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Une étude confirme le rôle majeur du changement climatique dans les incendies dévastateurs de Los Angeles

today2025-01-30 1

Une étude confirme le rôle majeur du changement climatique dans les incendies dévastateurs de Los Angeles
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Le réchauffement global a accru de 35 % les risques d’incendies en Californie, prolongeant la saison des feux et aggravant les conditions météorologiques extrêmes.

Les incendies majeurs qui ont frappé Los Angeles en janvier, causant au moins 29 morts, ont été rendus plus probables par le changement climatique, selon une analyse publiée le mardi 28 janvier, par le réseau scientifique World Weather Attribution (WWA). Cette étude met en lumière l’impact du réchauffement global sur les conditions météorologiques extrêmes, exacerbant les risques d’incendies dans cette région.

La combinaison explosive de la sécheresse de la végétation et des vents puissants, propice à des incendies violents, a été rendue environ 35 % plus probable par le changement climatique, estiment les experts du WWA. « Le changement climatique d’origine humaine a aggravé les terribles incendies de Los Angeles en réduisant les précipitations, en asséchant la végétation et en augmentant le chevauchement entre les conditions de sécheresse et les vents de Santa Ana », explique le WWA dans un communiqué.

Historiquement, les pluies d’octobre marquaient la fin de la saison des feux en Californie. Cependant, ces précipitations se sont raréfiées au cours des dernières décennies, prolongeant la période propice aux incendies. « Les conditions de sécheresse hautement propices à un incendie durent maintenant en moyenne 23 jours de plus chaque année que par rapport au climat préindustriel », précise le rapport.

Clair Barnes, chercheuse à l’Imperial College London et co-auteure de l’étude, souligne que « les conditions de sécheresse s’étendent de plus en plus en hiver, ce qui augmente le risque qu’un incendie se déclare au moment des vents forts de Santa Ana, qui peuvent transformer de petits départs de feu en brasiers mortels ».

Les vents de Santa Ana, chauds et secs, qui soufflent généralement entre l’automne et le printemps, ont atteint en janvier une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues. Ces vents ont attisé les flammes, rendant la tâche des pompiers quasiment impossible. « Il s’agissait d’un cocktail explosif en termes de conditions climatiques et météorologiques propices aux incendies », a déclaré John Abatzoglou, professeur de climatologie à l’université de Californie et co-auteur de l’analyse.

Le World Weather Attribution prévient que le risque d’incendies violents devrait continuer d’augmenter avec le réchauffement climatique. « Ces conditions propices aux incendies augmenteront encore de 35 % si le réchauffement atteint les +2,6 °C en 2100 » par rapport à l’ère préindustrielle, estiment les experts. Le climat s’est déjà réchauffé d’environ 1,3 °C.

« Sans une transition plus rapide vers l’abandon des combustibles fossiles qui réchauffent la planète, la Californie continuera à devenir plus chaude, plus sèche et plus inflammable », alerte Clair Barnes.

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Écrit par: Viewcom04

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