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« L’ouragan Milton est terrifiant, et ce n’est que le début »

today2024-10-11 1

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Aux États-Unis, l’ouragan Milton a touché la Floride mercredi (9 octobre 2024) à 20h30 heure locale. Des millions de personnes sont privées d’électricité, plusieurs personnes ont été tuées, entre autres par des tornades.

Dans le Florida Times-Union, repris par USA TODAY, l’éditorialiste Nate Monroe remarque que les infrastructures de Floride, pourtant habituées aux ouragans, semblent dépassées alors qu’elles en ont subi deux, coup sur coup – Hélène puis Milton. Plus de trois millions de personnes sont privées d’électricité, écrit le New York Times – un bilan qui augmente d’heure en heure. Milton a aussi, précise le Washington Post, causé des inondations allant, selon les zones de 3 à 4,50 mètres. Le quotidien revient sur les tornades qui ont précédé l’arrivée de la tempête, tornades « inattendues », « beaucoup plus fortes et résistantes que d’habitude ».

 « L’ouragan Milton est terrifiant, et ce n’est que le début », écrit, dans le New York Times, Porter Fox, l’auteur d’un livre sur les super ouragans. Il explique que ce ne sont plus « des aberrations, des catastrophes exceptionnelles ou des tempêtes du siècle », mais « une nouvelle réalité » due au changement climatique. Or, déplore l’auteur, non seulement beaucoup d’Américains refusent de croire qu’un super ouragan peut les frapper, mais « au niveau du gouvernement fédéral, ce n’est pas beaucoup mieux : les assurances inondations restent optionnelles pour beaucoup d’habitants des côtes, et des maisons continuent d’être construites – et reconstruites – dans des zones très exposées aux inondations ».

En plus, cette fois, avec Hélène et Milton, «quelque chose semble s’être brisé», écrit l’éditorialiste du Florida Times-Union : en un temps record et à cause d’une campagne électorale surchauffée qui a « transformé le pays », l’ouragan « a cessé d’être notre ennemi commun, pour devenir une occasion de confirmer nos préjugés, prendre l’ascendant sur quelqu’un d’autre, un sujet de prédilection pour les théoriciens de la conspiration ».

 

Coton et présidentielle 

Dans la campagne présidentielle actuelle, les États-Unis parlent beaucoup inflation – un des thèmes de campagne favoris de Donald Trump. La situation s’est améliorée, mais beaucoup d’Américains restent déçus. Les envoyés spéciaux de RFI Vincent Souriau et Julien Boileau ont rencontré des producteurs de coton dans une des plus anciennes plantations de l’État de Louisiane, à Frogmore. Le secteur se porte plutôt bien : « Avant la Guerre de sécession, le coton se vendait jusqu’à 50 dollars la livre. Ça ne se vend plus aussi cher. Mais on peut toujours bien en vivre », explique Lynn Mann, l’une des cadres de la plantation. Terri Caters, agricultrice dans la région, en est certaine : les prix ont dégringolé depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche : « On vendait la livre de coton 2 dollars et demi, il y a deux ans, aujourd’hui c’est 60 centimes. » Terri Caters est derrière Donald Trump : « Au moins, il soutenait le coton, le maïs, tous les types d’agriculture. On touchait des subventions, on n’en a plus. Je suis née démocrate, je suis devenue républicaine. Trump, je pense qu’il est fou. Mais je m’en fiche, je veux juste être protégée. »

 

Pas de financements supplémentaires pour les universités en Argentine

En Argentine, le président ultra-libéral Javier Milei a eu gain de cause : le budget de l’université ne sera pas augmenté, le président Milei avait mis son veto, et il a été validé mercredi (9 octobre 2024) par les députés. « Le gouvernement a réussi à protéger le veto au Congrès, mais le conflit se multiplie, avec des facultés et des rectorats occupés dans tout le pays, et une grève dans toutes les universités », renchérit Pagina 12, qui s’insurge « contre la vétocratie ». « Une victoire aujourd’hui, et des problèmes pour demain », renchérit Clarin. L’éditorialiste se demande si Javier Milei, dont le gouvernement est en minorité à l’Assemblée, compte continuer à gouverner par l’intermédiaire de décrets, et de vetos «qu’il oppose aux lois adoptées par le pouvoir législatif». Sachant que les alliances qu’il a réussi à boutiquer pour sauver son veto ne devraient pas résister à la perspective des prochaines élections. Et que selon la Constitution, les vetos et les décrets sont des outils « exceptionnels »…

