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Haïti : « Pas de victoires stratégiques par manque de financement »

today2025-02-01 1

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Le président de transition haïtien poursuit sa visite en France, Leslie Voltaire rencontre aujourd’hui des responsables politiques après un entretien mercredi (5 février 2025) avec Emmanuel Macron.

Le chef de l’État français a demandé à l’ONU d’envisager une mission de maintien de la paix en Haïti, face à la violence des gangs qui déstabilise le pays et a fait plus 5.000 morts l’an dernier (2024). Une mission internationale de soutien à la police haïtienne, dirigée par le Kenya, a commencé à se déployer mais ses capacités sont encore insuffisantes.

Seulement quelque 800 policiers de six pays ont été déployés progressivement depuis l’été dernier (2024), sur les 2.500 espérés. Et les attaques des gangs, qui contrôlent déjà selon l’ONU 85% de la capitale, ne semblent pas avoir faibli depuis.

Pour Ricardo Germain, consultant indépendant en sécurité et défense, « les Kenyans se sont beaucoup investis aux côtés de la police haïtienne dans cette mission, mais il n’y a pas de victoires stratégiques en raison du manque de financement. Il y a aussi une lecture trop conjoncturelle de ce qu’il se passe en Haïti : il faudrait parler de groupes armés criminels et non de gangs, de conflits, et non pas de criminalité. »

« Le problème se trouve aussi dans le contexte régional de trafic d’armes, de munitions et de drogue. Il faudrait une réévaluation de la situation en Haïti, et élargir le cadre d’intervention dans la mesure où il s’agit d’un problème régional. « 

Le Premier ministre a révélé que le Conseil supérieur de la police nationale avait été informé du projet des gans d’attaquer Kenscoff. « Les forces de l’ordre se retrouvent sur plusieurs fronts et en raison du manque d’équipement et d’effectifs, et la question est de savoir si nous avions les moyens de faire face à ces organisations criminelles » estime Ricardo Germain.

La population est parfois alliée à la police, le président du conseil de transition le disait sur RFI, parlant de légitime défense. Pour Ricardo Germain : « Le risque est que ces civils ne soient pas encadrés et cela pourrait exacerber la situation où ces groupes de défense deviennent des groupes criminels »

Son interview est à retrouver en intégralité sur la version audio de cette page.

 

Nicaragua : Ortega « assure sa dynastie » avec la réforme de la constitution

Daniel Ortega et sa femme Rosario Murillo ont consolidé leur pouvoir absolu au Nicaragua : en tant que président et coprésidente, ils ont désormais une emprise totale sur les organes de l’État et sur la société civile, selon une réforme constitutionnelle validée jeudi (30 janvier 2025) par le Parlement.

Cette réforme prolonge le mandat d’Ortega jusqu’en 2028, soit un an de plus, détaille la Prensa : Ortega est un homme de 79 ans, il est au pouvoir depuis 2007, il veut «assurer sa dynastie et souhaite gagner du temps», estime le quotidien, pour pouvoir imposer sa femme comme sa seule successeure.

Pour 100% Noticiascette réforme constitutionnelle vivement critiquée par l’ONU, l’Organisation des États américains, les États-Unis et les opposants nicaraguayens, «élimine l’équilibre des pouvoirs» et «légalise l’apatridie» pour toute personne considérée comme traître à la Nation tout comme la pratique de la torture. Le journal d’opposition parle aussi de la création d’une «police volontaire» où des civils armés pourront participer au maintien de l’ordre, ce sont en réalité des «groupes paramilitaires», explique 100% Noticias, qui « agissent dans le cadre de la soi-disant « Opération Nettoyage » par laquelle le Gouvernement du Nicaragua a neutralisé les protestations contre lui. »

 

États-Unis : le risque d’une guerre tarifaire

La hausse de 25% des droits de douane attendus ce 1er février 2025 au Canada et au Mexique aura des conséquences sur l’agriculture américaine, estime Politico.

