un billet de la rédaction
L’épopée des illusions : Quand les ministres du Dr Ariel Henry de Emmelie Prophète à Boisvert réécrivent la réalité selon leur vision d’optique
Nous assistons à des adieux retentissants des ministres sortants du gouvernement du Dr Ariel Henry, dans un élan de dérision sans précédent. Un gouvernement dont la brillante gestion a conduit Haïti à un point de non-retour, suscitant commentaires acerbes et analyses désabusées décrivant notre chère nation comme un État en faillite, voire en banqueroute. Et pourtant, ironiquement, ces ministres se félicitent de leur performance.
Imaginez la scène : après plus de deux ans de gestion chaotique, voire trois pour certains, ces hauts fonctionnaires ont été miraculeusement absents du pays entre février et avril, période durant laquelle ils auraient dû redoubler d’efforts pour sauver les meubles. Et pourtant, ils se présentent fièrement à la cérémonie de passation des pouvoirs, non sans une certaine suffisance.
L’apothéose de cette tragédie déguisée en comédie est incarnée par les discours de ces ministres. Certains déclarent avec un aplomb déconcertant qu’ils ont accompli leur mission. Prenons l’exemple de la ministre de la Justice qui, forte de sa réussite supposée fulgurante, n’hésite pas à faire la leçon à ses collègues. Selon elle, Haïti serait en plein développement, un havre de paix où la sécurité règne jour et nuit. Cela prêterait à sourire si ce n’était pas aussi tragique.
Et que dire de leur comportement de petits monarques, alors qu’aucun d’entre eux n’a jamais reçu l’aval d’un parlement ? Ces ministres se comportent comme des chefs autoproclamés, allant jusqu’à réclamer une prime de séparation pour un travail bien fait. Quelle audace ! Peut-on raisonnablement envisager un avenir prometteur pour Haïti avec de tels apatrides, aristocrates qui se targuent de diplômes sans en avoir démontré la moindre utilité pratique ?
Ces diplômes, ces parchemins académiques qui devraient être des preuves tangibles de compétence, deviennent les tristes symboles de l’inutilité administrative. Si le fruit d’années d’études n’est pas visible, à quoi bon les brandir fièrement ?
Ainsi, nos ministres de la réalité, dirigeants d’un État en déliquescence, quittent leur ministère avec la satisfaction du travail bien fait. Le paradoxe est à son comble : ces serviteurs de l’Etat, qui manquent de tout sauf de confiance en eux, sortent par la « grande porte » qu’ils s’imaginent avoir franchie avec brio.
Alors, chers lecteurs, appréciez ce spectacle de pure ironie. Mesdames et Messieurs, le banquet du non-sens est servi. Allez ! Partez et restez en réserve de la République sur le territoire-mère hors des territoires perdus pour attendre le prochain recyclage des…!
The post L’ironie à son comble : les adieux triomphants des ministres du gouvernement défaillant de M. Ariel Henry first appeared on Rezo Nòdwès.