 

En Colombie, Petro en appelle à la justice interaméricaine

Le président colombien est visé par une enquête de l’autorité électorale pour dépassement des dépenses de campagne pour la présidentielle de 2022. Le gouvernement parle de « coup porté à la démocratie », rappelleEl Universal, et le président a décidé de saisir la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Le quotidien rappelle qu’en 2013, la CIDH, déjà saisie par Gustavo Petro, qui était alors maire de Bogota, avait tranché en sa faveur et annulé la destitution et les 15 ans d’inéligibilité dont il avait écopé. Aujourd’hui, El Espectador se range du côté du président, et estime que « le Conseil national électoral abuse de son pouvoir pour obtenir des crédits politiques ». Ce n’est manifestement pas l’avis du Conseil d’État colombien puisqu’il a, rapporte El Heraldo, rejeté le recours en nullité qu’avait présenté l’avocat de Gustavo Petro.

 

En Haïti, nouvelle attaque contre la ville de Pont-Sondé

Frantz Duval, le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, revient sur les articles marquants du jour, et sur cette nouvelle attaque perpétrée par le gang de Gran Grif contre la ville de Pont-Sondé. La première, la semaine dernière, avait fait plus de cent morts. Le gang a signé sa nouvelle attaque en disant « qu’ils sont libres de faire ce qu’ils veulent dans la région ». Le coordonnateur du Conseil d’administration de Pont-Sondé raconte que les autorités, au plus haut niveau, ne se sont jamais déplacées à Pont-Sondé pour constater la situation – « les ONG, le gouvernement et les autorités en général font leur cinéma loin de Pont-Sondé et ne viennent pas sur le terrain ».

À lire aussi dans Le Nouvelliste, l’éditorial de Frantz Duval sur les « zombis » haïtiens – une exposition s’ouvre à Paris au Musée du Quai Branly. Il ne s’agit pas des zombis hollywoodiens, mais de personnes punies par une société secrète. Frantz Duval explique qu’en Haïti, on n’aurait jamais osé faire une telle exposition : « entre la peur et la honte et le respect pour ces questions-là, on n’y touche pas vraiment. Tout le monde sait que ça existe mais on n’en parle pas vraiment ».  

 

Les enfants dans les gangs

Human Rights Watch alerte sur la situation de milliers d’enfants en Haïti, qui sont devenus les proies des gangs criminels. Nathalye Cotrino, chercheuse au bureau de crises, conflits et armes de HRW, estime que 30% des membres des groupes criminels sont des mineurs. Un chiffre qui est en augmentation, car « ces groupes se préparent à de possibles opérations et confrontations avec la police nationale haïtienne, et avec la mission d’appui à la sécurité ». Les enfants que HRW a rencontrés ont tous expliqué que « la faim est la principale raison pour laquelle ils rejoignent les groupes criminels ». Ils vivent dans des zones où l’État n’est pas présent, sans accès à l’alimentation, à la santé ou à d’autres services de base, et « considèrent que les groupes criminels, c’est le seul endroit où ils pourraient obtenir au moins à manger et un refuge ».

 

Gessica Geneus, présidente du jury du festival du film documentaire Amazonie-Caraïbes

La cinéaste haïtienne Gessica Geneus s’est fait connaître du grand public en 2021, avec le long métrage Freda, en sélection officielle au festival de Cannes. Elle préside en ce moment le jury du festival du film documentaire Amazonie-Caraïbes, à St Laurent du Maroni, sur le site de l’ancien bagne de Guyane. Le public peut y découvrir, en plein air, des films venus du Brésil, de Colombie, du Surinam ou encore du Costa Rica.

La réalisatrice a confié à Sophie Torlotin qu’elle était heureuse de revenir à Saint-Laurent, où son premier documentaire, « Le jour se lèvera », avait remporté le grand prix lors de la première édition du festival. Elle travaille sur un nouveau projet, qu’elle espère tourner au printemps prochain, toujours à Haïti, mais cette fois à Jacmel : «Le jour où je ne peux plus tourner à Haïti, je ne ferai plus de cinéma. Souvent, on me fait la proposition d’aller tourner ailleurs, mais un film doit documenter un espace

 

Le journal de la Première 

La situation se dégrade en Martinique. La nuit dernière, deux gendarmeries et une grande surface sont parties en fumée…

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