Hancy Pierre | Réflexions: Si Donald Trump était un ancien vice-président, il ferait mieux l’affaire aux présidentielles américaines de 2024!

Par Hancy PIERRE, Spécialiste en Relations internationales

Neuf vice -présidents ont déjà accédé de manière inattendue à la présidence des Etats Unis d’Amérique . Huit d’entre eux l’ont fait après la mort du président. D’autres ont brigué par eux-mêmes ce poste en participant directement à la course. Un seul, Gérard Ford, est devenu président à la suite d’une démission. Qu’en sera-t-il pour la vice-présidente Kamala Harris?

En effet, le poste de Vice-Président  est souvent dans l’ombre des pouvoirs mais consolide son occupant dans des expériences et à faire face à des décisions déterminantes quand il convient de jouer le rôle d’arbitre  comme président du Sénat  pour départager des voix égales dans des phases cruciales.

Beaucoup de vice-présidents sont ceux qui ont su apporter la valeur ajoutée au candidat au poste de président proprement dit. Sauf  le cas malheureux de Sarah Palin,  ancienne gouverneure d’Alaska,  à côté du sénateur  Mike Pen,  pour une expérience plutôt “légère”  et peu protocolaire  avec des impairs répétitifs lors de la campagne électorale de 2008.Dans les autres cas, le collistier a fait l’affaire du candidat au poste de président et nous indexons tout de suite le sénateur Lyndon Johnson qui a permis à John Fritz Gérald Kennedy à se compléter dans les Etats du Sud comme étant des fiefs électoraux de républicains. Georges W.H. Bush alors un républicain a beaucoup aidé à Ronald Reagan (1980 et 1984).Tout près de nous, Joe Biden s’est imposé pour son expertise des dossiers internationaux et a favorisé la présidence de Barrack Obama en deux occasions.

Le pari  serait centré sur les meilleurs profils de collistier.Trump a fait le premier pas en allant vers J.D.Vance , âgé de 39 ans et sénateur d’ Ohio depuis 2023, soit un Etat déterminant pour les présidentielles.”Qui gagne l’Ohio entre à la maison blanche selon un dicton”. A l’exception de Richard Nixon en 1960. Kamala Harris, la prétendante candidate démocrate à la présidence, dans une chaise musicale cherche un collistier de taille qui pourrait être du Midwest, de Pensylvania ou d’un des Etats du Sud comme l’Arizona.

Le suspens est à l’horizon dans une course marquée d’imprévisibilités!

Repères bibliographiques

-R.V.DENENBERG , Le système politique des Etats Unis, 2è Edition Economica, Paris, 1987.

-Elisabeth VALLET et David GRONDON (sous la direction de), Les Elections présidendielles américaines, Presses de l’Université du Québec, Québec 2004.

-Hancy PIERRE, “Elections américaines de 2008: le spectre d’une victoire surprenante annoncée-Les immigrants à l’horizon d’un vote volatile et opportuniste-pragmatique”. In Le Nouvelliste , 2008.

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