Pierre R. Raymond – Les dérives cachées d’une modernisation éducative : un appel au renouveau

Dans un plaidoyer percutant et lumineux, Dr. Osner Févry, figure emblématique de la pensée critique en Haïti, a dénoncé avec véhémence les dérives d’un système éducatif en perte de repères. En évoquant une modernisation qui fragilise plutôt qu’elle ne renforce, il a mis en lumière les conséquences d’une vision absente et d’un manque d’ambition pour l’éducation haïtienne. Son appel résonne comme un cri d’alarme, exhortant les citoyens à un sursaut collectif pour rétablir les fondements de l’éducation nationale et raviver l’esprit de grandeur.

Une éducation sous le joug de la modernité

Dans un contexte où la modernité est souvent perçue comme une panacée, Dr. Osner Févry invite à une réflexion critique sur son impact réel. L’abandon du certificat d’études primaires, symbole d’un premier jalon éducatif structurant, est au cœur de sa dénonciation. Ce diplôme, autrefois garant d’une éducation fondamentale de qualité, a été relégué au passé sous prétexte d’innovation. Pourtant, sa suppression a laissé un vide profond, privant les élèves et leurs familles d’un repère tangible dans leur parcours scolaire.

Dr. Févry pointe du doigt une modernisation qui ne tient pas compte des spécificités culturelles et historiques du pays. Plutôt que de bâtir sur les acquis du passé, cette approche s’aligne sur des modèles importés, souvent inadaptés aux réalités haïtiennes. En conséquence, l’éducation nationale devient un champ d’expérimentation, où les jeunes générations sont privées des outils nécessaires pour construire une Haïti forte, unie et prospère.

Une dénonciation de l’absence de vision

Dr. Osner Févry souligne également l’absence flagrante de vision chez les décideurs. Alors que l’éducation devrait être un pilier du développement national, elle est souvent reléguée au second plan, victime de politiques incohérentes et de priorités mal définies. Dans un plaidoyer passionné, il appelle à une révision profonde du système éducatif, non pas en suivant aveuglément les tendances internationales, mais en s’appuyant sur une réflexion nationale.

Selon lui, cette absence de vision est révélatrice d’un problème plus vaste : un manque d’unité et de solidarité au sein de la société haïtienne. Les ambitions individuelles prennent souvent le pas sur les aspirations collectives, empêchant toute véritable transformation. Dr. Févry exhorte les citoyens, les éducateurs, et les leaders à s’unir pour redonner à l’éducation sa place centrale dans le projet national.

Une éducation pour la liberté et la dignité

Dans son plaidoyer, Dr. Osner Févry ne se limite pas à la critique : il propose également une voie à suivre. Il plaide pour une éducation rationnelle, enracinée dans les valeurs culturelles haïtiennes, qui forme des citoyens responsables et engagés. Cette éducation doit être un outil d’émancipation, permettant aux Haïtiens de reconquérir leur liberté et leur dignité.

Son appel à l’action est empreint d’un amour inébranlable pour Haïti. Il rappelle que l’éducation est bien plus qu’un simple mécanisme d’apprentissage : elle est le moteur du progrès social, le socle de la citoyenneté et le garant de la prospérité.

Il est temps, dit-il, de reprendre le chemin de la liberté et de la dignité. Ce chemin passe par une éducation qui reflète les ambitions de grandeur d’une nation forte et unie. En écoutant le cri d’alarme de Dr. Osner Févry, Haïti peut espérer raviver la flamme d’un système éducatif digne de son héritage et de son avenir.

Pierre R Raymond
28 Novembre 2024
Long Island New York

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