Assassinat de Kennedy : Trump annonce la déclassification de 80 000 documents, mais seuls 1 123 sont publiés sur le site des Archives Nationales

Les Archives Nationales des États-Unis ont rendu publics de nouveaux documents inédits sur l’assassinat de John F. Kennedy, conformément à un décret signé par Donald Trump. Cette initiative, qui s’inscrit dans une longue histoire de fascination et de controverses entourant la mort du président américain en 1963, vise à lever le voile sur certains aspects encore méconnus de cette affaire qui a nourri d’innombrables théories du complot au fil des décennies.

Toutefois, si Trump avait annoncé la divulgation de 80 000 documents, seuls 1 123 ont été mis en ligne pour l’instant sur le site des Archives Nationales, tandis que la publication progressive des autres est attendue dans les jours à venir.

La décision de Trump repose sur une volonté affichée de transparence, en rupture avec les restrictions qui avaient été maintenues sur ces archives depuis des décennies pour des raisons de sécurité nationale. La directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, a confirmé que l’intégralité des documents avait été déclassifiée, bien que leur mise à disposition sur Internet ne soit pas encore effective. Une des spécificités de cette initiative réside dans l’engagement du gouvernement à publier les documents dans leur intégralité, sans occultation de passages jugés sensibles, une pratique qui avait jusqu’alors limité l’accès à certaines informations.

Au-delà de l’affaire Kennedy, cette déclassification s’étend également aux archives relatives aux assassinats de Robert F. Kennedy, en 1968, ainsi que du pasteur Martin Luther King Jr. Cette extension du champ d’investigation témoigne d’une tentative plus large de réévaluer certains événements majeurs de l’histoire américaine contemporaine. L’assassinat de John F. Kennedy demeure l’un des événements les plus analysés et débattus du XXe siècle.

Selon la version officielle établie par la Commission Warren en 1964, Lee Harvey Oswald aurait agi seul en tirant depuis une fenêtre du Texas School Book Depository, tandis que Jack Ruby, un propriétaire de club nocturne, l’aurait abattu deux jours plus tard alors qu’il était en garde à vue. Toutefois, cette conclusion a été régulièrement remise en question, notamment par Robert F. Kennedy Jr., actuel secrétaire à la Santé et neveu de l’ancien président, qui a publiquement exprimé ses doutes quant à l’absence de complot, allant jusqu’à évoquer une possible implication de la CIA.

L’initiative de Trump s’inscrit dans une dynamique politique qui ne manque pas d’interpeller. Lorsqu’il a signé le décret ordonnant la déclassification des documents, il a symboliquement offert le stylo ayant servi à la signature à Robert F. Kennedy Jr., connu pour ses prises de position controversées et sa proximité avec des théories conspirationnistes. Ce geste illustre à la fois une volonté de marquer une rupture avec le silence institutionnel entourant ces événements et une stratégie politique visant à satisfaire un électorat en quête de vérités alternatives.

Le contenu des documents récemment publiés fera l’objet d’un examen minutieux par les historiens et les experts, qui chercheront à déterminer s’ils apportent de nouveaux éléments susceptibles de remettre en question ou de confirmer la version officielle. En attendant la publication complète de ces archives, l’ouverture de ces dossiers marque une nouvelle étape dans la quête de transparence et pourrait contribuer à nourrir de nouveaux débats sur l’une des tragédies les plus marquantes de l’histoire des États-Unis.

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