Alix Didier Fils-Aimé promet une assiette pleine, mais c’est un avenir vide qu’il propose, un horizon où la survie prime sur l’éducation, où chaque jour est une bataille pour simplement exister
En Haïti, les promesses ont le goût d’un repas sans saveur, servies à la volée dans des communiqués où le faste des mots supplante la détresse des faits. La Primature, dans un élan de rhétorique optimiste, célèbre l’adhésion du pays à une coalition mondiale pour l’alimentation scolaire, comme si offrir un plat chaud pouvait, à lui seul, effacer les tourments d’une jeunesse piégée entre la faim et l’effroi. Mais quel est donc ce spectacle où l’on vante le pain sans s’inquiéter du sang ? Où l’on célèbre la nutrition pendant que la chair des jeunes filles est meurtrie par la barbarie des gangs ?
L’école, censée être un sanctuaire du savoir, est devenue un terrain de chasse. Les criminels n’y voient pas des enfants à instruire, mais des proies à saisir. Pourtant, dans cette fresque officielle où l’on peint l’avenir en couleurs chatoyantes, aucune mention de ces fillettes qui disparaissent, de ces adolescentes qu’on retrouve, brisées, dans l’anonymat des fossés. Aucune ligne, aucun souffle, pas même un murmure sur ce fléau qui gangrène l’avenir même que ce programme de cantines prétend défendre. Le repas sera peut-être servi, mais qui viendra s’asseoir ?
L’ironie du sort veut que l’État, dans son rôle d’illusionniste, empile les annonces sans jamais affronter la racine du mal. Car nourrir un enfant ne suffit pas lorsqu’on le laisse à la merci des prédateurs. À quoi bon garantir des calories si la dignité, elle, est dépouillée, volée, violée dans l’indifférence institutionnelle ? La Primature promet une assiette pleine, mais c’est un avenir vide qu’elle propose, un horizon où la survie prime sur l’éducation, où chaque jour est une bataille pour simplement exister.
Ainsi, derrière ces envolées lyriques sur le développement durable et l’investissement dans la jeunesse, c’est une hypocrisie crue qui se joue : l’État sert le pain, mais refuse de tendre la main. Les enfants mangeront, nous dit-on, mais le feront-ils en sécurité ? L’histoire nous apprend que l’humanité ne s’épanouit pas dans la peur.Ce n’est pas un plat chaud qui sauvera Haïti, mais une justice ardente et implacable, une volonté politique qui protège avant de nourrir. Sans cela, ces annonces ne seront que des repas fantômes, servis à des âmes que l’on refuse d’entendre.
Une alimentation scolaire durable et équitable : un levier pour la réussite éducative
Port-au-Prince, le 12 février 2025.- Le Premier ministre, M. Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du Ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), le professeur Antoine Augustin, a participé ce mercredi 12 février 2025 à la cérémonie officielle de la déclaration d’engagement d’Haïti à la Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire.
Dans un contexte marqué par l’insécurité alimentaire croissante, des systèmes éducatifs fragiles et des défis économiques majeurs, cet engagement est une lueur d’espoir pour des milliers d’enfants. Il repose sur une idée simple, mais essentielle : garantir à chaque élève un repas sain et nutritif à l’école. Car apprendre avec l’estomac vide est une bataille perdue d’avance.
Le Premier ministre a réaffirmé la détermination de son gouvernement à faire de l’alimentation scolaire un pilier du développement durable et un levier pour améliorer la réussite éducative. Il a souligné que cette initiative s’inscrit pleinement dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) et dans la mise en œuvre d’une politique nationale adaptée aux réalités du pays.
Rappelant son engagement prioritaire pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, M. Fils-Aimé a insisté sur l’importance d’une approche globale où l’éducation, la nutrition et la stabilité économique sont interdépendants. Assurer un repas à chaque enfant, c’est investir dans l’avenir d’Haïti.
Le gouvernement s’investit pleinement dans cette initiative et agit avec force pour réduire les inégalités d’accès à une alimentation de qualité. Cet engagement ne restera pas lettre morte : chaque élève doit ressentir concrètement les effets de cette initiative, car un plat chaud, c’est aussi une promesse d’avenir.
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