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Présidentielle au Venezuela : « Il y a eu des irrégularités toute la journée du vote »

today2024-07-30 1

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Au Venezuela, le président sortant, Nicolas Maduro, a été déclaré, dimanche 28 juillet 2024, vainqueur de l’élection présidentielle par le Conseil national électoral du pays. Il se maintient donc à la tête du pays pour un troisième mandat de six ans. Le résultat est contesté par l’opposition, représentée par la leader conservatrice Maria Corina Machado.

Nicolas Maduro a été réélu dimanche avec 51,20% des suffrages face à Edmundo Gonzalez Urrutia. Mais l’opposition revendique la victoire et assure que son candidat a récolté 70% des voix. « Nous voulons dire à tout le Venezuela et au monde entier que le Venezuela a un nouveau président élu, et qu’il s’agit d’Edmundo Gonzalez Urrutia », a déclaré la cheffe de file de l’opposition, Maria Corina Machado. Dimanche soir, les Vénézuéliens sont descendus dans les rues de Caracas, la capitale du pays, pour faire entendre leurs mécontentements à coups de casseroles. Yoletty Bracho, maîtresse de conférences en science politique à l’Université d’Avignon, était justement dans les rues de la ville lundi matin. « J’ai traversé Caracas d’est en ouest ce matin, a-t-elle raconté, jointe par RFI, et c’était extrêmement tranquille, avec des rues plutôt vides. C’est étonnant pour un lundi matin. » Le calme après la tempête de la veille, liée soit à la fête de la victoire, soit à la tristesse de la défaite. Une défaite que Maria Corina Machado a demandé à ses sympathisants de ne pas reconnaître, explique la chercheuse, en évoquant le manque de plus de deux millions et demi de votes à dépouiller. « Le Conseil national électoral parle de résultats irréversibles, mais l’opposition affirme qu’étant donné la quantité de votes restants, ce résultat pourrait être réversible. » L’opposition dénonce des irrégularités, que Yoletty Bracho a également remarqué. « On doit prendre en compte que l’on vit des élections dans un système de plus en plus autoritaire. Hier, la ville était assez tranquille, mais on a reçu des nouvelles d’irrégularités tout au long de la journée. » La chercheuse évoque tout de même quelques heurts dans des quartiers populaires de Caracas, preuve de clivages politiques importants. « Des proches résidents dans l’ouest de la capitale m’ont dit hier soir que la situation était très tendue, ils sont restés jusqu’à très tard pour surveiller la situation et ont assisté à quelques scènes de violence. »

Des résultats qui inquiètent aux États-Unis

Toute la presse du continent a réagi aux résultats de cette élection présidentielle. La presse américaine se fait le relai des « sérieuses inquiétudes » du chef de la diplomatie, Antony Blinken quant au résultat qui ne reflèterait pas la volonté du peuple vénézuélien. Des soupçons que la presse cubaine ne prend même pas la peine de soulever. « Nicolas Maduro a gagné les élections », titre Cubadebate. « Un triomphe » dès le premier dépouillement, selon le journal d’État, avec une tendance forte et irréversible pour le président-candidat, félicité par le président cubain dans les colonnes du journal. Les deux gouvernements sont des alliés traditionnels.

Au Chili, le journal El Mostrador conseille à l’opposition vénézuélienne de s’unir et d’aller de l’avant. « Les Vénézuéliens se sentent coincés depuis des décennies dans une boucle infinie de négociations entre le gouvernement et l’opposition ». Le résultat est à chaque fois le même : des élections, à chaque fois gagnées par le parti au pouvoir qui refuse de laisser sa place. Cela explique, selon El Mostrador, que « plus de 7 millions de Vénézuéliens aient perdu tout espoir de changement et aient quitté leur pays pour s’installer principalement en Colombie, au Pérou ou encore au Chili. » « Désormais, écrit le journal, l’opposition doit panser ses blessures, tandis que ces mêmes pays devront eux se préparer à recevoir de nouvelles vagues de migrations du Venezuela. »

Cinq heures de discours pour le jour de l’indépendance au Pérou

Dimanche, le Pérou a célébré sa fête nationale pour commémorer l’indépendance du pays. L’occasion pour la présidente Dina Boluarte, en place depuis un ans et sept mois, de s’adresser à la nation. Après avoir blâmé l’ex-président destitué Pedro Castillo, estimant qu’il avait laissé derrière lui un pays paralysé, divisé et en récession, Dina Boluarte s’est lancé dans un discours de cinq heures, « excessif à tout point de vue », écrit El Comercio. « Les quelques annonces pertinentes ont été noyées dans un océan de chiffres et de banalités. La présidente doit évidemment savoir qu’une telle présentation ne peut compenser le silence qu’elle a accordé à la presse ces derniers mois. » D’après de récents sondages, 91% des Péruviens désapprouvent la politique du gouvernement. Un contraste avec le cortège clairsemé, dimanche dans le centre de Lima, réuni pour demander la démission de Dina Boluarte et dénoncer l’hégémonie du Congrès à majorité de droite conservatrice dans la politique et les institutions. Ils étaient à peine 300, mais la colère était bien présente. « Elle n’a dit que des mensonges. En réalité, on vit une dictature des mafias, présentes dans des partis politiques qui ne gouvernent que pour eux-mêmes », a lancé un manifestant rencontré par notre correspondante sur place, Juliette Chaignon. Et l’annonce d’une hausse du salaire des policiers et des militaires n’a pas apaisé la foule, au contraire. « S’il y a du budget pour augmenter ces assassins, pourquoi il n’est pas utilisé pour revaloriser le salaire minimum. Comment peut-on vivre avec 275 dollars par mois », s’est insurgée Maria Carmen, une manifestante dont le frère a été tué dans une répression il y a un an et demi. La présidente du Pérou a préféré vanter la légère reprise économique, omettant de parler de la hausse du taux de pauvreté, qui atteint désormais 30% au Pérou. Un reportage de Juliette Chaignon.

Une skateuse brésilienne sur le podium

Les épreuves de skateboard ont débuté dimanche sur la place de la Concorde. Celle de « street » chez les dames a été remportée par la Japonaise Coco Yoshizawa. La Brésilienne Rayssa Leal est arrivée sur la troisième place du podium. À 16 ans, la jeune skateuse a été particulièrement soutenue par de nombreux supporters brésiliens. Et pour cause : elle est une icône dans son pays. « On a décidé de venir avec nos maillots pour bien représenter notre pays et la soutenir. Elle est très talentueuse et charismatique ! Je pense que chaque Brésilien a beaucoup d’attentes envers elle », s’est enthousiasmée l’une de ses supportrices. La « success story » de Rayssa Leal est connue de tous les Brésiliens : à sept ans, déguisée en princesse, elle avait réussi sur son skate une figure d’une grande complexité. La vidéo de l’exploit est vite devenue virale et elle a gagné le surnom de « Fadinha », « La petite féé ». Un reportage de Cédric De Oliveira.

Journal de la 1ère

Un violent incendie s’est déclaré samedi dans un squat à Cayenne, en Guyane.

Écrit par: Viewcom04

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