44 mois après l’assassinat de Jovenel Moïse, Martine Moïse dénonce l’impunité et réclame justice

L’ex-première dame avait aussi demandé à l’administration Trump de déclassifier les documents liés à l’enquête.

Ce vendredi 7 mars 2025 marque le 44e mois depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, tué dans la nuit du 7 juillet 2021 par des mercenaires colombiens en complicité avec des haïtiens. À cette occasion, Martine Moïse, l’ex-première dame et épouse du défunt président, a pris la parole sur son compte X pour exprimer son indignation face au manque de progrès dans l’enquête et la quête de justice.

Dans un message, Martine Moïse a dénoncé l’immobilisme de la justice haïtienne, qu’elle compare à un ascenseur incapable d’atteindre les étages supérieurs. « 44 mois après ce crime odieux, aucune volonté pour faire avancer la procédure et faire justice au Président. Car, se cachant derrière l’insécurité programmée, les assassins se maintiennent au pouvoir en Haïti », a-t-elle écrit. Elle s’est également interrogée sur les véritables commanditaires de cet assassinat, soulignant que la famille du président, le peuple haïtien et la diaspora continuent de souffrir en silence, mais gardent l’espoir d’une justice à venir.

En février dernier, Martine Moïse avait déjà lancé un appel pressant à l’administration américaine, demandant la déclassification de tous les documents du FBI et du Département d’État relatifs à l’assassinat de son mari. Elle avait insisté sur la nécessité de faire la lumière sur ce crime pour permettre au peuple haïtien d’obtenir justice, paix et opportunités.

Par ailleurs, l’ex-première dame a plaidé pour la mise en place d’un Premier ministre conformément à l’article 149 de la Constitution haïtienne, afin de rétablir l’ordre, de lutter contre les gangs et d’organiser des élections libres et équitables. Elle a rappelé que la route vers la justice et la stabilité reste longue, mais que le découragement ne doit pas l’emporter.

A lire aussi :

Le message du PDG de Juno7 à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes