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Cancer du col de l’utérus : un fléau mondial qui peut être éliminé grâce à la prévention et au dépistage

today2025-02-02 1

Cancer du col de l’utérus : un fléau mondial qui peut être éliminé grâce à la prévention et au dépistage
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Avec 660 000 nouveaux cas en 2022, le cancer du col de l’utérus reste un défi majeur pour la santé des femmes, notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La vaccination contre le VPH et le dépistage précoce sont les clés pour inverser la tendance.

Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes à l’échelle mondiale, avec environ 660 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2022. La même année, 94 % des 350 000 décès liés à cette maladie sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, soulignant les inégalités d’accès aux services de santé. Les régions les plus touchées sont l’Afrique subsaharienne, l’Amérique centrale et l’Asie du Sud-Est, où les taux d’incidence et de mortalité sont les plus élevés, a révélé l’organisation mondiale de la santé via un article sur son site internet.

Le virus du papillome humain (VPH), une infection sexuellement transmissible, est à l’origine de 95 % des cas de cancer du col de l’utérus. Bien que la plupart des infections au VPH disparaissent d’elles-mêmes, une infection persistante par des souches à haut risque peut entraîner des lésions précancéreuses, qui, si elles ne sont pas traitées, évoluent en cancer. Ce processus prend généralement 15 à 20 ans, mais il peut être accéléré chez les femmes immunodéprimées, comme celles vivant avec le VIH, qui sont six fois plus susceptibles de développer ce cancer.

Prévention : vaccination et dépistage

La vaccination contre le VPH, recommandée entre 9 et 14 ans, est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir ce cancer. Six vaccins sont actuellement disponibles, tous protégeant contre les souches 16 et 18 du VPH, responsables de la majorité des cas. Les pays sont encouragés à vacciner non seulement les filles, mais aussi les garçons, afin de réduire la circulation du virus dans la population.

Le dépistage régulier à partir de 30 ans (25 ans pour les femmes vivant avec le VIH) est un autre pilier de la prévention. Des tests HPV de haute performance permettent de détecter les lésions précancéreuses, qui peuvent être traitées avant qu’elles ne se transforment en cancer. L’auto-prélèvement pour le test HPV s’est également révélé aussi fiable que les échantillons collectés par des professionnels de santé, offrant une option pratique pour les femmes.

Les lésions précancéreuses peuvent être traitées par des méthodes simples et peu invasives, telles que l’ablation thermique, la cryothérapie ou l’excision à grande boucle de la zone de transformation (LEETZ). Ces interventions, souvent réalisées en une seule visite, préviennent efficacement le développement du cancer.

En cas de cancer avéré, un diagnostic précoce est crucial. Les symptômes à surveiller incluent des saignements anormaux, des pertes vaginales inhabituelles, des douleurs pelviennes ou une perte de poids inexpliquée. Les traitements peuvent inclure la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, avec un accent sur les soins palliatifs pour améliorer la qualité de vie des patientes.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est fixé pour objectif de réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus à moins de 4 cas pour 100 000 femmes d’ici la fin du siècle. Pour y parvenir, trois cibles ont été définies pour 2030 : vacciner 90 % des filles contre le VPH avant 15 ans, dépister 70 % des femmes à 35 et 45 ans, et traiter 90 % des femmes atteintes de lésions précancéreuses ou de cancer.

Selon les estimations, atteindre ces objectifs permettrait d’éviter 74 millions de nouveaux cas et 62 millions de décès d’ici 2120. La lutte contre ce cancer passe par une combinaison de sensibilisation, d’accès aux vaccins, au dépistage et aux traitements, ainsi que par une attention accrue aux déterminants sociaux et économiques de la santé.

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Écrit par: Viewcom04

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