Spiegel International : How Germans Buy New Kidneys in Kenya
La pénurie de donneurs en Allemagne, où la loi interdit toute rémunération pour un don d’organe, pousse certains patients à se tourner vers l’étranger. Certains déboursent jusqu’à 200 000 dollars pour une greffe, notamment à Eldoret, souvent dans des conditions opaques.
L’hôpital Mediheal d’Eldoret, situé à l’ouest du Kenya, est désormais au centre d’un scandale international concernant un vaste réseau de trafic d’organes. Accusé d’avoir facilité des greffes rénales illégales pour des receveurs étrangers, l’établissement a vu ses pratiques révélées par une enquête menée par plusieurs médias allemands, révélant une exploitation systématique de jeunes Kényans vulnérables.
Ces derniers, souvent poussés par la pauvreté, ont été contraints de vendre leurs reins pour des sommes dérisoires, exposant ainsi les failles du système de santé et des lois kenyans. “Tout part du témoignage bouleversant d’un jeune kényan, Amon Kipruto Mely. Âgé de 22 ans, ce dernier révèle avoir vendu son rein pour 4 000 dollars dans le but d’échapper à la pauvreté dans laquelle il vivait depuis la pandémie.”
L’affaire, qui a défrayé la chronique au Kenya, a immédiatement provoqué une réaction des autorités locales. Le ministre de la Santé a ordonné la suspension des greffes de reins à l’hôpital Mediheal, et un comité d’experts a été mandaté pour auditer les procédures menées au cours des cinq dernières années.
Cependant, malgré cette réaction, le scandale soulève une question essentielle : les autorités haïtiennes, souvent promptes à dénoncer des pratiques similaires telles que le trafic d’organes, n’agissent-elles réellement que dans la forme, sans prendre de mesures concrètes pour éradiquer ce fléau? Alors qu’elles répètent leurs condamnations sans jamais mettre en place de mécanismes effectifs pour mettre fin à ces pratiques illicites, les autorités locales laissent entendre un écart de responsabilité inquiétant.
Le Kenya, malgré ses premières initiatives pour endiguer ce trafic, doit faire face à une mondialisation de ce marché. Les organes prélevés sur des donneurs pauvres et vulnérables sont envoyés à des receveurs étrangers, souvent dans des conditions de grande opacité, alimentant ainsi un commerce international illégal d’organes. Une situation similaire pourrait-elle se produire dans d’autres pays en développement où la pauvreté et la faiblesse des systèmes de santé offrent un terreau fertile pour ce genre de réseaux criminels?
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