Flashback | Assassinat de Grégory Saint-Hilaire, 2 octobre 2020 : L’enquête progresse, selon le porte-parole de la PNH Michel-Ange Louis-Jeune

Flashback : Les événements tragiques de l’ENS en Haïti

L’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire le 2 octobre 2020 demeure l’un des épisodes les plus marquants de l’histoire de l’Université d’État d’Haïti au XXIè siècle. À l’approche des conclusions de l’enquête policière, la communauté universitaire reste vigilante, prévenant que toute tentative de manipulation des faits sera fermement rejetée.

2 octobre 2020 : L’Incident Tragique
Ce jour-là, Grégory Saint-Hilaire, étudiant finissant en Sciences sociales à l’École Normale Supérieure (ENS), participait avec ses camarades à un mouvement pour réclamer le suivi des dossiers de stage académique. La situation a dégénéré lorsqu’une intervention de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN) a été menée pour rétablir l’ordre à proximité du siège de la Présidence. Des détonations ont retenti dans l’enceinte de l’ENS, et Grégory Saint-Hilaire a été atteint par un projectile dans le dos. Malgré les efforts pour obtenir des soins, il n’a pas survécu à ses blessures.

Au cours de cette même nuit, un incendie d’origine inconnue s’est déclaré dans les locaux de l’ENS, causant des dégâts importants. Les images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré l’ampleur de la destruction, plongeant l’institution dans un état de choc.

3-6 octobre 2020 : Colère et Attente de Justice
Les jours qui ont suivi furent marqués par une forte indignation au sein de la communauté universitaire et de la société civile haïtienne. Des étudiants révoltés ont fait face à une répression sévère des forces de l’ordre. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, la zone entourant le Palais national et l’ENS s’est transformée en un théâtre d’affrontements violents. La police, à travers l’USGPN, a utilisé des gaz lacrymogènes contre les manifestants, confinant les étudiants à l’intérieur des bâtiments. Le climat d’insécurité était palpable.

Malgré l’ampleur des incidents, aucune déclaration officielle n’avait encore été émise par l’Université d’État d’Haïti (UEH) ou la Police Nationale pour condamner ces actes ou annoncer l’ouverture d’une enquête, laissant la communauté universitaire dans l’expectative.

6 octobre 2020 : La Police Nationale d’Haïti sous Pression
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé que l’enquête sur le meurtre de Grégory Saint-Hilaire serait bientôt bouclée. Le commissaire municipal Michel-Ange Louis-Jeune a affirmé que l’institution policière suivait de « bonnes pistes » pour éclaircir les événements ayant conduit à ce drame. Bien que le porte-parole ait assuré que l’enquête serait menée de manière impartiale et que des mesures seraient prises pour déterminer les responsabilités dans les incidents du 2 octobre, les étudiants et la société civile demeuraient sceptiques quant à l’issue de cette enquête.

Questionnement et Contexte
Ce flashback reflète la détérioration des relations entre les étudiants et les forces de l’ordre en Haïti, alors que les affrontements entre l’ENS et les policiers de l’USGPN étaient déjà monnaie courante ces derniers mois. Le meurtre de Grégory Saint-Hilaire, associé à l’incendie des locaux de l’ENS, constitue un tournant qui a mis la PNH sous les projecteurs. Les étudiants de l’Université d’État d’Haïti attendent désormais quatre ans plus tard, les conclusions de l’enquête, tout en exprimant leur détermination à ne pas laisser l’histoire être manipulée ou dissimulée.

L’enquête sur l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire progresse, annonce le porte-parole Michel-Ange Louis-Jeune – Rezo Nòdwès (rezonodwes.com)

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