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RADIO DROMAGE
Dans ce contexte, en Haïti, premier pays noir libre et indépendant, il est temps pour les autorités de cesser de nous présenter une image idéalisée d’une force de police kenyane irréprochable. Une telle perception contraste fortement avec les nombreuses critiques et les graves abus que cette même force commet sur son propre territoire. Non aux pratiques qui rappellent aux Haïtiens les heures sombres de la dictature des Duvalier.
La presse haïtienne, ainsi que tout citoyen haïtien, court-elle le risque, avec la présence de ces policiers kenyans « en vacances » sur notre territoire, de ne plus pouvoir critiquer ouvertement des autorités haïtiennes qui, de surcroît, ni ne dirigent ni n’administrent réellement le pays ?
Le Kenya se trouve une fois de plus au centre des préoccupations internationales, alors que l’Independent Policing Oversight Authority (IPOA) a lancé cette semaine une enquête approfondie sur l’augmentation inquiétante des cas d’enlèvements attribués à des membres du National Police Service (NPS). Cette démarche fait suite à des rapports faisant état de jeunes individus enlevés après avoir exprimé des critiques envers le président William Ruto et son administration.
Parmi les cas signalés, quatre personnes auraient été enlevées par des hommes armés, accusées d’avoir partagé des images générées par intelligence artificielle représentant le président Ruto dans un cercueil. Ces affirmations, corroborées par les familles des victimes et les médias locaux, ajoutent une dimension troublante à la situation, exacerbant les tensions sociales et politiques.
L’organisation Human Rights Watch (HRW), basée à New York, a publié un rapport accablant sur les actions des forces de sécurité kenyanes entre juin et août 2024. Ces dernières sont accusées d’avoir « enlevé, arrêté arbitrairement, torturé et tué des figures perçues comme leaders des manifestations contre le projet de loi sur les finances. » HRW souligne également l’existence de centres de détention illégaux, tels que des forêts et des bâtiments abandonnés, où les droits fondamentaux des détenus, notamment l’accès à leurs familles et avocats, ont été bafoués.
La contestation populaire a été alimentée par l’introduction du projet de loi sur les finances en juin 2024, qui prévoyait une augmentation significative des taxes sur des biens et services essentiels pour répondre aux objectifs de recettes fixés par le Fonds Monétaire International. Cette mesure impopulaire a conduit à des manifestations massives, marquées par un incident majeur le 25 juin, lorsque des protestataires ont envahi le Parlement. La confrontation violente avec les forces anti-émeutes s’est soldée par plusieurs morts, selon HRW.
Face à ces accusations, le NPS, par la voix de son inspecteur général, Douglas Kanja, a nié toute implication dans ces enlèvements. « Le National Police Service n’est impliqué dans aucun enlèvement, et aucune station de police dans le pays ne détient les personnes signalées comme disparues », a déclaré Kanja dans un communiqué publié jeudi. Pourtant, les statistiques officielles font état de 57 enlèvements depuis le début des manifestations en juin, jetant le doute sur les affirmations de neutralité des autorités policières.
Les manifestations sporadiques contre le gouvernement continuent de défier les interdictions imposées par la police, signalant une détermination croissante des citoyens à contester ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire. L’ouverture de l’enquête par l’IPOA marque un pas en avant dans la quête de justice, mais reste insuffisante pour apaiser les inquiétudes sur la responsabilité des forces de l’ordre.
Le gouvernement kenyan est désormais face à un dilemme majeur : restaurer la confiance dans les institutions publiques tout en répondant aux pressions économiques et sociales croissantes. La communauté internationale, quant à elle, suit de près cette situation qui met à l’épreuve les principes fondamentaux des droits humains et de la gouvernance démocratique.
source: Rfi
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