Le journal relate à quel point ces droits de douane pourraient décimer certains pans entiers de l’économie américaine et, en particulier, le secteur agricole. Le sénateur du Dakota du Sud John Thune qui est aussi le chef des Républicains au Sénat a récemment déclaré sans une certaine ironie: «Apparemment, le président donne une grande valeur à l’utilisation de ces droits de douane et je suis sûre que nous aurons beaucoup de discussions à ce sujet». Il faut dire que son État pourrait se retrouver dans les «tirs croisés» de cette guerre des tarifs, poursuit le journal, ce qui pourrait lui donner «des brûlures d’estomac sur la position qu’il devra adopter» face à un Donald Trump intraitable et incontrôlable. En 2018, lors du premier mandat de Donald Trump, « les agriculteurs du Dakota du Sud qui exportent pour plusieurs millions de dollars de soja, maïs et viande ont été fortement touchés par la riposte tarifaire du Mexique et du Canada, et ils en payent encore le prix ».

Pour le Washington Post : Cette politique tarifaire touchera en premier lieu l’économie des pays dans le viseur de Donald Trump et notamment le Canada qui « envoie presque 80% de ses exportations aux États-Unis et des millions d’emplois sont concernés ». Les secteurs de l’énergie et de l’automobile seraient parmi les plus touchés. Si le Canada décide de répondre par une hausse de droits de douanes sur les biens américains, le dollar canadien pourrait plonger et les prix augmenter. C’est «la destruction mutuelle assurée», estime un spécialiste canadien cité dans le quotidien.

 

Panama : « Nous gérons parfaitement le canal »

Traditionnellement, tout nouveau secrétaire d’État américain se rend pour son premier déplacement à l’étranger auprès de grands pays alliés y réaffirmer la bonne entente. Pas Marco Rubio. Le nouveau chef de la diplomatie américaine ira à partir de samedi (1er février 2025) dans cinq pays d’Amérique centrale où il entend incarner «l’Amérique d’abord» de Donald Trump, à commencer par le Panama dont le canal suscite les convoitises de Donald Trump, qui a promis d’en «reprendre» le contrôle pour contrer l’influence de la Chine.

Le canal de Panama est essentiel au commerce mondial : «Nos résultats prouvent que nous gérons parfaitement le canal. Tous les pays, y compris les États-Unis, l’ont reconnu au fil des ans. Nous utilisons simplement l’une de nos ressources naturelles, pour le bénéfice du Panama.» explique Boris Moreno, vice-président des opérations du canal rencontré par Grégoire Pourtier. 

Les navires commerciaux américains sont logés à la même enseigne que les autres pavillons, et les droits de passage font l’objet d’un processus concerté. «Quand un prix augmente, personne n’est content. Mais c’est un prix juste. », poursuit Boris Moreno, « Nous faisons des études de marchés pour connaître la valeur des cargos qui transitent, et à partir de là nous déterminons le droit de passage, quelle que soit l’origine du bateau. Nos grilles tarifaires sont publiques et s’appliquent à tout le monde

Boris Moreno s’étonne aussi des accusations d’une ingérence de Pékin, alors que le canal est entièrement géré par le Panama, un pilote local prenant même les manettes des navires le traversant. Mais il est vrai que les Chinois exploitent deux ports dans la zone.

«Il n’y en a que deux autour du Canal qui sont contrôlés par des sociétés basées en Chine, et leurs concessions ont été attribuées alors que nous étions encore dirigés par l’administration fédérale américaine, en 1997. Et je n’avais jamais entendu de plainte jusque-là.» conclut-il.

Reportage sur le Canal du Panama, à retrouver dans son intégralité dans la version audio de cette page.

 

Football : le retour de Neymar dans son club de Santos

En football, le Brésilien Neymar est présenté à Santos, son tout premier club, où il fait son retour 12 ans après. Le génial brésilien, passé entretemps par le Barça, le PSG puis Al-Hilal en Arabie Saoudite, se bat depuis plusieurs saisons avec les blessures et son meilleur niveau semble derrière lui, mais son retour suscite la joie parmi les supporters. Baptiste Leduc les a rencontrés. Parmi eux, Weslei Ribeiro qui n’avait que 6 ans quand Neymar a quitté le Brésil pour Barcelone : « Neymar est l’un des meilleurs joueurs du monde et je pense que ses performances à Santos seront excellentes », dit-il. Fernando Tavares lui n’est pas naïf, il connaît les critiques qui ont accompagné le Ney tout au long de sa carrière et sait que personne ne le changera : « Il est controversé, il l’a toujours été et le sera toujours. Il attire toujours l’attention, c’est Neymar ! »

 

L’actualité des Outre-mer

Benoît Ferrand de la 1ère nous parle des assises consacrées à la « violence des jeunes » qui se seront ouvertes ce mercredi sur l’île de Saint-Martin.

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