Selon l’OIM les affrontements entre gangs dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince ont contraint près de 13 000 personnes à fuir leur domicile, aggravant la crise humanitaire dans la capitale haïtienne
Les armées qui ravagent plusieurs quartiers de Port-au-Prince ont forcé 12 971 personnes à quitter leur domicile, selon une mise à jour du rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Depuis le 14 février 2025, les attaques des gangs ont particulièrement touché les zones de Codada-Delmas 30, Carrefour-Feuilles, Cargo, Métivier, Corvette et Tabarre 27, plongeant des milliers de familles dans l’insécurité et l’incertitude.
D’après l’OIM, 62 % des déplacés se trouvent dans la commune de Port-au-Prince. Parmi eux, environ la moitié a trouvé refuge chez des proches, tandis que l’autre moitié est hébergée dans 31 sites d’accueil. Sur ces sites, 27 existaient avant la crise, tandis que quatre nouveaux ont été ouverts pour répondre à l’urgence. Cependant, deux centres d’hébergement ont été fermés, compliquant davantage la situation des déplacés.
Cette nouvelle vague de déplacements met en lumière l’urgence d’une réponse humanitaire adaptée. Alors que la violence s’intensifie, les besoins en nourriture, soins médicaux et protection deviennent de plus en plus critiques. Les autorités haïtiennes et les organisations humanitaires sont appelées à renforcer leurs efforts pour atténuer cette crise humanitaire grandissante.
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