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RADIO DROMAGE
La rue des Miracles ne porte pas son nom pour rien : le matin du 30 janvier 1986, le défunt dictateur, avec sa femme au volant de leur Mercedes (Baton Moise), a emprunté cette rue pour aller annoncer à la radio de la révolution duvaliériste (4VRD) que « li la pired red kon ke makak ». Cette déclaration est devenue virale sur la télévision gouvernementale (TNH), mais pour les Gonaiviens, c’était déjà fini, une page du régime Duvalier était tournée. Dechoukaj te gentan komanse.
Le 30 janvier 1986, Haïti connaît un grand tournant de son histoire. Après des décennies de régime autoritaire sous François Duvalier, puis sous son fils Jean-Claude, le pays subit une agitation croissante. Les mois précédents ont été ponctués de manifestations massives, notamment aux Gonaïves en novembre 1985, où la mort de trois écoliers a intensifié la colère populaire. Ces événements ont catalysé un mouvement national exigeant la fin de la dictature et l’instauration de la « démocratie » qui se cherche encore aujourd’hui.
Ce jour-là, une grande confusion règne sur la scène internationale. Le président américain Ronald Reagan annonce le départ de Jean-Claude Duvalier, en se basant sur des informations erronées fournies par la CIA. Or, Duvalier est toujours au pouvoir en Haïti et cette annonce prématurée provoque des réjouissances dans la diaspora haïtienne, notamment à Miami. Ce malentendu révèle les tensions et les incompréhensions entre les autorités haïtiennes et américaines.
Malgré cette confusion, la pression sur le régime Duvalier s’intensifie. Les manifestations s’étendent à plusieurs villes, dont le Cap-Haïtien et les Cayes, reflétant un mécontentement généralisé. Les tentatives du gouvernement pour calmer la situation, comme la réduction du prix des denrées de base et la répression des médias indépendants, s’avèrent inefficaces face à la volonté de changement du peuple haïtien.
Enfin, le 7 février 1986, Jean-Claude Duvalier quitte le pays, mettant fin à 28 ans de règne familial. Son départ marque le début d’une nouvelle ère pour Haïti, empreinte d’espoirs de démocratie et de justice sociale qui ne se sont jamais concrétisés. La transition vers un gouvernement civil et des élections démocratiques s’est avérée complexe et semée d’embûches.
Les événements de janvier 1986 démontrent le courage du peuple haïtien face à l’oppression et sa profonde aspiration à la liberté et à la démocratie. Ils rappellent également la dynamique complexe entre les acteurs nationaux et internationaux à des moments critiques de l’histoire haïtienne.
Le 30 janvier 2025, pres de 40 ans plus tard, alors que la CPT viole effrontément la Constitution de 1987 et les lois de la Republique au point de penser vouloir organiser un référendum-bidon à la Duvalier, on peut dire qu’Haïti est toujours sous la gouvernance d’une dictature sans Duvalier, avec de nouveaux acteurs avides de pouvoir et de richesses. « Dechoukaj la poko fini », comme disaient les manifestants des années 90, animés d’une véritable volonté de changement de paradigme, men 2025 pa 1986. Helas!.
cba – le témoin d’un temps
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