à lire ussi : Chaos as Teargas is Lobbed in Prayer Meeting Attended by Gachagua and Allies
L’Autorité indépendante de surveillance de la police (IPOA) a publié un rapport accablant sur les événements survenus le 28 décembre 2024 lors d’une cérémonie d’action de grâce à Shamata, en présence de l’ancien vice-président Rigathi Gachagua. L’incident, marqué par une grenade lacrymogène jetée près de l’estrade, a mis en lumière des manquements graves dans la gestion de la sécurité et la responsabilité des forces de l’ordre locales.
Les conclusions de l’enquête de l’IPOA révèlent que les responsables de la police à Nyandarua ont délibérément négligé leurs devoirs. Malgré des informations de renseignement indiquant des risques de perturbations, aucune mesure préventive n’a été mise en place. Plus inquiétant encore, cinq personnes arrêtées plus tôt dans la journée pour leur implication présumée dans l’organisation de ces troubles ont été relâchées sans justification claire, sur instruction du commandant de la police du comté. Ces arrestations, et leur suite, n’ont même pas été correctement consignées dans les registres officiels, soulevant des questions sur l’imputabilité et la transparence.
L’incident a également mis en lumière des pratiques qui frisent l’abus d’autorité. Le commandant de la police, responsable de la coordination de la sécurité, n’a pas consigné sa présence dans le registre officiel, un acte qui pourrait être interprété comme une tentative d’échapper à ses responsabilités. Par ailleurs, le principal suspect dans l’affaire de la grenade lacrymogène, bien qu’appréhendé, a été libéré sans qu’une enquête sérieuse ne soit menée, illustrant un manquement flagrant aux protocoles professionnels.
Rigathi Gachagua, dans sa déclaration publique, a vivement critiqué la police pour ce qu’il a décrit comme une complaisance face à des manipulations politiques. Il a exprimé son indignation face à l’implication apparente de certains officiers dans des jeux politiques, compromettant ainsi leur neutralité et leur mandat de garantir la sécurité publique.
Dans ses recommandations, l’IPOA a insisté sur l’importance d’instaurer des mesures disciplinaires à l’encontre des officiers impliqués. L’Autorité a souligné que de telles lacunes nuisent à la confiance du public envers les forces de l’ordre et compromettent leur rôle essentiel dans le maintien de la paix et de l’ordre. En rendant publiques ces conclusions, l’IPOA cherche à mettre en lumière les défaillances systémiques et à inciter à une réforme urgente des pratiques policières, en particulier dans des contextes politiquement sensibles. Cette affaire est un rappel que la neutralité et le professionnalisme doivent rester au cœur des opérations des forces de l’ordre, quelles que soient les pressions externes.
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