États-Unis : le Congrès adopte la « Big Beautiful Bill », première grande victoire législative de Trump

Adoptée de justesse au terme de vives tractations, la loi budgétaire phare du président Trump sera promulguée le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine.

Donald Trump a remporté, le jeudi 3 juillet, sa première grande victoire législative depuis le début de son second mandat. Le One Big Beautiful Bill Act, un texte de 868 pages, a été adopté par le Congrès par 218 voix contre 214, malgré une prévision d’augmentation de la dette de plus de 3 300 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Sa promulgation officielle est prévue ce vendredi 4 juillet, jour de l’Independence Day.

Longue de 869 pages, cette législation, défendue bec et ongles par la Maison Blanche, a été approuvée après des semaines de tensions, de pressions internes et de négociations intenses. Le vote définitif a été acquis à la Chambre des représentants après celui du Sénat, qui l’avait validée mardi dernier à une courte majorité. La Chambre, où les républicains ne disposent que d’une majorité de huit sièges, a dû composer avec l’opposition de certains élus conservateurs inquiets de l’impact de cette loi sur la dette publique.

La tension est montée d’un cran mercredi soir lorsque Hakeem Jeffries, chef de file des démocrates à la Chambre, a pris la parole pour un discours fleuve de près de neuf heures, dans l’espoir de retarder le vote. Mais malgré cette tentative d’obstruction et l’opposition de deux républicains, le texte a finalement été adopté jeudi après-midi.

Le président de la Chambre, Mike Johnson, a joué un rôle central dans les tractations de dernière minute, appuyé en coulisses par Donald Trump lui-même. La Maison Blanche a salué cette adoption en publiant un message triomphant sur X (anciennement Twitter) : « VICTOIRE ».

La promulgation de cette loi, au cœur des priorités économiques de l’administration Trump, est prévue ce vendredi, jour hautement symbolique pour les États-Unis. Elle marque un tournant dans ce second mandat, donnant enfin au président républicain un levier budgétaire pour mettre en œuvre ses promesses de croissance, de relance de l’investissement national et de baisses d’impôts.

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