En vue de restaurer la crédibilité et l’efficacité d’un système judiciaire, le CSPJ a organisé la première session d’appropriation du Guide de Déontologie du Magistrat
Le mardi 27 août 2024, à l’Hôtel Karibe Convention Center, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) a organisé la première session d’appropriation du Guide de Déontologie du Magistrat, signalant le début d’une série d’ateliers cruciaux pour insuffler une nouvelle dynamique à la justice en Haïti. Cet atelier a réuni environ une centaine de participants, parmi lesquels des magistrats et des membres de la société civile.
“S’appuyant sur le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), cette initiative intervient dans un contexte de crise de confiance croissante envers les institutions publiques. Le défi est ambitieux : restaurer la crédibilité et l’efficacité d’un système judiciaire en proie à des dysfonctionnements persistants” souligne le CSPJ dans une note.
Dans ses mots en cette occasion, le conseiller Wando Saint-Villier, président de la Commission de vulgarisation du Guide a souligné que le Guide de Déontologie du Magistrat n’est pas qu’un simple document administratif, il est le garant de l’intégrité et de la crédibilité du système judiciaire haïtien, éléments combien essentiels à la confiance publique et à l’édification de l’État de droit.
Pour sa part, le représentant de la Fédération des Barreaux d’Haïti au CSPJ, Me Evens Fils, a souligné l’importance transformative de ce guide. Selon lui, il n’est pas seulement une référence, mais un outil de transformation, tout en rappelant à chaque magistrat que sa conduite, tant sur le banc qu’en dehors, est scrutée par ceux qu’il est censé servir. “Nous avons la responsabilité de restaurer la confiance par l’exemplarité” a-t-il déclaré.
Le conseiller Carves Jean de son côté a rappelé l’importance du document dans un élan d’efforts visant à renforcer l’intégrité au sein de la magistrature, en précisant qu’il était temps que les juges soient dotés d’un texte pour régir leur comportement professionnel. Quant au représentant de l’ONUDC, Adrian Banu, il a réitéré le soutien indéfectible de son organisation au CSPJ.
Dans ses déclarations, M. Banu a précisé que la réforme judiciaire en Haïti est non seulement possible, mais nécessaire, et l’ONUDC est résolu à accompagner Haïti dans sa quête d’un système judiciaire plus transparent, intègre et efficace, conforme aux normes internationales.
La note tient à souligner que cette première session n’est que le point de départ, tout en promettant que des ateliers similaires se dérouleront d’ici les mois de septembre et d’octobre 2024, dans les départements du Nord, du Sud et des Nippes, réunissant magistrats et membres de la société civile. “Ces sessions visent à garantir une large diffusion du Guide et à conscientiser les magistrats autour des valeurs et principes de déontologie et d’éthique qui gouvernent leur statut” poursuit cette note.
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