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Kenya | Enlèvement de citoyens – Audience prévue le 27 janvier : les chefs de police sont cités à comparaître sous peine d’emprisonnement

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Kenya | Enlèvement de citoyens – Audience prévue le 27 janvier : les chefs de police sont cités à comparaître sous peine d’emprisonnement
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Défiance des chefs de la police face à la justice : les familles des disparus réclament des réponses

L’attente interminable des familles concernées

L’Inspecteur général des services de police nationale, Douglas Kanja, et le directeur de la Direction des enquêtes criminelles (DCI), Mohammed Amin, ont une fois de plus refusé de comparaître devant la justice dans l’affaire des « Mlolongo 4 ». Ces derniers invoquent une notification tardive des convocations comme motif d’absence.

Troisième absence consécutive et montée des inquiétudes
Cette absence marque leur troisième manquement aux convocations judiciaires, alimentant les préoccupations du public quant à la responsabilité des autorités et au sort des quatre personnes portées disparues après leur enlèvement à Kitengela, en périphérie de Nairobi. Les deux responsables devaient se présenter le 17 janvier 2025 devant le juge Chacha Mwita à la Haute Cour de Nairobi pour répondre à des questions liées à ces disparitions.

Un retournement inattendu
Cette situation intervient quelques jours après que le secrétaire du Cabinet pour les services publics, Justin Muturi, a critiqué ouvertement le gouvernement pour son incapacité à protéger les citoyens contre les enlèvements. Il a notamment évoqué le cas de son propre fils, Leslie Muturi, enlevé en juin 2024.

Les quatre hommes enlevés, Stephen Mbisi Kavingu, Martin Nyukwa Mwau, Kulani Muema, et Justice Mutumwa, sont portés disparus depuis près d’un mois après avoir été kidnappés les 16 et 17 décembre 2024 à divers endroits en périphérie de Nairobi.

Ordres judiciaires ignorés
En décembre 2024, le juge Diana Kavedza avait ordonné à Kanja et Amin de produire six suspects également portés disparus. Cependant, ces ordres sont restés lettre morte.

Le dossier a ensuite été transmis au juge Bahati Mwamuye, qui a sommé les deux responsables de se présenter devant le tribunal pour expliquer leur non-respect des ordonnances judiciaires. Malgré tout, le 8 janvier, Kanja et Amin n’ont pas répondu à cette convocation.

Mise en garde sévère du système judiciaire
Dans sa décision, le juge Mwamuye a averti que leur absence à l’audience prévue pour le 27 janvier entraînerait leur emprisonnement immédiat. Le juge Mwita, pour sa part, avait également ordonné leur présence personnelle le 17 janvier 2025, soulignant que tout nouvel absentéisme ne serait pas toléré.

Un modèle de défiance ou des contraintes procédurales ?
Les raisons avancées pour ces absences répétées incluent des engagements professionnels et une notification tardive des convocations, comme indiqué par leur avocat, Paul Nyamondi. Ces justifications soulèvent des questions sur la gestion des notifications judiciaires ou sur une éventuelle stratégie délibérée pour contourner les comparutions.

Des familles dans l’angoisse
Les familles des disparus, surnommés les « Mlolongo 4 », vivent dans une douleur insoutenable. Mary Muema, la mère de Kulani Muema, décrit son fils comme le « principal soutien de la famille ». Elle implore :

« Je supplie ceux qui détiennent mon fils de le libérer. »

Sa sœur, Margaret, exprime également son désespoir :

« Il est moins douloureux de savoir que quelqu’un est mort que de vivre dans l’incertitude d’une disparition inexpliquée. »

Elle dénonce l’inertie du processus judiciaire, affirmant :

« Depuis l’enlèvement de Kulani, aucune avancée significative n’a été réalisée. Aucun cas clair n’a été présenté devant la justice. »

Le retard persistant des procédures judiciaires amplifie le chagrin des familles, les plongeant dans une incertitude et une douleur sans fin.

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