néanmoins de « petits » lecteurs, et pour les attirer les librairies doivent aussi se transformer en espaces d’échange et de réunion. Le reportage à Bogota de Marie Eve Detoeuf.
El Salvador : le Parlement adopte une loi contre les « agents de l’étranger »
La loi voulue par le président Nayib Bukele instaure une taxe de 30% sur les dons aux ONG, qui devront s’enregistrer comme « agents de l’étranger ». « Quels objectifs peut avoir un gouvernement pour stigmatiser les organisations de la société civile, si ce n’est générer un climat hostile et justifier la persécution voire la proscription de ces organisations ? » s’interroge le journal Prensa Grafica dans son éditorial. Le journal cite les exemples du Venezuela et du Nicaragua, où des lois similaires ont servi ces dernières années à affaiblir les organisations qui contrôlaient les abus de pouvoir, et censurer, voire fermer les médias de communication qui recevaient des financements internationaux.
Le Mexique sous le choc après l’assassinat de deux proches collaborateurs de la maire de Mexico.
La photo de la voiture criblée de balles de Ximena Guzman s’affiche en Une de tous les journaux. La secrétaire personnelle de la maire de Mexico Clara Brugada et un conseiller, José Munoz, ont été assassinés «de sang-froid», titre le journal La Prensa. Un double meurtre en pleine rue et en pleine heure de pointe, à interpréter comme un « message direct » selon El Diario de Yucatan, qui publie un dessin ironique où l’on peut lire « ce n’est pas une exécution, c’est le crime organisé qui a voté par anticipation», en référence aux élections judiciaires prévues le 1er juin 2025. Le journal Excelsior rappelle que cela faisait 30 ans qu’un assassinat politique ne s’était plus produit dans la capitale du pays, preuve selon le quotidien de l’avancée de la violence liée au crime organisé.
L’avancée de la violence au Mexique affecte même les animaux
Plus de 700 animaux vont devoir quitter le sanctuaire Ostok, dans l’État du Sinaloa, à cause de la violence qui met en danger leur vie et celle des employés de ce refuge. La région est le théâtre d’une guerre intestine et meurtrière entre des factions du cartel de Sinaloa. Lundi, une centaine d’éléphants, de lions, de tigres du Bengale, de primates ou encore d’hippopotames, pour la plupart d’anciennes mascottes de narcotrafiquants ou bêtes de cirque, ont quitté ce refuge vers une autre réserve située à 200 km plus au sud. Cette caravane « est une arche de Noé du XXIème siècle, qui ne fuit pas le déluge, mais la violence humaine », explique le directeur du refuge au journal el Universal, en référence aux menaces et aux agressions à main armée subies par son équipe.