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Joe Biden en Normandie: «La démocratie n’est jamais garantie. Chaque génération doit la préserver»

today2024-06-07 2

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Journée de souvenir ce jeudi (6 juin 2024) sur les côtes nord-ouest de la France, 80 ans après le Débarquement des alliés venus libérer la France et l’Europe du régime nazi. Une série d’hommages leur sont rendus ce jeudi (6 juin 2024), en présence de vétérans aujourd’hui âgés d’une centaine d’années, affaiblis mais émus.

Le président Joe Biden est arrivé mercredi (5 juin) en France pour les cérémonies. Ce jeudi, il a salué leur engagement et leur sacrifice. Le président des États-Unis a aussi lancé un appel à la défense de la démocratie : « Nous vivons une époque où la démocratie est plus en danger qu’elle ne l’a jamais été depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale », a insisté le président : « Maintenant, nous devons nous poser ces questions : allons-nous nous élever contre la tyrannie, contre le mal, contre la brutalité pure de la poigne de fer ? (…) Il y a eu des héros ici, mais ce qu’il s’est passé ce jour-là ne nous absout pas de nos obligations d’aujourd’hui. La démocratie n’est jamais garantie. Chaque génération doit la préserver. »

Aux États-Unis, la presse suit de près le déplacement du président américain. Selon Politico, pour la venue de Joe Biden en Normandie, son équipe s’inspire de celle de son prédécesseur, le républicain Ronald Reagan, en 1984, pour les 40 ans du Débarquement – une photo publiée par Politico le montre d’ailleurs aux côtés du président français de l’époque, François Mitterrand. Ronald Reagan avait prononcé deux discours : le second, celui qui a « immortalisé ‘les soldats de la Pointe du Hoc’, avait fait forte impression aux États-Unis, augmenté le soutien à sa politique étrangère et a été abondamment utilisé dans la vidéo l’annonçant lors de la convention républicaine », rappelle le site d’information. Un discours qui l’a, au final, aidé pour obtenir un second mandat, affirme l’article. Joe Biden veut très clairement faire écho à cette visite, non seulement dans ses discours, mais en se tenant là où Ronald Reagan les a prononcés, « sur ces falaises iconiques où la guerre a basculé ».

Aux États-Unis, la presse met aussi à l’honneur les vétérans.« Un dernier Hourra pour les héros du D-Day », titre en Une l’édition internationale du New York Times, sous la photo de vétérans en fauteuils roulants salués par des jeunes à Deauville. Et au-dessus d’une autre photo : celle d’une armée de fauteuils roulants attendant les vétérans, âgés en moyenne de 100 ans. Le quotidien écrit d’ailleurs que l’un d’eux, Robert Persichitti, âgé de 102 ans, est mort vendredi dernier (31 mai 2024) dans un hôpital allemand alors qu’il se rendait aux commémorations françaises. Le quotidien précise que ce vétéran avait vu, à la fin de la guerre, le drapeau américain hissé lors de la célèbre bataille d’Iwo Jima, au Japon.

Les Canadiens de Juno Beach

On évoque régulièrement, au sujet du 6 juin 1944, Omaha Beach et Utah Beach, sur lesquelles ont débarqué des soldats des États-Unis. On connaît moins le sacrifice de milliers de jeunes Canadiens : ils étaient 14 000 à arriver à Juno beach ce jour-là, plus nombreux que l’ensemble des soldats de l’armée canadienne qui ne comptait à l’époque que 8 000 hommes. Leur engagement s’est soldé par un nombre de décès considérable, rarement évoqué lors des commémorations nationales.

Marie Normand s’est rendue en Normandie, où ce lourd tribut est encore dans les esprits, et certains habitants entretiennent la mémoire des héros de guerre canadiens. Dans le cimetière de Bény-sur-Mer, l’un des deux cimetières de guerre canadiens, reposent ainsi plus de 2 000 hommes, tombés pour la plupart dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les stèles à la feuille d’érable s’alignent dans un jardin fleuri, à l’ombre de pins et d’érables. « J’ai la chair de poule à chaque fois que je rentre ici. La mémoire, il faut la perpétuer ici, avec ce qu’il se passe à quelques milliers de kilomètres de chez nous. Cela va être le défi du siècle », estime Hubert Delalonde, le maire de Bény-sur-Mer. Cette année, des milliers de bougies ont illuminé chaque tombe, avec le concours des écoliers du département. Il s’agit de transmettre aux jeunes générations cet effort de guerre canadien resté dans l’ombre de celui des Britanniques ou des Américains : il a ainsi fallu attendre plusieurs dizaines d’années pour que des commémorations officielles soient organisées pour les Canadiens. Aujourd’hui, en Normandie, à Courseulles-sur-Mer, on peut visiter le Centre Juno Beach, le seul musée canadien de la Seconde Guerre mondiale en Europe, créé en 2003 à l’initiative de vétérans canadiens. Un visiteur sur quatre a moins de 18 ans, un parcours ludique leur est dédié. 

Manœuvres militaires russes dans les Caraïbes

Pas de commémoration du D-Day pour la Russie, elle n’était pas invitée en Normandie cette année pour cause de guerre contre l’Ukraine. La Russie qui, selon les informations du Miami Herald, « se prépare à déployer des avions et des navires de combat dans les Caraïbes pour y mener des exercices militaires dans les semaines à venir », avec probablement des escales à Cuba et peut-être au Venezuela.

Ces exercices seraient les premiers du genre menés par la Russie dans l’hémisphère occidental depuis cinq ans. Réaction de l’administration Biden : nous ne sommes pas inquiets, ce n’est pas une menace directe pour les États-Unis. Mais pour l’administration américaine, Moscou veut envoyer un message au président américain, après son autorisation donnée à l’Ukraine de tirer des missiles américains en territoire russe.

 

En Haïti, on attend toujours le nouveau gouvernement 

Le quotidien Le Nouvelliste publie la feuille de route du Premier ministre Garry Conille, qui était incluse dans l’accord du 3 avril qui a donné naissance au Conseil présidentiel de transition. Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste, explique que pour le moment, les discussions se font entre autres sur la réduction de la taille du gouvernement – moins de ministres. « Garry Conille ne dispose que de 600 jours pour faire les élections – c’est le but final, rétablir la sécurité – c’est la chose essentielle, mais aussi tenir une conférence nationale et changer de Constitution, et redresser l’économie », rappelle Frantz Duval : « ça fait beaucoup. On ne sait pas si le gouvernement Conille aura le temps d’implémenter la feuille de route au complet, en tous cas c’est le cap qui est tracé par le Conseil présidentiel de transition. »  

Haïti et la Journée mondiale de l’environnement  

À lire aussi dans la presse haïtienne, l’appel lancé ce mercredi (5 juin) à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Restaurer les terres, réduire la désertification et améliorer la résilience du pays à la sécheresse, c’était le thème mondial de cette journée. En Haïti, écrit Le National, l’Association des citoyens protecteurs de l’Environnement tire particulièrement la sonnette d’alarme sur la dégradation des sols. De son côté, le collectif Défenseurs Plus dénonce « l’absence d’un système de traitement des déchets ménagers, la pollution des usines de sous-traitance et la situation d’insalubrité », qui détériorent la qualité de vie de la population et l’environnement. Le collectif exhorte les nouvelles autorités, écrit le National, à prendre des mesures concrètes.

 

Le journal de La 1ère

Basse saison, haute saison… Le CMT, Comité Martiniquais du Tourisme voudrait en fait accueillir de nombreux touristes toute l’année.

Écrit par: Viewcom04

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